Language

         

 Publicité par Adpathway

En hausse, la mortalité infantile interroge les députés

1 week_ago 14

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

L’Assemblée nationale a approuvé en première lecture, il y a quelques semaines, une proposition de loi visant à lutter contre la mortalité infantile.

Émilie Bellorini et son conjoint Didier se battent pour connaître les causes du décès de Rudy, leur fils né prématuré à la maternité régionale de Nancy.

La mortalité infantile est en hausse en France. ©Illustration / Adobestock

Par Julien Munoz Publié le 5 juil. 2025 à 16h30

Il y a quelques semaines, l’Assemblée nationale a approuvé à une large majorité en première lecture une proposition de loi visant à lutter contre la mortalité infantile, qui prévoit notamment d’instaurer un moratoire de trois ans sur les fermetures des petites maternités (moins de 400 naissances par an).

Un lien très difficile à établir avec les fermetures de maternité

La proposition de loi portée par le groupe centriste Liot dans le cadre de sa « niche » parlementaire, la journée dédiée à ses textes, a été approuvée par 97 voix pour contre 4 (issues du groupe Ensemble pour la République).

Entre 2011 et 2024, le nombre d’enfants décédés avant d’atteindre l’âge de 1 an est passé de 3,5 à 4,1 pour 1 000, soit environ 400 de plus chaque année.

Dans la Manche, si une hausse très mesurée est notée, les chiffres restent en-deça des moyennes nationales et régionales.

Au niveau de la profession, nous n’avons pas l’impression que ce soit la fermeture des petites structures locales qui soit la cause de la hausse de la mortalité. Beaucoup de choses expliquent qu’en moyenne, les femmes enceintes soient plus malades, aient plus de pathologies (grossesses tardives, obésité…). Il faut voir aussi les gros progrès qui ont été faits par la procréation médicalement assistée. Aujourd’hui, des femmes tombent enceintes alors qu’elles ne l’auraient pas été il y a quinze-vingt ans. Tout cela entraîne plus de complications.

Baisse de la natalité

Il ne reste que trois maternités dans la Manche : Cherbourg, Saint-Lô et Avranches.

Vidéos : en ce moment sur Actu

Le tout, sur fond de baisse de la natalité. Il y a quarante ans, en 1985, 6 748 enfants voyaient le jour dans le département. En 2022, l’Insee n’y décomptait plus que 4 365 naissances.

La maternité de l’hôpital de Carentan (400 naissances en 1965) a fermé ses portes au début des années 70. Celle de la clinique Béchet d’Avranches, quelques années plus tard. Villedieu-les-Poêles a fermé son site d’accouchement en 1985.

Puis ce fut au tour de Coutances, en 1992 ; de Saint-Hilaire-du-Harcouët, en 1997 (300 naissances par an), de la clinique Saint-Jean de Saint-Lô, en 2000 (400 naissances).

La maternité de Valognes a fermé en l’an 2000 (520 naissances) et de l’hôpital de Granville, en 2007 (500 naissances). La plus récente concerne la clinique Guillard de Coutances, en 2016. Au cours de cette période, aucune nouvelle maternité n’a ouvert ses portes dans la région.

Le besoin de pratiquer régulièrement

Dans la plupart des cas, le faible nombre d’accouchements et le coût des mises aux normes pour obtenir les certifications sont les principales raisons évoquées par l’Agence régionale de santé (ARS) en Normandie.

Nous sommes performants sur des choses que nous pratiquons régulièrement. C’est valable autant pour les sages-femmes que pour nous les médecins, en cas de complications. Un article de l’Académie de médecine, écrit par beaucoup de gynécologues obstétriciens, plaide pour la fermeture des petites maternités. Le but du jeu, c’est d’offrir des soins en sécurité aux patientes. Cela permettrait aussi de redynamiser des plus gros centres, et de renforcer les effectifs des maternités intermédiaires.

Rouvrir, impossible aujourd’hui

Lorsqu’un site d’accouchement ferme, ceux restant absorbent l’activité. Une étude menée par les services de l’État montrait alors que malgré la cessation de la pratique des accouchements à Valognes, aucun canton du secteur du Cotentin Nord n’était situé à plus de quarante-cinq minutes d’une maternité. Les fermetures permettent aussi de limiter le recours à l’interim.

Rouvrir des maternités apparaît de toute façon improbable, faute de personnels à mettre dedans.

Pour le site de Valognes, l’ARS avait pointé l’absence de praticiens en nombre suffisant et les difficultés de recruter des praticiens, pour des postes qui existaient mais restaient vacants par défaut de candidats présentant les compétences requises. La démographie médicale n’a fait qu’empirer depuis.

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.

read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway