NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
Aucune preuve n’indique que Jeffrey Epstein possédait une « liste de clients » ou qu’il a été assassiné selon un mémo officiel de l'administration Trump. Un épilogue auquel la complosphère ne peut se résoudre.
C'est l'histoire d'une baudruche qui éclate à force d'avoir été trop gonflée. L’affaire Jeffrey Epstein, du nom de ce financier accusé de crimes sexuels et retrouvé mort dans sa cellule le 10 août 2019, a finalement accouché de moins qu'une souris. Dimanche 6 juillet, le site d'information Axios a révélé le contenu d'un mémo (une note interne − ndlr) du ministère de la Justice américain et du FBI concluant qu'il n'existait aucune preuve qu'Epstein ait fait chanter des personnalités puissantes, qu'il aurait tenu une quelconque « liste de clients » ou que son suicide aurait été un assassinat déguisé. Pour preuve, l'administration américaine a publié près de 11 heures d'images captées par une caméra de vidéosurveillance de la prison de Manhattan où était détenu Epstein indiquant que personne n'a pu entrer dans sa cellule la nuit de sa mort. Selon le mémo, cette pièce du dossier vient confirmer les conclusions du médecin légiste concernant la circonstance qu'Epstein a mis fin à ses jours alors qu'il était en détention fédérale dans l'attente de son procès pour trafic sexuel. C'est la première fois que l'administration Trump contredit officiellement les théories du complot sur Epstein. Rappelons que Donald Trump en personne avait alimenté les spéculations sur le décès d'Epstein. Kash Patel et Dan Bongino, respectivement numéro un et numéro deux du FBI depuis le début de cette année, faisaient également partie de ceux qui remettaient en question les conditions dans lesquelles était mort Jeffrey Epstein. Ils ont depuis lors affirmé que le financier s'était bel et bien suicidé. Bongino a même admis sur Fox News : « J'ai vu le dossier complet […]. Il s'est tué lui-même. » Une déclaration qui avait déclenché l’ire des conspirationnistes, l'animateur complotiste Alex Jones criant au « damage control » et Tucker Carlson parlant de « promesses de tout révéler sans jamais rien révéler ». Selon les complotistes, Epstein aurait été assassiné dans sa cellule et son meurtre maquillé en suicide afin de l'empêcher de parler et d'incriminer par là même des personnalités puissantes (hommes politiques, célébrités, chefs d'entreprise) à qui il aurait facilité des relations sexuelles avec de très jeunes femmes. La complice d'Epstein, Ghislaine Maxwell, a été jugée en 2021 et condamnée pour crimes sexuels et trafic de mineures sans avoir fait la moindre révélation sur un prétendu réseau pédocriminel de l’ombre, ce réseau introuvable qui focalise les obsessions de la complosphère depuis bientôt six ans. Elle purge actuellement une peine de 20 ans de prison. Prise à son propre piège, la ministre de la Justice Pam Bondi, qui avait exigé du FBI qu'il déclassifie le dossier Epstein et avait déclaré le 21 février dernier sur Fox News que la prétendue « liste des clients » d'Epstein était sur son bureau, a fait machine arrière. À ce stade, le ministère de la Justice a justifié sa réticence à dévoiler d'autres documents en invoquant son souci de lutter contre l'exploitation des enfants. Une seule certitude donc : Pam Bondi n'a pas dit la vérité. La question n'est plus tant de savoir si la ministre de la Justice a menti mais à quel moment, comme le relève l'activiste républicain Robby Starbuck. De fait, les noms présentés pendant des années comme constituant une « liste » supposée de clients coupables de pédocriminalité et/ou de personnes victimes d'un hypothétique chantage de la part d'Epstein ne sont rien d'autre que des noms mentionnés dans une série de documents, notamment judiciaires, relatifs à l'affaire Epstein. Par exemple, le nom du pape Jean-Paul II était cité. Or, cette occurrence est issue d'un passage d'une audition d'un ancien maître d’hôtel décrivant les photographies accrochées dans la maison de Palm Beach de Jeffrey Epstein. Du reste, plusieurs fausses listes ont circulé sur Internet afin d'accréditer l'implication de personnalités dans le réseau Epstein. C'est ce qui est arrivé à l'animateur télé américain Jimmy Kimmel, dont le nom n'apparaît pourtant