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Par Éric Descheemaeker
Il y a 14 heures
TRIBUNE - Manuel Valls a quitté la Nouvelle-Calédonie mardi 6 mai après avoir « constaté avec franchise qu’aucun accord n’a été conclu » avec les forces politiques locales. Après ce nouvel échec, il est temps de faire revenir cette île dans le giron du droit ordinaire de l’outre-mer, plaide le professeur de droit à l’université de Melbourne.
L’échec de la mission Valls est beaucoup plus qu’un énième épisode d’une histoire vieille de quarante ans, la réforme institutionnelle de la Nouvelle-Calédonie. Il représente en réalité l’étape ultime d’un processus dont on se rend compte aujourd’hui qu’il a placé l’île dans une impasse totale. Ce processus a été de laisser les Calédoniens, via leurs représentants politiques, décider eux-mêmes de comment ils voulaient être gouvernés. Le rôle de l’État, soucieux uniquement qu’il n’y ait pas de violence, était simplement de mettre en forme leurs désirs, et de payer quoi qu’il arrive.
En 1988 (accord de Matignon), ils ont décidé d’une division du territoire en trois provinces dotées de fortes compétences, très différente de la décentralisation telle qu’on la connaissait en métropole. En 1998 (accord de Nouméa), de la création d’un proto-État avec des compétences législatives étendues, un congrès, une citoyenneté, etc. La logique de cet accord était que, vingt ans plus tard, les Calédoniens…