Choc à l’Est : 43 ans de règne du RDPC laissent la région du « Soleil levant » exsangue. Alors que la présidentielle 2025 approche, un mémorandum explosif révélé par Chantal Roger Tuile dénonce l’abandon total : pas d’hôpital, pas d’université, des routes coloniales. Pire, les Baka subiraient un « génocide » par déforestation. Pourquoi cette révolte inédite ébranle-t-elle Yaoundé ? Plongée dans un séisme politique camerounais.

Abandon du développement Est : le cri de détresse

Les populations dénoncent un bilan « catastrophique et insultant » :

« L’Est n’a ni hôpital général, ni aéroport, ni université ! Les infrastructures datent d’Ahmadou Ahidjo », tonne le mémorandum.

La déforestation sauvage et l’or anarchique ont pollué l’eau de la Kadeï, poussant 4 départements à la rupture. Les jeunes déscolarisés n’y voient plus d’avenir. Un constat accablant qui explique leur refus de « donner [leurs] suffrages aux pyromanes« .

Chantal Roger Tuile : porte-voix d’une région trahie

Désignée à l’unanimité pour son engagement médiatique, Chantal Roger Tuile porte ce cri de justice à la nation :

« Nous avons choisi notre frère […] pour rendre ce mémorandum public », souligne le texte.

Une décision lourde : l’élite locale est accusée d’avoir sacrifié la région pour « des miettes ». Alors que l’Est fournit épouses et ressources au régime depuis des décennies, ce rejet sonne comme un avertissement sans précédent avant le scrutin de 2025.

Cette rupture symbolise-t-elle un réveil citoyen irréversible ? Alors que le désert avance et que les Baka disparaissent, l’Est exige désormais son droit à rêver. Un séisme politique à suivre sur 237online.

Que pensez-vous de ce tournant historique ?