dans aucun des documents du dossier Epstein. Figure de l'alt-right américaine (il cumule plus de 800 000 abonnés sur X), connu pour ses prises de position anti-woke, Robby Starbuck accuse : « Ce qu'Epstein et ses semblables ont fait est purement diabolique et ce mémo tente de refermer le livre comme s'il n'y avait personne d'autre d'impliqué ». L'influenceur complotiste John Sabal, fondateur de TPV (The Patriot Voice), écrit quant à lui : « Je déteste être porteur de mauvaises nouvelles, mais Trump, son ministère de la Justice dirigé par Pam Bondi, qui ne fait rien, et le directeur du FBI Kash Patel sont en train d'ENTERRER TOUT ÇA. POUR TOUJOURS. Ils font comme si RIEN de tout cela n'était arrivé, au point de MENTIR sur le fait qu'il n'y a jamais eu de liste de clients d'Epstein, sur le chantage à haut niveau et de maintenir le MENSONGE selon lequel Epstein "s'est suicidé". Cela survient après que ces crétins de Conservative Inc. se soient ouvertement moqués des "dossiers Epstein" avec de faux classeurs il y a des mois… À ce stade, cela va BIEN au-delà du simple fait d’être DUPÉ… C'est l'administration Trump qui crache au visage de tout le monde et qui piétine les victimes de MAGA/EPSTEIN. ÉCOEURANT ET RÉPUGNANT. » La France compte aussi son lot de complotistes sur l'affaire Epstein tels que Silvano Trotta [archive], Yves Pozzo di Borgo ou Black Bond PTV [archive]. Mais le héraut le plus bruyant de la thèse du complot demeure sans aucun doute Elon Musk. Le propriétaire de X semble convaincu que la véritable raison pour laquelle les fichiers Epstein n'ont pas été rendus publics est que Trump y figure. À l'époque où il soutenait le candidat républicain à la présidentielle de 2024, Musk avait pourtant promis que la fameuse « liste » serait rendue publique en cas de victoire de son champion. Aujourd'hui qu'il s'est brouillé avec Donald Trump, il continue d'alimenter les spéculations en ironisant sur les dernières déclarations du gouvernement fédéral. Les liens de Jeffrey Epstein avec plusieurs personnalités, comme le prince Andrew − qui, en février 2022, a négocié via ses avocats un accord confidentiel avec une plaignante prévoyant, selon la presse, le versement d'environ 12 millions de livres sterling pour qu'elle renonce à sa plainte − ou Donald Trump − qui a, selon ses dires, rompu tout contact avec le financier au début des années 2000 −, continuent de susciter des questions légitimes. Et rien de ce qu'énonce le récent mémo de l'administration américaine ne préjuge d'un éventuel rebondissement de l'affaire à l'avenir. Mais en l'état, l'implication de personnalités célèbres et puissantes dans un réseau pédo-sataniste dirigé par Jeffrey Epstein ne relève de rien d'autre que de la spéculation non étayée. Une chose demeure certaine : le château de cartes conspirationniste vient de s'effondrer. Et comme Conspiracy Watch le pronostiquait dès l'annonce du décès de l'homme d'affaires américain, ceux qui, depuis le départ, ont décidé de croire à un assassinat plutôt qu'à un suicide n'en démordront pas : quoi qu'il advienne, ils ne changeront pas d'avis. C'est l'histoire d'une baudruche qui éclate à force d'avoir été trop gonflée. L’affaire Jeffrey Epstein, du nom de ce financier accusé de crimes sexuels et retrouvé mort dans sa cellule le 10 août 2019, a finalement accouché de moins qu'une souris. Dimanche 6 juillet, le site d'information Axios a révélé le contenu d'un mémo (une note interne − ndlr) du ministère de la Justice américain et du FBI concluant qu'il n'existait aucune preuve qu'Epstein ait fait chanter des personnalités puissantes, qu'il aurait tenu une quelconque « liste de clients » ou que son suicide aurait été un assassinat déguisé. Pour preuve, l'administration américaine a publié près de 11 heures d'images captées par une caméra de vidéosurveillance de la prison de Manhattan où était détenu Epstein indiquant que personne n'a pu entrer dans sa cellule la nuit de sa mort. Selon le mémo, cette pièce du dossier vient confirmer les conclusions du médecin légiste concernant la circonstance qu'Epstein a mis fin à ses jours alors qu'il était en détention fédérale dans l'attente de son procès pour trafic sexuel. C'est la première fois que l'administration Trump contredit officiellement