Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a répondu à Volodymyr Zelensky, qui avait proposé un peu plus tôt une rencontre trilatérale. Le président ukrainien est par ailleurs arrivé à Berlin, où il doit être reçu par le chancelier, Friedrich Merz, puis par le président, Frank-Walter Steinmeier.

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Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, à Moscou, le 17 mars 2025. - YURI KOCHETKOV/VIA REUTERS Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, à Moscou, le 17 mars 2025. YURI KOCHETKOV/VIA REUTERS

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Ce qu’il faut retenir de l’actualité du 28 mai, à la mi-journée

  • Dans une série de déclarations Moscou répond à Donald Trump, qui accuse Vladimir Poutine de « jouer avec le feu ». Le média russe RT s’attend à ce que le président américain se contredise, l’ex-président russe Dmitri Medvedev évoque le risque de « troisième guerre mondiale », Iouri Ouchakov, le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, affirme que « Trump n’est pas suffisamment informé de ce qui se passe réellement ».
  • L’émissaire spécial de Donald Trump pour l’Ukraine, Keith Kellogg, répond aux menaces de Dmitri Medvedev, le qualifie d’irresponsable.
  • Le département d’Etat américain a répondu à une question concernant l’exaspération de Donald Trump envers Vladimir Poutine, affirmant qu’« il n’existe pas de solution militaire au conflit russo-ukrainien, et une solution diplomatique est nécessaire ».
  • Le président ukrainien a proposé une rencontre trilatérale avec ses homologues américain, Donald Trump, et russe, Vladimir Poutine, pour faire avancer les discussions de paix sur la guerre en Ukraine, tout en appelant Washington à imposer de nouvelles sanctions contre Moscou.
  • Le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, déclare qu’un nouveau cycle de négociations entre la Russie et l’Ukraine sera annoncé dans un avenir proche et rappelé les immuables exigences russes.
  • La Russie juge « très inquiétants » les plans de renforcement de l’armée allemande : le chancelier allemand, Friedrich Merz, s’est engagé à doter l’Allemagne de « l’armée conventionnelle la plus puissante d’Europe » face à une menace russe accrue.
  • Volodymyr Zelensky est arrivé à Berlin pour rencontrer Friedrich Merz. Selon Politico, le chancelier devrait annoncer un nouveau paquet d’aide à l’Ukraine, mais ne devrait pas en donner le détail.
  • L’Ukraine lance une attaque massive de drones contre plusieurs régions de Russie, visant notamment l’usine du fabricant Kronstadt à Doubna, au nord de Moscou, spécialisée dans la construction de drones et de missiles de croisière.
  • La Russie a lancé 5 missiles balistiques, un missile de croisière et 88 drones d’attaque de type Shahed et des drones simulateurs de différents types dans la nuit du 27 au 28 mai. Les défenses antiaériennes ont abattu 34 drones, 37 ont été neutralisés grâce aux moyens de guerre électronique.

« Trump n’est pas suffisamment informé de ce qui se passe réellement », estime Iouri Ouchakov, l’assistant de Poutine

Les critiques du président américain, Donald Trump, qui a accusé son homologue russe, Vladimir Poutine d’être « devenu complètement fou », en raison des frappes russes en Ukraine continuent de faire réagir le Kremlin, qui semble vouloir tester les limites du président américain.

Iouri Ouchakov, le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, a déclaré, mercredi, que « Trump n’est pas suffisamment informé de ce qui se passe réellement dans le contexte de l’affrontement russo-ukrainien ». Le conseiller a déclaré que Trump « dit beaucoup de choses » et que ses commentaires sont lus et suivis.

Selon lui, le Kremlin en est venu à la conclusion que Trump « n’est pas informé des attaques (…) de plus en plus fréquentes que l’Ukraine mène contre les villes russes ». Il a expliqué que Donald Trump ne connaît « que les mesures de rétorsion prises par la Russie », mais « ne comprend pas complètement » que les forces armées russes ne frappent – selon la rhétorique du Kremlin – que des infrastructures militaires ou de l’industrie de défense ukrainienne.

Pourquoi l’armée allemande est-elle si peu développée ? Comprendre en trois minutes

Sergueï Lavrov a dénoncé mercredi les projets de renforcement de l’armée allemande récemment annoncés par Berlin. Depuis 2022, l’Allemagne investit, en effet, massivement pour retrouver un rôle militaire de premier plan. Mais pourquoi a-t-elle attendu si longtemps ?

Une rencontre Poutine-Trump-Zelensky ne sera possible qu’après des « accords concrets » avec Kiev, dit le Kremlin

Moscou a répondu à la proposition du président ukrainien d’une rencontre Poutine-Trump-Zelensky. « Une telle rencontre doit être le résultat d’accords concrets entre les deux délégations » russe et ukrainienne, a dit le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien.

La Russie et l’Ukraine ont tenu en mai à Istanbul des pourparlers, qui n’ont pas permis de réelle percée. Un deuxième round de négociations est anticipé, mais sa tenue n’a pas été confirmée.

Le porte-parole du Kremlin a refusé de commenter les dernières déclarations de Donald Trump, se contentant de le remercier pour ses « efforts de médiation », ajoutant que la Russie devait protéger « ses propres intérêts ».

Bonjour Alex,

Il faut tordre le cou à cet élément de la propagande russe qui prétend que Volodymyr Zelensky ne peut négocier avec Vladimir Poutine, en vertu d’un décret signé le 20 septembre 2022 par le président ukrainien.

Ce décret stipulait « l’impossibilité de mener des négociations avec le président de la Fédération de Russie, V. Poutine », après les « référendums » d’annexion par la Russie des régions de Louhansk, de Donetsk, de Zaporijia et de Kherson.

Dans la foulée, Volodymyr Zelensky avait déclaré que : « Nous sommes prêts à dialoguer avec la Russie, mais avec un autre président. »

Des représentants du pouvoir russe comme Sergueï Choïgou invoquent ce décret pour affirmer que les pourparlers seraient « illégitimes », tout comme leurs résultats.

Volodymyr Zelensky a pourtant rappelé au mois de janvier que le décret visait à bloquer les négociations parallèles lancées par la Russie avec des personnalités comme Viktor Medvedchouk, député prorusse et ami de Poutine arrêté puis envoyé à Moscou lors d’un échange en septembre 2022.

Enfin, selon l’article 106 de la Constitution de l’Ukraine, le président « dirige la politique étrangère de l’Etat, représente l’Etat dans les relations internationales, conduit les négociations et conclut des accords internationaux ».

Sur Le Monde aujourd’hui

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Volodymyr Zelensky est arrivé à Berlin pour rencontrer Friedrich Merz

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est arrivé à Berlin pour rencontrer le chancelier, Friedrich Merz, l’un de ses plus fervents soutiens face à l’invasion russe de son pays, et le président, Frank-Walter Steinmeier. « Nous sommes déjà arrivés, nous roulons dans Berlin », a déclaré un membre de sa délégation à l’Agence France-Presse (AFP), sous le couvert de l’anonymat.

Selon Politico, le chancelier devrait annoncer un nouveau paquet d’aide à l’Ukraine, mais ne devrait pas en donner le détail.

L’émissaire spécial de Donald Trump pour l’Ukraine, Keith Kellogg, répond aux menaces de Dmitri Medvedev

Les dérapages de l’ex-président russe et actuel numéro deux du conseil de sécurité, Dmitri Medvedev, irritent l’émissaire spécial de Donald Trump pour l’Ukraine, le général Keith Kellogg. Dans un message posté sur X, il a cité les allusions de Dmitri Medvedev et l’a qualifié d’irresponsable.

« Attiser les craintes d’une troisième guerre mondiale est un commentaire regrettable et irresponsable de la part de Dmitri Medvedev, et est indigne d’une puissance mondiale. Le président Trump œuvre pour mettre fin à cette guerre et aux massacres. Nous attendons de recevoir le mémorandum de la Russie que vous avez promis il y a une semaine. Cessez le feu immédiatement. »

Keith Kellogg a jugé, mardi sur la chaîne Fox News, que la « frustration [de Donald Trump] était compréhensible ». « Le président a clairement dit qu’il voulait une paix négociée. [Il] a aussi intelligemment gardé toutes les options ouvertes », a pour sa part déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.

Selon le Wall Street Journal, les nouvelles sanctions à l’étude pourraient viser en particulier le secteur bancaire. Deux sénateurs américains, le démocrate Richard Blumenthal et le républicain Lindsey Graham, font de leur côté pression pour imposer de très lourdes sanctions dites « secondaires », c’est-à-dire ciblant non pas la Russie mais les pays qui achètent ses hydrocarbures.

La Russie juge « très inquiétants » les plans de renforcement de l’armée allemande

Lors de son intervention, mercredi à Moscou, Sergueï Lavrov a évoqué les projets de renforcement de l’armée allemande récemment annoncés par Berlin. « Les récents propos du nouveau chancelier allemand, M. Merz, qui s’est engagé à faire de l’Allemagne, selon ses mots, la première puissance militaire d’Europe, sont très inquiétants », a-t-il dit lors d’une conférence à Moscou.

« Beaucoup ont immédiatement pensé aux périodes du siècle dernier où l’Allemagne est devenue à deux reprises la première puissance militaire, et aux malheurs que cela a entraînés », a-t-il ajouté, en évoquant la première et la seconde guerres mondiales.

Plus tôt en mai, le chancelier allemand, Friedrich Merz, s’est engagé à doter l’Allemagne de « l’armée conventionnelle la plus puissante d’Europe » face à une menace russe accrue et une protection militaire américaine devenue incertaine. « Le renforcement de la Bundeswehr est notre priorité absolue », avait-il dit.

Le dirigeant allemand a évoqué la menace représentée par la Russie, à l’assaut en Ukraine depuis plus de trois ans : « Quiconque croit sérieusement que la Russie se contentera d’une victoire sur l’Ukraine ou de l’annexion d’une partie du pays se trompe », a-t-il mis en garde.

Profondément pacifiste depuis les horreurs du nazisme, l’Allemagne a longtemps sous-financé sa défense, s’en remettant à la puissance américaine au sein de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Le pays a opéré un tournant stratégique depuis l’attaque russe en Ukraine, à la fin de février 2022, augmentant sensiblement son budget militaire sous la mandature du gouvernement d’Olaf Scholz, qui s’était également fixé l’objectif de bâtir l’armée la plus puissante d’Europe. La Bundeswehr souffre encore d’une pénurie d’équipements, d’infrastructures dégradées et d’une bureaucratie pesante, selon différents rapports.

Cette déclaration survient alors que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, doit rencontrer Friedrich Merz, un de ses plus fervents soutiens, mercredi, à Berlin. La visite portera sur « le soutien allemand à l’Ukraine et sur les efforts déployés pour parvenir à un cessez-le-feu » avec la Russie, a précisé dans un communiqué le porte-parole du gouvernement allemand, Stefan Kornelius.

La Russie annonce un prochain cycle de négociations avec l’Ukraine, sans nouvelle proposition

Répétant à l’envi le narratif russe, le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a déclaré, mercredi à Moscou, qu’un nouveau cycle de négociations entre la Russie et l’Ukraine sera annoncé dans un avenir proche.

Il a souligné que « Moscou insisterait pour que Kiev abroge toutes les lois discriminatoires en Ukraine. (…) Les négociations sont meilleures que la guerre, mais pour mettre fin à un conflit il faut en éliminer les causes profondes ». Il a ajouté que « les demandes de la Russie pour un statut non nucléaire et neutre pour l’Ukraine doivent être satisfaites dans toute forme de résolution du conflit ».

Selon lui, « l’intégration de l’Ukraine dans l’OTAN est devenue le “déclencheur” du conflit ». Il a ajouté que la « Russie observe avec inquiétude le renforcement des contingents de l’OTAN tout au long de la ligne de contact avec la Russie ».

Vladimir Poutine garde depuis le début de l’invasion des exigences maximalistes. Il répète que le processus de règlement doit s’attaquer aux « causes profondes » du conflit, en premier lieu la volonté de l’Ukraine de rejoindre l’OTAN, une alliance que Moscou considère comme une menace existentielle à ses frontières. Vladimir Poutine a présenté une multitude de justifications à l’offensive de février 2022 contre l’Ukraine, notamment la « protection » des populations russophones de l’est de l’Ukraine et la « dénazification » d’un pays qu’il accuse d’être sous la coupe de puissances occidentales hostiles à la Russie.

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Washington estime que Moscou devrait prendre au sérieux les déclarations de Donald Trump et qu’il n’existe pas de solution militaire au conflit

Lors de son point presse, la porte-parole du département d’Etat, Tammy Bruce, a répondu à une question concernant l’exaspération de Donald Trump envers Vladimir Poutine et un éventuel changement de politique de sanctions.

