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Et si on laissait le public choisir ? Leçons italiennes pour nos médias québécois

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D’après un article d’Alberto Mingardi publié dans le National Post le 13 juin 2025

La liberté économique n’a pas la cote ces derniers temps. Du moins, pas dans les urnes. Le mot « marché » ne fait plus rêver : on ne l’associe plus au troc d’un village ou à une place publique animée, mais à des entités froides et lointaines – fonds de pension, bourses, multinationales. Résultat : la liberté de choix devient, pour bien des gens, un concept trop abstrait pour valoir la peine d’être défendu.

Et pourtant. Une histoire venue d’Italie – pays peu reconnu pour son amour du libéralisme économique – mérite d’être racontée, ne serait-ce que pour réveiller notre propre débat sur les médias et la liberté d’expression.

En 1995, après une première (brève) expérience au pouvoir, Silvio Berlusconi s’est retrouvé dans la mire de ses adversaires. Pas tant lui que ses chaînes de télévision, qui avaient bouleversé le paysage médiatique italien en apportant quelque chose de nouveau : du divertissement accessible, financé par la publicité, et affranchi de la mission d’endoctrinement qui caractérisait la télévision publique.

À l’époque, RAI, le radiodiffuseur d’État italien, était un monopole d’État soutenu par les impôts. Les chaînes de Berlusconi, elles, vivaient de leur audience et de leur capacité à vendre du temps d’antenne. Ses ennemis politiques ont tenté de le neutraliser en organisant trois référendums qui visaient à brider sévèrement les télévisions commerciales : limitation des pubs, réduction du nombre de chaînes qu’un même propriétaire pouvait détenir, réglementation tatillonne digne d’un cartel.

Mais surprise : les Italiens ont dit non. Par 55 % des voix, ils ont rejeté cette attaque déguisée contre la liberté de choisir ce qu’on regarde, quand et comment. Mieux encore, une partie de l’électorat communiste a soutenu la télé privée – preuve que l’expérience concrète d’un choix libre vaut parfois tous les traités de philosophie politique.

Ce qui s’est joué là-bas, il y a trente ans, résonne étrangement avec notre situation actuelle au Québec. Ici aussi, la télévision publique est omniprésente, subventionnée à coups de centaines de millions. Radio-Canada prétend être au service du public, mais filtre l’information selon des sensibilités de plus en plus uniformes. TVA est en déclin, Noovo peine à se définir, et le modèle de Télé-Québec semble figé dans un passé lointain.

Les grands médias dénoncent les « dangers » des plateformes alternatives, la désinformation sur YouTube, les propos tranchés sur TikTok. Mais ce qu’ils redoutent vraiment, c’est la concurrence. C’est un public qui, quand il a le choix, ne revient plus à la grand-messe de 22 h.

Or, comme en Italie, la seule vraie défense de la liberté médiatique, ce n’est pas un comité d’éthique ou un conseil de presse. C’est la concurrence. Ce sont des voix diverses qui se disputent l’attention des gens, sans filet de sécurité étatique. Et surtout, c’est la possibilité pour le public de voter chaque jour avec sa télécommande, son téléphone, ou sa souris.

En 1995, les Italiens ont compris que la pub paie leur émission préférée, au lieu que ce soit leurs impôts. Ils ont compris que la pluralité se construit en bas, par le bas, et non dans un bureau ministériel.

Peut-être qu’au Québec aussi, il faudra une crise pour que le public se réapproprie le droit de choisir. Ou alors, il suffira que les vieux réseaux s’effondrent d’eux-mêmes – faute d’auditeurs, faute de pertinence, et faute d’humilité.

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