"Déjà après la victoire en demies, les entraînements avec les filles ont semblé plus sympas, sourit-elle. J'avais pu assister au match retour et malgré les prolongations et l'entraînement tôt le lendemain, c'était génial. C'était une chouette séance dans la bonne ambiance. On sentait que le club était aux anges."

Elle espère que ce sentiment sera multiplié par mille samedi soir à Munich. "Même si mon copain aimerait plutôt voir le PSG gagner, se marre-t-elle. Surtout pour la beauté du jeu qu'il préfère à celle de l'Inter. De manière plus globale j'ai l'impression qu'en Belgique, les gens sont plus en faveur du PSG. On voit moins aussi d'articles sur les Interistes. Mais quand tu vois ce qu'ils ont éliminé, ils méritent leur place en finale."

Elle va retrouver la Coupe d'Europe

Arrivée il y a un an en Lombardie, la meilleure buteuse des sélections nationales belges (90 buts en 145 caps) a trouvé ses marques au fil des mois. Au point de terminer meilleure réalisatrice de son équipe (10 buts).

"Je suis contente de la manière avec laquelle j'ai fini la saison alors que ce n'est jamais simple quand tu arrives dans un autre pays et que tu y découvres un tout autre style. J'ai eu besoin de six mois pour me sentir à l'aise. Je suis vraiment contente de mes statistiques grâce auxquelles j'ai pu aider l'équipe à terminer deuxième et à la qualifier pour la toute première fois pour la Ligue des championnes, confie la joueuse de 32 ans. Mais pour moi, la Champions League ne débute réellement qu'en phase de poules. J'espère qu'on parviendra à passer les préliminaires."

Tessa Wullaert ne devrait donc pas bouger de la Lombardie la saison prochaine et pourra regoûter à la coupe d'Europe trois saisons plus tard. "Pour l'instant, il n'y a eu aucun contact avec d'autres clubs mais j'ai surtout l'impression que mon travail n'est pas encore fini à l'Inter et que je peux encore aider l'équipe."

L'Inter, c'est sa quatrième expérience à l'étranger après Wolfsburg, Manchester City et Fortuna Sittard. Avec une constance : peu de contacts avec l'équipe messieurs. "On s'entraîne sur le site des jeunes où le club est en train de construire un bâtiment rien que pour nous. Il ne faut pas oublier que l'équipe féminine est encore récente. L'évolution prend du temps mais quand les résultats sont présents, cela va toujours plus vite. Les seuls contacts avec l'équipe messieurs ont surtout lieu lors d'opérations marketing ou de shootings photos, dit celle qui s'amuse au jeu des comparaisons. On évolue dans un système similaire à celui de Simone Inzaghi avec deux attaquantes. On dit souvent que je suis plus Lautaro Martinez, qui court dans les espaces et qui marque, là où mon équipière est plutôt Thuram. On rigole souvent en disant qu'on forme le même duo."