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Dans une tribune publiée sur Le HuffPost, les deux parlementaires du mouvement Place Publique de Raphaël Glucksmann déplore « une grande bascule en cours dans le monde politique ».
Par Bernard Jomier et Thomas Pellerin-Carlin
GEORGES GOBET / AFP via Getty Images
Des éoliennes du site d'Opoul Perillos, le 25 janvier 2006, près de Narbonne.
TRIBUNE - Ces dernières années, nous avons connu un retour de bâton écologique en France avec les nombreux renoncements à la promesse élyséenne d’Emmanuel Macron (« mon mandat sera écologique ou ne sera pas »). Ce reniement politique a conduit à une condamnation historique de l’État français pour inaction climatique.
Sur la scène européenne, le constat est tout aussi alarmant : Emmanuel Macron a été le premier chef d’État à exiger une pause de la transition écologique européenne, incarnant un désengagement brutal face à l’urgence environnementale. En politique comme en amour, on peut faire des pauses, mais quand elles sont à durée indéterminée et durent depuis déjà plus de deux ans, la pause commence à ressembler à une rupture.
En parallèle, nous avons également été témoins d’un inquiétant déni de la science, particulièrement flagrant durant la pandémie de Covid-19. Les discours complotistes et anti-vax ont alimenté une défiance dangereuse envers les connaissances scientifiques, pourtant fondées sur des preuves solides, vérifiées et partagées par l’immense majorité de la communauté scientifique. Face à l’efficacité du vaccin, les complotistes anti-vax se sont reconvertis dans la désinformation anti-climat.
Une dérive exacerbée depuis l’élection de Trump
À croire que l’histoire se répète. En 1979, le rapport Charney permet une mobilisation politique sans précédent pour le climat. Face à cela, les lobbies pétroliers, ExxonMobil en tête, vite imités par d’autres, dont les Français Elf et Total, se lancent dans une grande campagne de dénigrement climatique. S’inspirant des lobbies du tabac, l’industrie pétrolière mondiale réussit, tout au long des décennies 1990-2000, à enterrer toute action climatique réellement ambitieuse.
À la fin des années 2010, l’élan des marches pour le climat avait enfin imposé la transition écologique au sommet des priorités politiques. Coupé par les confinements, cet élan a disparu. Aujourd’hui, nous faisons face à une contre-révolution scientifique et écologique. Dès 2023, les campagnes de communication anti-éolienne, anti-rénovation, anti-voiture électrique, anti-agroécologie se déploient. En 2024, elles s’intensifient. Les dernières élections européennes ont permis à une majorité droite et extrême droite de voir le jour au Parlement européen. Depuis, la droite européenne s’allie régulièrement avec les extrêmes droites pour s’attaquer à la transition écologique.
Jacques Chirac disait : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». Aujourd’hui, sa famille politique s’allie à celle de Le Pen pour jeter de l’essence sur les flammes.
Un Parlement français en pleine dérive trumpiste
L’actualité du Parlement français imite cette dérive démagogique qui nous fait basculer dans une ère de contre-vérités scientifiques et écologiques. La proposition de loi Duplomb, la suppression des ZFE ou encore le moratoire - inspiré de Donald Trump - sur les énergies renouvelables sont les symptômes dangereux de cette contre-révolution.
Depuis des années, la science alerte sans relâche sur les dangers des pesticides, de la pollution de l’air et du dérèglement climatique. Certains parlementaires, même au-delà de l’extrême droite, persistent dans un discours mensonger. Alors que la France se présente comme une terre d’accueil pour les scientifiques américains, comme une terre de progrès écologique, la réalité assène le socle commun du président français.
Mettons l’écologie et la science au cœur de nos politiques
Nous, parlementaires Place publique, mettons la promesse écologique au cœur de notre action. Nous savons que la France ne restera libre que si elle redevient puissante, et qu’elle ne pourra être puissante que si elle devient réellement écologique.
Nous assumons de défendre une hausse des financements pour la recherche et le lancement d’un programme « France Libertés » pour devenir un refuge pour les scientifiques. Nous assumons de rompre avec les logiques destructrices de l’environnement, en demandant une réforme en profondeur de la politique agricole et du modèle de financement des exploitations agricoles. Nous assumons également de développer massivement les transports en commun et de lancer un grand leasing social pour permettre à des millions d’ouvriers et d’employés des milieux ruraux d’accéder à la voiture électrique.
L’objectif est clair : sauver des vies, celles de 40 000 personnes qui meurent chaque année à cause de la pollution de l’air. Développer la production industrielle : celle des batteries, bus et petites voitures électriques. Agir concrètement pour une écologie populaire, enracinée dans les réalités de nos territoires.
L’ADN de Place publique est de ne pas succomber à la facilité des mots mais de répondre à la complexité de notre société par une réflexion collective et construite. Face aux lobbys et à la désinformation, continuons le combat pour la science, l’environnement et la santé de tous.