« Je dirais plutôt que c’est la déclaration de l’homme qui a mené les efforts de paix dans tant de régions différentes (…). Et je pense que la Russie devrait prendre cela au sérieux. Les Américains, eux, le font. (…) Le président dispose de nombreux moyens pour faire entendre notre position et mettre fin à ce carnage. » Selon, elle, « ce qui a suscité, la colère du président (…), ce sont les attaques ayant fait des victimes civiles en Ukraine. Le président a déclaré à maintes reprises que cela devait cesser. (…) Nous continuons de soutenir les pourparlers directs entre la Russie et l’Ukraine. Le président soutient tout mécanisme menant à une paix juste et durable – quel qu’il soit. Il n’existe pas de solution militaire au conflit russo-ukrainien, et une solution diplomatique est nécessaire ».

La Russie a lancé 94 drones et missiles dans la nuit de mardi à mercredi

Selon l’armée de l’air ukrainienne, la Russie a lancé 5 missiles balistiques Iskander-M/Kn-23 et un missile de croisière Kh-59/69 et 88 drones d’attaque de type Shahed et des drones simulateurs de différents types dans la nuit du 27 au 28 mai. Les défenses antiaériennes ont abattu 34 drones, 37 ont été neutralisés grâce aux moyens de guerre électronique.

Selon les rapports préliminaires des autorités ukrainiennes, une personne a été tuée à Kharkiv, les Russes ont attaqué des infrastructures ferroviaires et du matériel roulant dans les régions de Kharkiv, Donetsk et Soumy.

Volodymyr Zelensky propose une rencontre trilatérale avec Trump et Poutine

Volodymyr Zelensky, à Kiev, le 26 mai 2025. Volodymyr Zelensky, à Kiev, le 26 mai 2025.

Lors d’une conférence de presse, le président ukrainien a proposé une rencontre trilatérale avec ses homologues américain, Donald Trump, et russe, Vladimir Poutine, pour faire avancer les discussions de paix sur la guerre en Ukraine, tout en appelant Washington à imposer de nouvelles sanctions contre Moscou.

« Nous sommes prêts au format Trump-Poutine-moi. Si Poutine n’est pas à l’aise avec une réunion bilatérale, ou si tout le monde souhaite une réunion trilatérale, cela ne me dérange pas. Je suis prêt à tout format », a-t-il déclaré. « Nous attendons des sanctions des Etats-Unis », surtout contre « le secteur énergétique et le système bancaire » russes, Moscou n’ayant toujours pas accepté la proposition d’un cessez-le-feu, a poursuivi M. Zelensky.

Il a ajouté que Kiev n’avait pas encore reçu de Moscou le « mémorandum » évoqué la semaine dernière par la Russie et censé exposer les conditions russes pour un accord de paix durable, après trois ans d’invasion russe de l’Ukraine. « Nous lirons leurs propositions et nous y répondrons certainement » une fois qu’on les aura reçues, a déclaré M. Zelensky. Précédemment, la diplomatie russe avait dit qu’elle transmettrait ce document à Kiev une fois finalisé le vaste échange de prisonniers du week-end dernier.

Selon le président Zelensky, l’armée russe masse plus de 50 000 soldats près de la région ukrainienne de Soumy, en vue d’une possible offensive contre ce territoire frontalier, où Moscou dit vouloir créer « une zone tampon » pour prévenir les incursions de Kiev. La Russie veut « repousser nos troupes de [sa] région de Koursk et préparer une offensive sur celle de Soumy », a-t-il ajouté.

Le président ukrainien a ajouté qu’il considérait la Turquie, le Vatican et la Suisse comme les lieux les plus réalistes pour la poursuite de négociations avec la Russie. Il a ajouté que Malte ainsi que des pays africains non spécifiés avaient également manifesté leur intérêt pour l’organisation de négociations.

Concernant la production nationale d’armes, il a ajouté que l’Ukraine avait besoin de 30 milliards de dollars pour financer pleinement la capacité disponible de ce secteur en pleine expansion.

Attaque massive de drones ukrainiens contre plusieurs régions de Russie

Dans un communiqué, le ministère de la défense russe affirme que « les systèmes de défense antiaérienne ont détruit et intercepté 296 drones ukrainiens (…) au-dessus de la région de Moscou, de Briansk, de Belgorod, de Vladimir, de Voronej, d’Ivanovo, de Kalouga, de Koursk, d’Orel, de Riazan, de Smolensk, de Tver et de Toula ».

Des vidéos publiées sur Telegram montrent des drones s’abattant sur l’usine du fabricant Kronstadt à Doubna (🚩), au nord de Moscou, spécialisée dans la construction de drones et de missiles de croisière. Selon le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, 33 drones ont été abattus par les forces de défense aérienne alors qu’ils approchaient de la capitale entre minuit et 4 heures du matin. Selon le gouverneur de la région de Moscou, Andreï Vorobiev, à 7 heures du matin, 42 drones avaient déjà été détruits au-dessus de la région.