les théories du complot sur Epstein. Rappelons que Donald Trump en personne avait alimenté les spéculations sur le décès d'Epstein. Kash Patel et Dan Bongino, respectivement numéro un et numéro deux du FBI depuis le début de cette année, faisaient également partie de ceux qui remettaient en question les conditions dans lesquelles était mort Jeffrey Epstein. Ils ont depuis lors affirmé que le financier s'était bel et bien suicidé. Bongino a même admis sur Fox News : « J'ai vu le dossier complet […]. Il s'est tué lui-même. » Une déclaration qui avait déclenché l’ire des conspirationnistes, l'animateur complotiste Alex Jones criant au « damage control » et Tucker Carlson parlant de « promesses de tout révéler sans jamais rien révéler ». Selon les complotistes, Epstein aurait été assassiné dans sa cellule et son meurtre maquillé en suicide afin de l'empêcher de parler et d'incriminer par là même des personnalités puissantes (hommes politiques, célébrités, chefs d'entreprise) à qui il aurait facilité des relations sexuelles avec de très jeunes femmes. La complice d'Epstein, Ghislaine Maxwell, a été jugée en 2021 et condamnée pour crimes sexuels et trafic de mineures sans avoir fait la moindre révélation sur un prétendu réseau pédocriminel de l’ombre, ce réseau introuvable qui focalise les obsessions de la complosphère depuis bientôt six ans. Elle purge actuellement une peine de 20 ans de prison. Prise à son propre piège, la ministre de la Justice Pam Bondi, qui avait exigé du FBI qu'il déclassifie le dossier Epstein et avait déclaré le 21 février dernier sur Fox News que la prétendue « liste des clients » d'Epstein était sur son bureau, a fait machine arrière. À ce stade, le ministère de la Justice a justifié sa réticence à dévoiler d'autres documents en invoquant son souci de lutter contre l'exploitation des enfants. Une seule certitude donc : Pam Bondi n'a pas dit la vérité. La question n'est plus tant de savoir si la ministre de la Justice a menti mais à quel moment, comme le relève l'activiste républicain Robby Starbuck. De fait, les noms présentés pendant des années comme constituant une « liste » supposée de clients coupables de pédocriminalité et/ou de personnes victimes d'un hypothétique chantage de la part d'Epstein ne sont rien d'autre que des noms mentionnés dans une série de documents, notamment judiciaires, relatifs à l'affaire Epstein. Par exemple, le nom du pape Jean-Paul II était cité. Or, cette occurrence est issue d'un passage d'une audition d'un ancien maître d’hôtel décrivant les photographies accrochées dans la maison de Palm Beach de Jeffrey Epstein. Du reste, plusieurs fausses listes ont circulé sur Internet afin d'accréditer l'implication de personnalités dans le réseau Epstein. C'est ce qui est arrivé à l'animateur télé américain Jimmy Kimmel, dont le nom n'apparaît pourtant dans aucun des documents du dossier Epstein. Figure de l'alt-right américaine (il cumule plus de 800 000 abonnés sur X), connu pour ses prises de position anti-woke, Robby Starbuck accuse : « Ce qu'Epstein et ses semblables ont fait est purement diabolique et ce mémo tente de refermer le livre comme s'il n'y avait personne d'autre d'impliqué ». L'influenceur complotiste John Sabal, fondateur de TPV (The Patriot Voice), écrit quant à lui : « Je déteste être porteur de mauvaises nouvelles, mais Trump, son ministère de la Justice dirigé par Pam Bondi, qui ne fait rien, et le directeur du FBI Kash Patel sont en train d'ENTERRER TOUT ÇA. POUR TOUJOURS. Ils font comme si RIEN de tout cela n'était arrivé, au point de MENTIR sur le fait qu'il n'y a jamais eu de liste de clients d'Epstein, sur le chantage à haut niveau et de maintenir le MENSONGE selon lequel Epstein "s'est suicidé". Cela survient après que ces crétins de Conservative Inc. se soient ouvertement moqués des "dossiers Epstein" avec de faux classeurs il y a des mois… À ce stade, cela va BIEN au-delà du simple fait d’être DUPÉ… C'est l'administration Trump qui crache au visage de tout le monde et qui piétine les victimes de MAGA/EPSTEIN. ÉCOEURANT ET RÉPUGNANT. » La France compte aussi son lot de complotistes sur l'affaire Epstein tels que Silvano Trotta [archive], Yves Pozzo di Borgo ou Black Bond PTV [archive]. Mais le héraut le plus bruyant de la thèse du complot demeure sans aucun doute Elon Musk. Le propriétaire de X semble convaincu que la véritable raison pour laquelle les fichiers Epstein n'ont pas été rendus publics est que Trump y figure. À l'époque où il soutenait le candidat républicain à la présidentielle de 2024, Musk avait pourtant promis que la fameuse « liste » serait rendue publique en cas de victoire de son champion. Aujourd'hui qu'il s'est brouillé avec Donald Trump, il continue d'alimenter les spéculations en ironisant sur les dernières déclarations du gouvernement fédéral. Les liens de Jeffrey Epstein avec plusieurs personnalités, comme le prince Andrew − qui, en février 2022, a négocié via ses avocats un accord confidentiel avec une plaignante prévoyant, selon la presse, le versement d'environ 12 millions de livres sterling pour qu'elle renonce à sa plainte − ou Donald Trump − qui a, selon ses dires, rompu tout contact avec le financier au début des années 2000 −, continuent de susciter des questions légitimes. Et rien de ce qu'énonce le récent mémo de l'administration américaine ne préjuge d'un éventuel rebondissement de l'affaire à l'avenir. Mais en l'état, l'implication de personnalités célèbres et puissantes dans un réseau pédo-sataniste dirigé par Jeffrey Epstein ne relève de rien d'autre que de la spéculation non étayée. Une chose demeure certaine : le château de cartes conspirationniste vient de s'effondrer. Et comme Conspiracy Watch le pronostiquait dès l'annonce du décès de l'homme d'affaires américain, ceux qui, depuis le départ, ont décidé de croire à un assassinat plutôt qu'à un suicide n'en démordront pas : quoi qu'il advienne, ils ne changeront pas d'avis.Montage CW.
>>> Lire, sur Conspiracy Watch : Mort de Jeffrey Epstein : résister à l'intimidation complotiste (13/08/2019)
>>> Lire, sur Conspiracy Watch : Procès Maxwell : la grande diversion complotiste (04/01/2022)
Source : X, 07/07/2025.
Montage CW.
>>> Lire, sur Conspiracy Watch : Mort de Jeffrey Epstein : résister à l'intimidation complotiste (13/08/2019)
>>> Lire, sur Conspiracy Watch : Procès Maxwell : la grande diversion complotiste (04/01/2022)
Source : X, 07/07/2025.
[PODCAST] 🎧
🔎 Nouvel épisode de @Complorama avec @plnpnnh, @RReichstadt et @tristanmf !
👀 Au programme aujourd’hui : la Russie, l'eldorado des complotistes français.
👉 Sur @franceinfo
http://radiofrance.fr/franceinfo/podcasts/complorama/la-russie-l-eldorado-des-complotistes-francais-3514278
💡Focus : « Conspicratie » aux États-Unis ?
Le conseil de lecture de @davidmedioni ⤵️
@davidmedioni Et pour revoir notre émission de février avec @Colon_David 👇
Un tunnel, une synagogue et la mécanique du complot
Le dessous des images - @ARTEfr, présenté par Sonia Devillers ⤵️
https://www.arte.tv/fr/videos/116710-098-A/le-dessous-des-images/
Un député qui, en 2019, à une époque où il n'était pas encore élu, chantait à La Réunion les louanges du trublion complotiste et antisémite Kemi Seba, connu pour son alignement sur l’agenda géopolitique du Kremlin...
Afficher plus
La sélection de la rédaction
Inscrivez-vous à notre newsletter
Depuis dix-sept ans, Conspiracy Watch contribue à sensibiliser aux dangers du complotisme en assurant un travail d’information et de veille critique sans équivalent. Pour pérenniser nos activités, le soutien de nos lecteurs est indispensable.
Valérie Igounet
Directrice-adjointe de Conspiracy Watch, Valérie Igounet est docteure en histoire (Sciences Po Paris) et chercheuse associée à l’Institut d’Histoire du Temps Présent (CNRS). Ses recherches se situent au croisement de l’histoire politique et de l’histoire des idées. Spécialiste du négationnisme et de l’extrême droite en France après 1945, elle est notamment l’autrice de Robert Faurisson. Portrait d’un négationniste (Denoël, 2012), de Le négationnisme en France (PUF, Que sais-je ?, 2020) et des romans graphiques Ils sont partout. Voyage en terres conspirationnistes (Les Arènes, 2022) et Crayon noir. Samuel Paty, histoire d'un prof (StudioFact éditions, 2023). Elle a co-écrit avec Michaël Prazan le film documentaire « Les Faussaires de l’histoire » (France 5, 2014) et a animé le blog « Derrière le Front. Histoires, analyses et décodages du Front national » sur FranceTVinfo.fr.
TOUS LES ARTICLES DE Valérie Igounet