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Le groupe irlandais Fontaines D.C. était très attendu au festival Beauregard ce dimanche 6 juillet 2025. Sa prestation a été l'un des sommets de la 17e édition qui s'achève.
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Par Christophe Jacquet Publié le 7 juil. 2025 à 0h20
Au festival Beauregard cette année, plusieurs artistes invités ont voulu chanter l’amour, le manque ou le trop plein d’affection dans un monde aussi dangereux qu’aseptisé. Mais en matière de romantisme échevelé, personne, pas même Black Eyed Peas ou Jorja Smith, n’est arrivé à la cheville de Fontaines D.C. ce dimanche 6 juillet 2025.
Les hits pop s’enchaînent au début du concert de Fontaines D.C.
Le concert des gandins irlandais était l’un des plus attendus de cette 17e édition du festival de Hérouville Saint-Clair (Calvados). Il n’a pas déçu. La bande de Grian Chatten a fait décoller le public dans le sillage de son chanteur, perché de plus en plus haut.
Flottant dans sa veste de survêt’ en soie grise trop grande pour lui, Grian Chatten a arpenté la grande scène Beauregard en oiseau pas encore mazouté, avec des moulinets de bras et de poignets pointant la foule.
Au début, Fontaines D.C. enchaîne l’hymne Starbuster, moteur du dernier album Romance, plus taillé pour les stades, et les deux hits d’avant, Boys in the Better Land (du premier album Dogrel) et Televised Mind (extrait de A Hero’s Death). Jackie Down The Line (skinty fia) clôt un premier cycle dans le concert.
La Palestine s’invite en plein set
Grian Chatten empoigne alors une guitare sèche et, au moment où résonnent les premières notes de Motorcycle Boy, il lâche un premier et modeste « Free Palestine ».
Dès 1980, la République d’Irlande soutient la cause palestinienne. Avec l’Espagne et la Norvège, elle reste le premier État en Europe à reconnaître officiellement l’État de Palestine. En tournée des festivals, Fontaines D.C. ramasse le flambeau de la cause, lâchée par leurs aînés de U2. Un clapping monté du devant du public, en pleine séquence répétée de slam, de glisse à bout de bras, a montré l’approbation des spectateurs.
Codirecteur du festival, Paul Langeois n’y voit rien à redire. « Les artistes sont libres de s’exprimer à Beauregard », a-t-il rappelé en faisant le bilan de la 17e édition. « On peut dénoncer un génocide en Palestine, comme Massive Attack l’an dernier. Ce sont des messages de paix. Cela ne m’a pas du tout dérangé. Cela m’embêterait plus que des groupes appellent à la guerre, à l’attaque d’autres pays. »
Final envoûtant et message sans appel
Retour aux sources ensuite pour Fontaines D.C. avec Big, la déclaration d’intention frondeuse de Dogrel. Mais, après les discrets arpèges à la The Edge de Bug, après Desire chantée en dédicace appuyée à Amyl and the Sniffers, amis australiens passés juste avant sur la scène John, après les nappes de synthés de In The Modern World, après la ligne de basse à la Cure de I Love You, Grian Chatten a fait remonter la sève et la pression pour la Palestine tout au long de Here’s The Thing, final terrassant, au message sans ambiguïté, projeté sur grand écran : « Israel is comitting genocide, use your voice. »
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