La chaîne Astra signale que l’attaque a touché le parc technologique d’Elma, à Zelenograd (🚩), au nord de Moscou, qui regroupe des entreprises produisant des produits électroniques et optiques, des instruments de contrôle et de mesure.

Des vols ont été annulés et retardés à l’aéroport de Moscou-Cheremetievo en raison de l’attaque, selon l’aéroport et des services de presse d’Aeroflot.

Friedrich Merz annonce qu’il va rencontrer Volodymyr Zelensky mercredi à Berlin

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, sera reçu mercredi à Berlin par le chancelier, Friedrich Merz, qui s’affiche depuis son début de mandat en fervent soutien de Kiev.

La visite portera sur « le soutien allemand à l’Ukraine et sur les efforts déployés pour parvenir à un cessez-le-feu » avec la Russie, a précisé dans un communiqué Stefan Kornelius.

Dans l’après-midi, Volodymyr Zelensky rencontrera aussi le président fédéral, Frank-Walter Steinmeier.

Lors d’un forum organisé par la chaîne de télévision publique allemande WDR, le chancelier Merz, a affirmé que l’Allemagne, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France ne plaçaient « plus de limitations » sur la portée des armes livrées à l’Ukraine.

Reste à savoir si l’Allemagne livrera des missiles de croisière Taurus : avant son entrée en fonctions, M. Merz y était favorable, mais la question n’est plus évoquée. L’objectif est de créer une « ambiguïté stratégique », avait expliqué à la mi-mai le porte-parole du gouvernement, Stefan Kornelius, ce qui signifie que la Russie doit ignorer ce que fournit Berlin à Kiev.

Moscou répond à Donald Trump, qui accuse Vladimir Poutine de « jouer avec le feu »

Après un week-end de frappes massives en Ukraine, présentées par Moscou comme une « réponse » à des attaques de drones ukrainiennes ayant fait des victimes civiles, le message de Donald Trump adressé à Vladimir Poutine, mardi, n’est pas passé inaperçu à Moscou.

« Ce que Vladimir Poutine ne réalise pas, c’est que sans moi la Russie subirait beaucoup de très mauvaises choses, et je veux dire, TRÈS MAUVAISES. Il joue avec le feu ! », a écrit le président dans un message publié sur son réseau Truth Social.

Dans la foulée, le média russe RT a publié un message narquois, reprenant les propos du président américain :

« Poutine ne se rend pas compte… il joue avec le feu ! » Le message de Trump laisse peu de place à l’interprétation. Jusqu’à ce qu’il poste le contraire demain matin.

L’ex-président russe Dmitri Medvedev et actuel numéro deux du conseil de sécurité, habitué des dérapages verbaux a répondu sur un ton menaçant, dont il est coutumier :

« Concernant les mots de Trump à propos de Poutine qui “joue avec le feu” et que des “choses vraiment mauvaises” vont arriver à la Russie. Je ne connais qu’une CHOSE VRAIMENT MAUVAISE — la troisième guerre mondiale. J’espère que Trump comprend cela ! »

Huit blessés dans la région frontalière de Kharkiv

Alors que l’Ukraine est visée par des attaques aériennes russes massives depuis samedi, faisant notamment état de treize morts dimanche, le chef de l’administration militaire de l’oblast de Kharkiv, Oleh Synehoubov, a fait état, dans la nuit de mardi à mercredi, de huit blessés, dont une fillette de 4 ans, dans une attaque de drones russes.

La Russie rapporte avoir intercepté plus de 150 drones ukrainiens dans la nuit

La Russie a rapporté avoir intercepté près de 150 drones ukrainiens dans la nuit de mardi à mercredi – une attaque qui a notamment visé Moscou et perturbé le trafic de plusieurs aéroports. De précédentes déclarations faisaient état de l’interception d’environ 120 drones.

Sur Telegram, le ministère de la défense russe a annoncé que sa défense antiaérienne avait « totalement détruit et intercepté 112 drones ukrainiens » entre 21 heures et minuit, heure de Moscou (entre 20 heures et 23 heures à Paris), dont 59 au-dessus de le seul oblast de Briansk. Plus tard dans la nuit, le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, a écrit dans une série de messages sur les réseaux sociaux que 33 drones se dirigeant vers la capitale avaient été abattus.

La Russie rapporte avoir intercepté plus de 120 drones ukrainiens en quelques heures

La Russie a rapporté avoir intercepté plus de 120 drones ukrainiens en quelques heures mardi soir et dans la nuit – une attaque d’une intensité rare qui a provoqué de nouvelles perturbations du fonctionnement des aéroports de Moscou.

Alors que l’Ukraine a été visée ces derniers jours par des bombardements russes sans précédent, le ministère de la défense russe a annoncé sur Telegram que sa défense antiaérienne avait « totalement détruit et intercepté 112 drones ukrainiens » entre 21 heures et minuit, heure de Moscou (entre 20 heures et 23 heures en France), dont 59 au-dessus de la seule région de Briansk. Plus tard dans la nuit, le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, a écrit dans une série de messages sur les réseaux sociaux que douze drones se dirigeant vers la capitale avaient été abattus.

Si l’armée russe dit quotidiennement avoir intercepté des dizaines de drones ukrainiens, leur nombre est rarement aussi élevé en quelques heures et la capitale russe, à plusieurs centaines de kilomètres de la frontière ukrainienne, a été rarement ciblée depuis le début de l’offensive russe à grande échelle en Ukraine, il y a plus de trois ans. Ces derniers jours, ces attaques contre Moscou sont devenues plus fréquentes, perturbant le trafic aérien.

Ce qu’il faut retenir, mardi 27 mai, à 21 heures

  • Donald Trump estime que Vladimir Poutine « joue avec le feu » et l’a mis en garde. « Ce que Vladimir Poutine ne comprend pas, c’est que si ce n’était pas moi [le président des Etats-Unis], beaucoup de choses très graves seraient déjà arrivées à la Russie, et je veux dire TRÈS GRAVES. », a déclaré le président américain, dans un message sur son réseau Truth Social.
  • Plus de 200 prisonniers de guerre ukrainiens sont morts en prison depuis l’invasion totale de la Russie il y a trois ans, selon des représentants de groupes de défense des droits de l’homme de l’ONU, du gouvernement ukrainien et d’un médecin légiste ukrainien qui a pratiqué des dizaines d’autopsies de prisonniers de guerre, a rapporté l’agence Associated Press (AP).
  • Plus de 50 membres des secours ukrainiens ont été tués et 122 blessés dans des bombardements russes depuis le début de la guerre, d’après le ministère de la santé de l’Ukraine. « Plus de 600 véhicules » d’urgence ukrainiens ont par ailleurs été endommagés ou détruits dans des bombardements russes.
  • Kiev et Londres ont signé un accord prévoyant l’utilisation de 3 milliards de dollars provenant d’actifs russes gelés pour couvrir les besoins de l’armée et de l’industrie de défense ukrainiennes, dans le cadre de l’initiative « Accélération des recettes extraordinaires » (ERA), a annoncé le ministère de la défense ukrainien mardi.
  • La Russie affirme que ses frappes récentes en Ukraine sont une « réponse » aux attaques ukrainiennes et prétend ne cibler que des installations militaires. M. Poutine a répété, lundi, le narratif russe sur l’invasion de l’Ukraine, en estimant que la Russie y a été « forcée ».
  • Moscou continue de travailler sur un projet de mémorandum définissant les principes d’un éventuel accord de paix avec l’Ukraine, a déclaré, mardi, Maria Zakharova, la porte-parole du ministère des affaires étrangères russe.

Le chef de la diplomatie allemande attendu à Washington mercredi pour parler notamment de l’Ukraine

Le ministre des affaires étrangères allemand, Johann Wadephul, est attendu mercredi à Washington pour des entretiens avec son homologue américain, Marco Rubio, sur l’Ukraine, le Proche-Orient et les négociations commerciales Union européenne - Etats-Unis.

Après des mois de tensions avec les Etats-Unis depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, le chef de la diplomatie allemande a souligné l’importance des liens entre les deux pays qui ont apporté à l’Allemagne d’après-guerre « liberté et prospérité ».

« Il n’y a guère de pays auquel les Allemands doivent autant que les Etats-Unis », a déclaré le ministre conservateur avant de s’envoler vers Washington, où il se rend pour la première fois depuis son entrée en fonctions il y a trois semaines. Parmi les sujets les plus importants de ses entretiens, la guerre en Ukraine. « Pour que Poutine vienne enfin à la table des négociations (…), nous devons maintenir la pression. Nous, les Européens, nous allons continuer à serrer la vis des sanctions », a-t-il dit.

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