L’équipe de Suisse est complètement relancée dans son Euro à domicile. Quatre jours après sa défaite contre la Norvège (1-2), elle s’est imposée dimanche 2-0 contre l’Islande dans un stade du Wankdorf bouillant malgré la pluie battante.
Dans une rencontre éminemment incertaine, qui a davantage valu par son intensité physique que par sa qualité technique, c’est Geraldine Reuteler – la meilleure Suissesse du tournoi à ce stade – qui a libéré la majorité des 29 658 spectateurs d’une frappe croisée à la 74e minute de jeu. La remplaçante Alayah Pilgrim a classé l’affaire en doublant la mise à la 90e.
Conséquence: le Stade de Genève accueillera jeudi à 21h une finale pour la qualification en quarts de finale entre la Suisse et la Finlande. C’est simple: l’équipe qui gagne continuera sa route, et s’il y a match nul, ce sera la Nati, au bénéfice d’une meilleure différence de buts.
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Après le match de jeudi contre la Norvège, plusieurs joueuses se sont déclarées confiantes pour la suite du tournoi. Certes, elles avaient été battues, mais elles avaient bien joué, elles avaient posé des bases sur lesquelles construire quelque chose. Elles n’avaient sans doute pas réalisé à quel point leur deuxième rencontre serait différente de la première.
D’abord en raison de la pluie et de ce gazon mouillé, qui appelaient aux longs ballons derrière la défense et aux tacles glissés. Ensuite parce que si elles affrontaient à nouveau des footballeuses du Nord aux gabarits comparables, le défi physique posé par les Islandaises était beaucoup plus relevé. Les Suissesses étaient préparées. Mais en début de match, elles ont quand même semblé un peu surprises de se faire pareillement bousculer – au sens littéral du terme. Elles ont toutefois assez vite répondu présentes sur ce terrain-là.
«Ce sera une bataille», pressentait la sélectionneuse de la Nati Pia Sundhage, et la partie lui a donné complètement raison. Peu de belles phases de jeu finement construites à se mettre sous la pupille, mais un engagement de tous les instants qui fait spectacle aussi.
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En première mi-temps, chacune des deux équipes aurait pu ouvrir la marque. Ingibjörg Sigurdardottir sur une frappe décochée après 43 secondes de jeu côté islandais. Iman Beney d’un missile décoché de 35 mètres dans les arrêts de jeu et qui a terminé sa course dans les filets adverses, mais qui n’était malheureusement pas cadré – même la régie s’y est trompée, déclenchant la musique de but avant de rapidement se reprendre.
Entre-temps, Svenja Fölmli avait bel et bien marqué d’une tête, sur corner, mais elle avait auparavant commis une petite faute que l’arbitre a ignorée avant de se faire gronder par la VAR. Haché par les fautes et les bobos nécessitant l’intervention des équipes médicales, le duel semblait ne pouvoir trouver un vainqueur que sur un fait de match.
En deuxième mi-temps, la pluie se calma et Pia Sundhage adapta son dispositif de telle manière que la Nati prit un nouvel ascendant sur le jeu. L’Islande lui contesta moins la possession de la balle, l’initiative offensive, acceptant de procéder en contre-attaque et de tout miser sur les balles arrêtées – notamment les touches façon corner de Sveinis Jonsdottir.
Cette nouvelle configuration ne rendait pas l’issue moins incertaine, d’autant que la Suisse peinait à s’approcher de la cage de Cecilia Runarsdottir. Jusqu’à ce que Geraldine Reuteler ne se faufile dans la défense et fasse exploser le Wankdorf.