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PILLAUD/SIPA
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Une semaine après le meurtre d’une surveillante en Haute-Marne, une nouvelle attaque au couteau a fait un blessé léger à Blaye. Les praticiens, qui voient passer des adolescents dans leur cabinet, alertent la société sur ces maux profonds qui se conjuguent : séquelles du confinement, familles dépassées, manque d’empathie… Avec la hantise de voir survenir un « Columbine » à la française.
Morte poignardée par un collégien de 14 ans. Le drame de Mélanie G., surveillante à Nogent, en Haute-Marne, a plongé la France dans un état de sidération. Le profil du tueur, déjà dressé dans nombre de médias, déconcerte par sa froideur – son avocat, Antoine Chateau, sollicité par Marianne, appelle cependant, dans l’attente de l’enquête judiciaire, à la prudence face à des conclusions hâtives. Reste que ce meurtre s’ajoute à une liste très inquiétante, de Saint-Jean-de-Luz à Nantes ou Blaye. Doit-on y voir le début d’une série de school shooters, où le couteau remplace l’arme à feu, si souvent utilisée aux États-Unis ? Plusieurs acteurs de l’environnement scolaire et de la santé mentale nous livrent leur point de vue.
Le paradoxe de la délinquance des mineurs
Si, globalement, la délinquance des mineurs baisse (- 4 % en 2023), les faits de violence les plus graves, eux, augmentent (+ 74 %), selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. Le nombre d’adolescents poursuivis pour assassinat, coups mortels ou violence aggravée a quasi doublé entre 2017 et 2023, passant de 1 207 à 2 095 personnes impliquées. « Nous avons affaire à des situations inédites, avec des personnalités hybrides, des modes de passage à l’acte extrêmes qui n’existaient pas quand j’ai commencé à faire de la psychiatrie », nous confie le psychiatre Patrice Schoendor, aujourd’hui en poste aux Antilles, « assez affolé » devant ce qu’il qualifie de « véritable épidémie de violence ».