Language

         

 Publicité par Adpathway

En réalisant ma série de tableaux « Géométrie variable », j’aurais peint inconsciemment selon l’illusion d’optique de la Grille d’Hermann

1 month_ago 36

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

⭐ J’ai besoin de votre soutien. N’hésitez pas à faire un don en cliquant ici. 💛💛

J’ai terminé ma série de tableaux intitulée “Géométrie variable”. Les œuvres composant cette série s’inspirent de grands tableaux que j’avais créés pour une exposition solo en 1988 (reprise en 1989). Le frère Jérôme avait alors écrit dans mon Livre d’or« Guy Boulianne. Il se sert de son talent magnifique. comme Borduas, comme Vincent, il voyage sur une mer orageuse, ou calme plat, mais toujours aussi riche de talent. » Les œuvres de la série “Géométrie variable” s’appliquent aujourd’hui à des toiles de 40,6 cm x 50,8 cm (16 po x 20 po). Elles sont numérotées de 1 à 5 et elles sont authentifiées. Elles inaugurent en quelque sorte mon retour dans le milieu des arts visuels après 40 ans d’absence dans ce domaine. Ces tableaux sont présentés et mis en vente chez Artmajeur, en France.

Suivront prochainement une série de cinq tableaux intitulée “Fenêtres sur l’espace”, qui s’inspirera de grandes toiles que j’avais peint pour une exposition solo en 1987, ainsi qu’une autre série,― inédite cette fois ―, s’intitulant “Le désordre de l’information”. Cette série s’inspirera des fausses nouvelles (ou fake news) qui sont utilisées par de nombreuses personnes comme un fourre-tout, faisant référence à tous les mensonges et fausses déclarations, provenant ou non d’un diffuseur de nouvelles.

Or, je viens d’apprendre par l’entremise de mon amie et correspondante Carole Lavoie, qu’en réalisant ma série de tableaux “Géométrie variable”, j’aurais peint inconsciemment selon l’illusion d’optique de la Grille d’Hermann. Carole m’écrit : « En observant votre toile (en ligne) j’ai été surprise par ce que j’ai appris s’appelle l’illusion de la grille Hermann aux croisements des traits noirs délinéant des surfaces claires. J’ignore si c’est aussi saisissant face à la toile véritable, mais à l’écran c’est quelque chose qui capte le regard et qui disparait quand on s’y concentre de près. C’est ce qui a inspiré la dernière ligne de mon haïku “CROISÉES NITESCENTES” qui autrement semblerait être tombée du ciel! » Elle ajoute gentiment : « C’est beau et inspirant de vous voir aller et j’ai déjà hâte de voir votre prochaine création! Sincèrement. »

Le physiologiste allemand Ludimar Hermann (1838-1914) découvrit cette illusion en lisant un manuel de physique où les figures étaient imprimées selon une disposition matricielle. Il publia un article à ce sujet en 1870, intitulé “Eine Erscheinung simultanen Contrastes” (Un phénomène de contraste simultané). Ewald Hering (1872) remarqua que le même effet illusoire se produisait dans le cas d’une grille noire à carrés blancs (Fig. 1 et 2), d’où son nom d’illusion d’Hermann-Hering. Cependant, c’est David Brewster (1844) qui la découvrit pour la première fois, en l’attribuant au révérend William Selwyn.

Grille-dHermann-Hering
Grille-dHermann-Hering-inversee
Figures 1 et 2 – L’illusion d’Hermann et la grille inversée selon le physiologiste saxon Ewald Hering.

Les philosophes de la perception distinguent parfois trois types d’expérience perceptive : (i) la perception exacte (véridique) du monde ; (ii) l’illusion (perception non véridique du monde) ; (iii) l’hallucination (dans laquelle on a une expérience perceptive mais, néanmoins, l’avoir ne revient pas à percevoir le monde) (Macpherson 2013).

La grille d’Hermann est un exemple classique de ce que les spécialistes de la vision appellent une illusion de contraste de luminosité simultanée. Cependant, les philosophes ont souligné qu’il n’était pas clair s’il fallait la classer comme une illusion ou comme une sorte d’hallucination (Byrne 2011 ; Macpherson 2013). La question est de savoir si nous percevons à tort les intersections blanches comme grises (et subissons donc une illusion), ou si nous hallucinons l’apparition de taches ou de points gris inexistants. Les illusions visuelles impliquent souvent la perception de multiples objets physiques, chacun pouvant être perçu indépendamment de manière non illusoire. Par exemple, une ligne individuelle faisant partie de l’illusion de Müller-Lyer ou une coche individuelle dans l’illusion d’Adelson est un objet en soi, indépendant de l’esprit. Ces objets ne prennent un aspect illusoire qu’en tant qu’éléments de la figure complète – l’illusion est (au moins en partie) une perception erronée des propriétés relationnelles entre les éléments constitutifs, comme une ligne apparaissant plus longue qu’une autre ou une tache de couleur plus foncée qu’une autre. La grille d’Hermann diffère de ces exemples car les points gris que nous semblons percevoir ne sont pas des objets physiques du monde extérieur, mais plutôt des artefacts du système visuel humain – et l’expérience d’objets particuliers et privés qui ne correspondent pas à la réalité extérieure est généralement qualifiée d’hallucination. Ces considérations semblent étayer l’idée que la grille d’Hermann est un cas d’hallucination. Néanmoins, la grille d’Hermann est sensiblement différente d’un cas paradigmatique d’hallucination où l’on a l’expérience de voir un éléphant rose là où il n’y en a pas (rose ou autre), car l’hallucination dans la grille d’Hermann est provoquée par la perception de la grille. Cette différence est mise en évidence dans l’interprétation de Brewer (2011) de la grille d’Hermann comme un cas de perception d’un objet indépendant de l’esprit (la grille) complété par une hallucination systématique (les points gris).

L’explication classique du mécanisme physiologique à l’origine de l’illusion de la grille d’Hermann est due à Baumgartner (1960). Baumgartner pensait que cet effet était dû à des processus inhibiteurs dans les cellules ganglionnaires rétiniennes, les neurones qui transmettent les signaux de l’œil au cerveau. À chaque cellule correspond une petite région de la rétine appelée champ récepteur, où les bâtonnets et les cônes photorécepteurs peuvent déclencher une réponse électrique dans cette cellule. Les champs récepteurs des cellules ganglionnaires adjacentes peuvent se chevaucher. Kuffler (1953) a utilisé des microélectrodes placées dans la rétine de chats pour mesurer la réponse de neurones individuels soumis à des points précis de stimulation lumineuse et a montré que le champ récepteur peut être décomposé en un disque central et un anneau périphérique. Kuffler a également pu démontrer que les cellules ganglionnaires rétiniennes se présentent sous deux formes distinctes : centre ON et centre OFF. C’est la différence de stimulus entre le centre et le pourtour d’un neurone donné qui détermine l’intensité de sa réponse (c’est-à-dire sa rapidité d’activation). Baumgartner a estimé que les cellules ganglionnaires à centre ON dont les champs récepteurs sont centrés sur les croisements de la grille présentent quatre zones lumineuses inhibitrices autour, tandis que celles dont les champs sont centrés sur les « rues » n’en présentent que deux (voir Fig. 3). Les neurones à centre ON centrés sur les croisements de la grille s’activent moins, ce qui rend ces zones de la grille plus sombres. La disparition des zones grises lorsque nous essayons de les observer s’explique par le fait que les cellules ganglionnaires du centre de la rétine (la fovéa) ont des champs récepteurs très faibles, de sorte que la portée de leur stimulus se situe entièrement à l’intérieur du point d’intersection. De plus, l’illusion se produit avec des couleurs inversées s’explique parfaitement par l’existence du deuxième type de cellules ganglionnaires rétiniennes, le neurone à centre OFF.

Figure 3 – Inhibition de type Baumgartner. Si les champs récepteurs sont suffisamment faibles, cela conduit à un équilibre entre inhibition et excitation, et à l’abolition de l’illusion.

Malgré tous les attraits de la description de la grille d’Hermann par Baumgartner, les dernières décennies ont prouvé son insatisfaction. Schiller et Tehovnik (2015) citent trois défauts principaux : premièrement, l’illusion persiste lorsque l’on augmente la taille de la figure malgré le fait que les champs récepteurs soient de taille fixe ; deuxièmement, l’effet illusoire peut être considérablement diminué, voire entièrement supprimé, en inclinant ou en déformant la grille de telle sorte que la différence de stimulus entre le centre et son pourtour reste inchangée (voir fig. 4) ; troisièmement, la disposition réelle des cellules ganglionnaires rétiniennes et de leurs champs récepteurs correspondants n’est pas aussi simple que le supposait Baumgartner – les cellules ganglionnaires naines et les cellules ganglionnaires parasols existent dans des proportions différentes dans toute la rétine, ces dernières ayant des champs récepteurs centre-pourtour beaucoup plus grands que les premières.

Variante-sur-la-grille-dHermannFigure 4 – La distorsion peut réduire considérablement la force de l’illusion.

Cet arrangement complexe de centres excitateurs et d’environnements inhibiteurs, opérant à différentes distances sur l’image rétinienne 2D, signifie que les processus rétiniens localisés de Baumgartner ne peuvent expliquer l’effet de grille d’Hermann (Schiller et Carvey, 2005).

Les théories modernes de la vision ont tendance à expliquer les phénomènes de contraste de luminosité en faisant appel à des processus corticaux – par exemple, l’existence de multiples filtres spatiaux fonctionnant à différentes fréquences spatiales (correspondant à la taille du champ récepteur) pour mesurer le contraste non local (Blakeslee et McCourt, 2012). [SOURCE : The Illusions Index]



Abonnez-vous à ma lettre d’information

Et recevez un code de réduction de 40 % pour l’adhésion à mon Club VIP.

album-art

29 mai 2025

VEUILLEZ NOTER : Les commentaires des lecteurs et lectrices peuvent être approuvés ou non, à ma seule discrétion et sans préavis. Merci de votre compréhension. — Guy Boulianne

12869910cookie-checkEn réalisant ma série de tableaux « Géométrie variable », j’aurais peint inconsciemment selon l’illusion d’optique de la Grille d’Hermann

En tant qu’auteur et chroniqueur indépendant, Guy Boulianne est membre du réseau d’auteurs et d’éditeurs AuthorsDen et de la Nonfiction Authors Association (NFAA) aux États-Unis. Il adhère à la Charte d’éthique mondiale des journalistes de la Fédération internationale des journalistes (FJI).

read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway