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Sergueï Lavrov, le ministre des affaires étrangères russe, a annoncé que la délégation ayant participé aux négociations infructueuses du 16 mai était prête à présenter un « mémorandum » de paix, le 2 juin. L’Ukraine a exigé de connaître les conditions russes à l’avance.

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Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, appelle Moscou à négocier « de bonne foi »
Lors d’une conversation avec son homologue russe Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a réitéré l’appel de Donald Trump à « un dialogue constructif et de bonne foi avec l’Ukraine, seul moyen de mettre fin à cette guerre », selon Tammy Bruce, la porte-parole du département d’Etat.
Ce qu’il faut savoir mercredi 28 mai à 21 heures
- La Russie a proposé à l’Ukraine une deuxième séance de pourparlers entre leurs délégations respectives à Istanbul, lundi prochain, afin de transmettre à Kiev un « mémorandum », censé exposer ses conditions pour un accord de paix. La proposition exclut donc toute présence de Vladimir Poutine.
- Le ministre de la défense ukrainien a réagi en exigeant que la Russie transmette à Kiev son « mémorandum » avant la réunion, afin qu’elle « ne soit pas vaine ». « La partie russe dispose d’au moins quatre jours avant son départ pour nous fournir son document pour examen », a-t-il écrit dans un message posté sur X.
- Plus tôt dans la journée, Moscou a écarté la proposition de Volodymyr Zelensky d’un sommet trilatéral avec Vladimir Poutine et Donald Trump. En retour, le chef de l’Etat ukrainien a accusé la Russie de chercher « des raisons de ne pas arrêter la guerre ».
- Le chancelier allemand, Friedrich Merz, a annoncé que l’Allemagne et l’Ukraine allaient produire conjointement des missiles de longue portée, lors d’une conférence de presse à Berlin avec M. Zelensky. Il a toutefois éludé la question des missiles Taurus. « Toutes ces actions entravent naturellement les efforts de paix », a réagi Moscou.
- Donald Trump a de nouveau exprimé sa frustration mercredi à l’égard de Vladimir Poutine, un jour après avoir averti que le président russe « jouait avec le feu ». « Nous ne sommes pas satisfaits de cette situation », a-t-il dit.
- Mais le président américain a, pour l’heure, écarté de nouvelles sanctions contre Moscou, pour ne pas mettre en péril les négociations. Il a donné « deux semaines » pour voir si elles avancent et si Vladimir Poutine « veut ou non » mettre fin à la guerre
- Volodymyr Zelensky a exhorté l’OTAN à inviter l’Ukraine à son prochain sommet, arguant que son absence serait « une victoire pour Poutine ». Le prochain sommet de l’Alliance est prévu les 24 et 25 juin à La Haye (Pays-Bas).
- « Plus de 500 personnes ont été évacuées au cours des quatre derniers jours » dans l’oblast ukrainien de Soumy, sous le feu de l’armée russe et où les combats se sont intensifiés. Au moins une personne civile est morte mercredi dans cette région transfrontalière de la Russie, où Kiev craint une prochaine offensive de Moscou.
Kiev dit attendre que la Russie transmette son « mémorandum » avant la réunion de lundi, afin qu’elle « ne soit pas vaine »
« Nous réaffirmons la volonté de l’Ukraine d’un cessez-le-feu total et inconditionnel et de la poursuite de son dialogue diplomatique. Nous ne sommes pas opposés à de nouvelles rencontres avec les Russes et attendons leur “mémorandum” afin que cette réunion ne soit pas vaine et puisse véritablement nous rapprocher de la fin de la guerre », a déclaré le ministre de la défense ukrainien, Rustem Umerov, dans un long texte publié sur X.
Rappelant qu’il s’agissait d’un engagement pris par Moscou lors de la dernière rencontre des deux délégations, le 16 mai à Istanbul, et que l’Ukraine a déjà fait passer ses conditions, il exhorte la Russie à fournir le document à Kiev avant lundi 2 juin, la date proposée par Moscou pour une deuxième rencontre entre les délégations des deux pays : « La partie russe dispose d’au moins quatre jours avant son départ pour nous fournir son document pour examen. »
Retour sur les annonces de Berlin, qui renforce son soutien militaire à Kiev
A défaut de donner son accord à la livraison à l’Ukraine de missiles à longue portée Taurus, très controversée outre-Rhin, le nouveau chancelier allemand, Friedrich Merz, a annoncé que les deux pays vont produire conjointement des missiles à longue portée, mercredi, à l’occasion d’une visite de Volodymyr Zelensky à Berlin.
Il a également promis une aide supplémentaire de 5 milliards d’euros, déjà budgétée, qui contribuera au financement de la couverture Internet par le réseau satellite Starlink.
Guerre en Ukraine : l’Allemagne annonce de nouvelles coopérations financières et militaires avec Kiev
Par Elsa Conesa

A défaut de donner son accord à la livraison à l’Ukraine de missiles de longue portée Taurus, très controversée outre-Rhin, le nouveau chancelier allemand, Friedrich Merz, a annoncé de nouvelles coopérations financières et militaires entre Berlin et Kiev, mercredi 28 mai, à l’occasion d’une visite du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans la capitale allemande. Les deux pays vont produire conjointement des missiles de longue portée, susceptibles de frapper en profondeur le territoire russe. Un accord a été annoncé, un peu plus tard dans la journée, par les ministres de la défense allemand et ukrainien.
Un mort dans un bombardement russe dans la région de Soumy, où « plus de 500 personnes ont été évacuées au cours des quatre derniers jours »
« L’ennemi a frappé la communauté d’Esman [🚩] avec des bombes aériennes guidées. Malheureusement, une habitante est morte à la suite de l’attaque russe », a fait savoir mercredi l’administration militaire de la région de Soumy. Il s’agit d’une femme de 74 ans dont le corps « a été retrouvé dans les décombres d’une maison détruite ».
Selon les autorités militaires locales, « l’armée russe continue de bombarder le territoire de la région » de l’est de l’Ukraine, frontalière de la Russie, menacée par l’avancée des troupes de Moscou. Alors que l’armée russe a annoncé mardi avoir capturé quatre villages de l’oblast, les évacuations se poursuivent. « Au total, des civils sont évacués de 202 localités de la région menacées de bombardements. Plus de 500 personnes ont été évacuées au cours des quatre derniers jours », a détaillé l’administration militaire régionale.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a affirmé plus tôt mercredi que l’armée russe massait plus de 50 000 soldats près de cette région ukrainienne pour y mener une offensive. Moscou dit vouloir créer « une zone tampon » pour prévenir les incursions de Kiev sur son territoire.
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Donald Trump écarte de nouvelles sanctions contre la Russie pour ne pas mettre en péril les négociations et donne « deux semaines » pour qu’elles avancent
Interrogé lors d’un point presse à la Maison Blanche au sujet de ses dernières déclarations visant Vladimir Poutine – qu’il a récemment considéré « complètement fou » et qu’il accuse de « joue[r] avec le feu » –, le président américain a de nouveau exprimé ses frustrations concernant l’état des négociations pour un accord de paix en Ukraine. « Nous ne sommes pas satisfaits de cette situation », a-t-il dit.
Tout en refusant de s’épancher sur les conséquences potentielles pour M. Poutine, il a déclaré qu’il attendait de voir les résultats des négociations d’ici quinze jours : « Je ne peux pas vous le dire, mais je vous le ferai savoir dans environ deux semaines. Nous allons découvrir rapidement si [Poutine] veut ou non [mettre fin à la guerre]. » « Je suis très déçu par ce qui s’est passé il y a quelques nuits, où des personnes ont été tuées au milieu de ce que l’on pourrait appeler une négociation », a-t-il ajouté.
Pourquoi n’a-t-il pas pris de nouvelles sanctions contre Moscou face à l’absence de geste de la part de Vladimir Poutine dans les négociations ? « Si je pense être sur le point de conclure un accord, je ne veux pas le gâcher en faisant cela », a répondu M. Trump. Il a ensuite montré son agacement face aux questions des journalistes, en renvoyant de nouveau la responsabilité de cette guerre à son prédécesseur : « C’est la guerre de Biden, la guerre de Zelensky et la guerre de Poutine. Ce n’est pas la guerre de Trump. »
« Je le ferai si c’est nécessaire », a enfin répondu le président américain concernant la proposition du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, de discussions trilatérales avec ses homologues russe et américain – une idée rejetée par le Kremlin.

Moscou propose une deuxième séance de pourparlers le 2 juin à Istanbul et se dit prêt à présenter son « mémorandum » de paix à Kiev
« Notre délégation, dirigée par [Vladimir] Medinski, est prête à présenter le mémorandum [censé exposer les conditions russes pour un accord de paix durable] à la délégation ukrainienne et à fournir les explications nécessaires lors d’un deuxième cycle de négociations directes, reprenant à Istanbul lundi prochain, le 2 juin », a déclaré mercredi le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, dans un communiqué.
La proposition de Moscou exclut donc tout déplacement de Vladimir Poutine en Turquie et une rencontre directe avec Volodymyr Zelensky, confiant de nouveau les négociations à la délégation conduite par un fidèle du président russe. Plus tôt, le Kremlin avait écarté la proposition du président ukrainien d’une rencontre trilatérale avec Donald Trump et Vladimir Poutine pour faire avancer les discussions de paix.
Les pourparlers qui se sont tenus le 16 mai à Istanbul étaient les premiers directs entre Kiev et Moscou depuis le printemps 2022. Les échanges n’ont abouti à aucune percée majeure pour trouver une issue diplomatique au conflit, mais les deux camps se sont engagés à mener un échange de prisonniers d’une ampleur inédite, qui s’est achevé le week-end dernier.
A Korostychiv, une famille pleure ses trois enfants tués par un missile russe
La Russie, qui pilonne les villes ukrainiennes depuis le début de son invasion en février 2022, a lancé entre vendredi et lundi des frappes massives de drones et missiles sur l’Ukraine, pendant trois nuits d’affilée.
Dans la nuit de samedi à dimanche, au moins 13 civils ukrainiens sont morts dans ces attaques, dont trois des cinq enfants de la famille Martyniouk, Roman, 17 ans, Tamara, presque 12 ans, et Stanislav, 8 ans, tués par un missile de croisière russe à Korostychiv, dans le centre du pays (🚩).
La mort des jeunes Martyniouk a profondément secoué la ville de l’oblast de Jytomyr, qui compte environ 20 000 habitants et se situe à des centaines de kilomètres du front.

Les forces armées ukrainiennes annoncent avoir frappé deux usines fabriquant des drones et missiles pour l’armée russe, près de Moscou
« Des unités des forces d’opérations spéciales des forces armées ukrainiennes et du service de sécurité ukrainien [SBU] ont infligé des dégâts par incendie à la société [du fabricant] Kronstadt, située dans la ville de Doubna [🚩], dans la région de Moscou », a confirmé l’état-major général des forces armées ukrainiennes, sur Telegram. Des vidéos publiées tôt mercredi sur Telegram montraient des drones s’abattant sur l’usine, située au nord de la capitale russe et spécialisée dans la construction de drones.
« Dans la même localité, dans le cadre d’un plan unique, des unités du SBU ont frappé séparément l’usine de Raduga [qui] fabrique des missiles de croisière » pour l’armée russe, ajoute-t-il, provoquant un incendie, qui est toujours en cours selon Kiev.
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En Allemagne, trois hommes accusés d’espionnage pour le compte de Moscou
Le parquet fédéral allemand a annoncé mercredi la mise en accusation de trois hommes, un Russe, un Ukrainien et un Arménien, soupçonnés d’avoir espionné pour le compte de la Russie un ancien soldat ukrainien dans l’objectif éventuel d’attenter à sa vie.
Le trio, accusé d’avoir « travaillé pour un service de renseignement étranger », dans une affaire qualifiée de « particulièrement grave », avait été arrêté en juin 2024. A l’époque, le parquet n’avait pas voulu préciser pour le compte de quel pays l’Ukrainien Robert A., l’Arménien Vardges I. et le Russe Arman S. auraient agi.
Mercredi, il a livré de plus amples détails, soulignant que Vardges I. avait été chargé début mai 2024 « par les services secrets russes d’espionner un homme résidant en Allemagne qui avait participé à des combats aux côtés des forces armées ukrainiennes ». A cette fin, l’Arménien aurait recruté les deux autres accusés. Leur « opération de repérage servait probablement à préparer d’autres opérations des services secrets en Allemagne, pouvant aller jusqu’à l’assassinat de la personne visée », a précisé le parquet dans un communiqué.
Le 19 juin, ils avaient organisé une rencontre « sous un faux prétexte » avec leur cible dans un café du centre-ville de Francfort. Il s’agissait alors « d’obtenir davantage d’informations à son sujet ». Mais l’homme pris pour cible s’est méfié et a préalablement contacté la police allemande, qui a finalement arrêté les trois hommes.
Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, de nombreuses affaires d’espionnage impliquant Moscou ont été mises au jour en Allemagne.
Le Kremlin estime que l’annonce de Berlin concernant la fabrication conjointe de missiles sans restriction de portée « entrave naturellement les efforts de paix »
Alors que le chancelier Friedrich Merz s’est engagé mercredi à aider Kiev à produire, à la fois en Ukraine et en Allemagne, des missiles à longue portée, l’annonce a été scellée par un protocole d’accord signé par les ministres de la défense allemand et ukrainien. En réaction, le Kremlin a estimé que « toutes ces actions entravent naturellement les efforts de paix », par la voix de son porte-parole, Dimitri Peskov.
La production de ces missiles devrait être sous contrôle de l’industrie d’armement ukrainienne avec probablement des composants livrés par Berlin. Un « nombre considérable de ces armes à longue portée pourrait être produit cette année », a fait savoir le ministère de la défense allemand, dans un communiqué publié après la conférence de presse. « Les premières d’entre elles pourront être utilisées par l’armée ukrainienne dans quelques semaines seulement », est-il ajouté, précisant que les soldats de Kiev n’ont pas besoin de formation supplémentaire pour les manier.
L’Allemagne, plus grand pourvoyeur d’aide militaire à Kiev derrière les Etats-Unis, n’est pas le premier pays occidental à franchir ce pas pour aider l’Ukraine à fabriquer des armes à longue portée, le Royaume-Uni étant déjà engagé dans un tel soutien. Moscou a prévenu par avance que de telles livraisons directes seraient considérées comme une implication de Berlin dans la guerre.
Les évacuations se poursuivent dans la région de Soumy, sous le feu de l’armée russe et où Kiev craint une prochaine offensive de Moscou
« Dans la région de Soumy [🚩], les mesures d’évacuation des localités frontalières, qui subissent quotidiennement les bombardements russes, se poursuivent », ont déclaré les services d’urgence ukrainien, dans un message posté sur Telegram. Ces derniers affirment avoir évacué mercredi les habitants de deux localités, « à l’aide de véhicules blindés », « compte tenu de la menace constante » des bombardements russes.
Selon Volodymyr Zelensky, l’armée russe masse plus de 50 000 soldats près de la région de l’est de l’Ukraine, en vue d’une possible offensive contre ce territoire frontalier, où Moscou dit vouloir créer « une zone tampon » pour prévenir les incursions de Kiev. La Russie veut « repousser nos troupes de [sa] région de Koursk et préparer une offensive sur celle de Soumy », a déclaré le président ukrainien mercredi matin.
L’armée russe a annoncé mardi avoir capturé quatre villages dans la région. Des avancées de Moscou à Soumy avaient été signalées ces derniers jours par l’armée russe et des blogueurs russes, alors que la région est régulièrement ciblée depuis des mois par l’armée de Moscou.
La Biélorussie annonce réduire sa participation aux manœuvres militaires prévues avec Moscou en septembre
« Nous avons décidé de réduire les paramètres des exercices “Zapad 2025” [« ouest 2025 »] et de déplacer les manœuvres principales à l’intérieur du territoire de la république de Biélorussie, loin des frontières occidentales », a déclaré mercredi le ministre de la défense biélorusse, le général Viktor Khrenine, dans un communiqué publié sur Telegram, au sujet des exercices militaires prévus en septembre avec Moscou.
« Le nombre de soldats participant aux exercices sera réduit presque de moitié », a également déclaré le général Valeri Revenko, chef du département de la coopération internationale du ministère, lors d’un forum sur la sécurité à Bichkek, au Kirghizstan. Près de 13 000 soldats devaient participer aux exercices, avait déclaré le général Revenko en janvier. Le général Khrenine a dit que la mesure visait « à montrer à nos alliés et partenaires à travers le monde la véritable position pacifiste de la république du Biélorussie ».
Kiev, Varsovie et les Etats baltes ont à plusieurs reprises exprimé leur inquiétude concernant d’éventuels renforcements militaires en Biélorussie, pays frontalier la Russie mais aussi de l’Ukraine, de la Pologne, de la Lituanie et de la Lettonie. Allié clé de Moscou, Minsk a permis que son territoire soit utilisé par l’armée russe pour lancer l’offensive russe en Ukraine en février 2022.
Les exercices militaires « Zapad » impliquent généralement des dizaines de milliers de soldats et sont une démonstration de force près de la frontière occidentale de la Biélorussie avec les membres de l’Union européenne et de l’OTAN. Environ 200 000 soldats avaient participé aux exercices « Zapad » en 2021, quelques mois avant que Moscou ne lance son offensive en Ukrraine.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait estimé le mois dernier que la Russie « préparait quelque chose » en Biélorussie, « en utilisant des exercices militaires comme couverture ». « C’est généralement ainsi qu’ils commencent une nouvelle attaque », avait-il déclaré.
La Russie « a commis des crimes contre l’humanité » lors d’attaques de drones « ciblant des civils » dans la région de Kherson, selon des experts mandatés par l’ONU
« Les forces armées russes ont commis des crimes contre l’humanité, notamment des meurtres, et des crimes de guerre, en attaquant des civils, au cours de plusieurs mois d’attaques de drones ciblant des civils sur la rive droite du Dniepr, dans la province de Kherson », selon une enquête menée par la commission d’enquête internationale indépendante des Nations unies sur l’Ukraine, publié mercredi.
Le rapport se concentre sur la région de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, où « ces actes ont été commis dans le but principal de semer la terreur parmi la population civile, en violation du droit international humanitaire ». Même si ces experts mandatés par l’ONU ne parlent pas au nom de l’organisation, les accusations aussi catégoriques d’atrocités criminelles sont rares, en l’absence de décision judiciaire nationale ou internationale.
Leur enquête a révélé que, depuis juillet 2024, des opérateurs de drones militaires russes sur la rive gauche du Dniepr avaient « systématiquement » frappé des civils et « ciblé des ambulances ». La commission a enquêté sur les attaques contre la ville de Kherson et dans 16 autres localités, en géolocalisant des vidéos et en consultant des sources ouvertes. Près de 150 civils ont été tués et des centaines ont été blessés, souligne le rapport, citant des sources officielles.
Les Russes ont utilisé des drones civils, détournés de leur fonction en les armant de bombes largables, et aussi de drones explosant à l’impact. Les images diffusées en ligne, notamment sur des boucles Telegram « liées aux unités militaires responsables », « ne laissent aucun doute quant à leur intention de cibler des civils », ce qui constitue un « crime de guerre ».
La récurrence de telles attaques depuis plus de dix mois, contre de multiples cibles civiles sur une vaste zone, « démontre qu’elles sont généralisées, systématiques et planifiées » et donc constitutives de « crimes contre l’humanité ». « Les attaques se poursuivent au moment de la publication de ce rapport », notent les experts.
Friedrich Merz assure que l’Allemagne « fera tout » pour maintenir le gazoduc Nord Stream 2 à l’arrêt
« Nous continuerons à augmenter la pression sur la Russie », a également déclaré le chancelier allemand, lors de sa conférence de presse avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Berlin, toujours en cours. Alors que certaines voix s’élèvent pour que l’Europe se réapprovisionne en gaz russe, Friedrich Merz a ajouté : « Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher la remise en service du gazoduc Nord Stream 2. »
Dimanche, le chef du gouvernement de Saxe, Michael Kretschmer, un ténor du parti conservateur de Friedrich Merz, avait ainsi jugé qu’une relance du gazoduc constituerait « une ouverture possible pour un dialogue avec la Russie ». « Nord Stream 2 n’a actuellement aucune autorisation d’exploitation, et cela ne changera pas », avait promis pour sa part M. Merz mi-mai.
Voies de transit du gaz russe vers l’Europe, les conduites de Nord Stream 2, reliant la Russie à l’Allemagne par la mer Baltique, sont à l’abandon depuis des explosions inexpliquées en septembre 2022, quelques mois après le début de l’offensive russe en Ukraine.
Les deux conduites du gazoduc Nord Stream 1, en service depuis 2011, ont, elles, été détruites, tandis qu’un tuyau de Nord Stream 2 semble intact. Ce dernier, achevé en 2021, n’a jamais obtenu l’autorisation d’exploitation nécessaire pour commencer à acheminer du gaz compte tenu de la montée des tensions avec la Russie, accusée de se servir des livraisons de gaz pour faire pression sur l’Europe et l’Ukraine.
Plusieurs médias ont néanmoins évoqué ces derniers mois l’hypothèse jusqu’ici impensable de sa mise en service dans le cadre d’un rapprochement entre le Kremlin et le président américain, Donald Trump.
La société d’exploitation du gazoduc, basée en Suisse, est actuellement propriété du géant énergétique russe Gazprom. Insolvable, cette société a récemment échappé à la liquidation, la justice approuvant un accord conclu avec ses créanciers, parmi lesquels plusieurs entreprises énergétiques européennes comme Engie, OMV, Shell, Uniper et Wintershall.
Cette décision de justice laisse en théorie à l’exploitant du gazoduc la possibilité de recherche un nouvel investisseur. Mais les défis techniques, financiers et géopolitiques à une éventuelle mise en service de Nord Stream 2 sont très nombreux, au premier rang desquels le refus de l’Allemagne de délivrer une certification à cet équipement qui aboutit sur son territoire.
Volodymyr Zelensky exhorte l’OTAN à inviter l’Ukraine à son sommet en juin
Lors d’une conférence de presse conjointe avec le chancelier allemand Friedrich Merz, le président ukrainien a exhorté l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) à inviter Kiev à son prochain sommet, argumentant : « Si l’Ukraine n’est pas présente, ce sera une victoire pour Poutine, mais pas contre l’Ukraine : contre l’OTAN. La décision appartient donc à nos partenaires. » Le prochain sommet est prévu les 24 et 25 juin à La Haye.
Volodymyr Zelensky a par ailleurs estimé que Moscou cherchait « constamment des raisons de ne pas arrêter la guerre. » Ajoutant : « Ce n’est pas très sérieux. » Plus tôt dans la journée, le chef de l’Etat ukrainien a proposé une rencontre trilatérale avec ses homologues américain, Donald Trump, et russe, Vladimir Poutine, pour faire avancer les discussions, tout en appelant Washington à imposer de nouvelles sanctions contre Moscou.

L’Ukraine et la Russie ont tenu en mai des pourparlers à Istanbul, mais en l’absence des deux présidents, après que Vladimir Poutine a refusé des discussions directes avec Volodymyr Zelensky. Les discussions entre les deux délégations n’ont pas permis de réelle percée, à l’exception d’un nouvel échange massif de prisonniers.
Répétant à l’envie le narratif russe, le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a déclaré, mercredi qu’un nouveau cycle de négociations sera annoncé dans un avenir proche. Mais le flou persiste. Le Kremlin a ensuite répondu à la proposition de Volodymyr Zelensky en déclarant qu’« une telle rencontre doit être le résultat d’accords concrets entre les deux délégations » russe et ukrainienne.
Friedrich Merz déclare que l’Allemagne va aider l’Ukraine à produire des missiles sans restriction de portée
« Nos ministres de la défense vont signer aujourd’hui un protocole d’accord sur l’acquisition de systèmes d’armes à longue portée de fabrication ukrainienne (…) L’Ukraine pourra ainsi se défendre pleinement, y compris contre des cibles militaires en dehors de son territoire national – c’est une bonne nouvelle », a déclaré le chancelier allemand lors d’une conférence de presse conjointe avec Volodymyr Zelensky, depuis Berlin.
« Nous franchissons aujourd’hui une première étape dans la coopération entre l’Allemagne et l’Ukraine en matière de production d’armes à longue portée, et il s’agira d’une coopération au niveau industriel qui pourra avoir lieu aussi bien en Ukraine qu’ici, en Allemagne », a ajouté M. Merz, en se refusant à donner des détails supplémentaires.

Jusqu’ici, Kiev continue de réclamer, en vain, la livraison par Berlin de missiles longue portée allemands Taurus, d’une portée de plus de 500 kilomètres, permettant d’atteindre le territoire russe en profondeur.
Jusqu’à présent, l’Allemagne n’a pas fourni à l’Ukraine d’armes d’une portée supérieure à 70 kilomètres environ. Moscou a prévenu par avance que de telles livraisons directes seraient considérées comme une implication de Berlin dans la guerre. La production avec Kiev en commun de missiles de longues portées ukrainiens permet de contourner cet obstacle.
Ce qu’il faut retenir de l’actualité du 28 mai, à la mi-journée
- Dans une série de déclarations, Moscou répond à Donald Trump, qui accuse Vladimir Poutine de « jouer avec le feu ». Le média russe RT s’attend à ce que le président américain se contredise, tandis que l’ex-président russe, Dmitri Medvedev, évoque un risque de « troisième guerre mondiale », et que Iouri Ouchakov, le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, affirme que « Trump n’est pas suffisamment informé de ce qui se passe réellement ».
- L’émissaire spécial de Donald Trump pour l’Ukraine, Keith Kellogg, a répondu aux menaces de Dmitri Medvedev, dont il a qualifié l’attitude d’« irresponsable ».
- Le département d’Etat américain a répondu ainsi à une question concernant l’exaspération de Donald Trump envers Vladimir Poutine : « Il n’existe pas de solution militaire au conflit russo-ukrainien, et une solution diplomatique est nécessaire. »
- Le président ukrainien a proposé une rencontre trilatérale avec ses homologues américain, Donald Trump, et russe, Vladimir Poutine, pour faire avancer les discussions de paix sur la guerre en Ukraine, tout en appelant Washington à imposer de nouvelles sanctions contre Moscou.
- Le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, déclare qu’un nouveau cycle de négociations entre la Russie et l’Ukraine sera annoncé dans un avenir proche et a rappelé les immuables exigences russes.
- La Russie juge « très inquiétants » les plans de renforcement de l’armée allemande : le chancelier allemand, Friedrich Merz, s’est engagé à doter l’Allemagne de l’« armée conventionnelle la plus puissante d’Europe » face à une menace russe accrue.
- Volodymyr Zelensky est arrivé à Berlin pour rencontrer Friedrich Merz. Selon Politico, le chancelier devrait annoncer un nouveau paquet d’aide à l’Ukraine, mais ne devrait pas en donner le détail.
- L’Ukraine lance une attaque massive de drones contre plusieurs régions de Russie, visant notamment l’usine du fabricant Kronstadt à Doubna, au nord de Moscou, spécialisée dans la construction de drones et de missiles de croisière.
- La Russie a lancé cinq missiles balistiques, un missile de croisière et 88 drones d’attaque de type Shahed et des drones simulateurs de différents types dans la nuit du 27 au 28 mai. Les défenses antiaériennes ont abattu 34 drones et 37 ont été neutralisés grâce aux moyens de guerre électronique.
« Trump n’est pas suffisamment informé de ce qui se passe réellement », estime Iouri Ouchakov, l’assistant de Poutine
Les critiques du président américain, Donald Trump, qui a accusé son homologue russe, Vladimir Poutine d’être « devenu complètement fou », en raison des frappes russes en Ukraine continuent de faire réagir le Kremlin, qui semble vouloir tester les limites du président américain.
Iouri Ouchakov, le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, a déclaré, mercredi, que « Trump n’est pas suffisamment informé de ce qui se passe réellement dans le contexte de l’affrontement russo-ukrainien ». Le conseiller a déclaré que Trump « dit beaucoup de choses » et que ses commentaires sont lus et suivis.
Selon lui, le Kremlin en est venu à la conclusion que Trump « n’est pas informé des attaques (…) de plus en plus fréquentes que l’Ukraine mène contre les villes russes ». Il a expliqué que Donald Trump ne connaît « que les mesures de rétorsion prises par la Russie », mais « ne comprend pas complètement » que les forces armées russes ne frappent – selon la rhétorique du Kremlin – que des infrastructures militaires ou de l’industrie de défense ukrainienne.
Pourquoi l’armée allemande est-elle si peu développée ? Comprendre en trois minutes
Sergueï Lavrov a dénoncé mercredi les projets de renforcement de l’armée allemande récemment annoncés par Berlin. Depuis 2022, l’Allemagne investit, en effet, massivement pour retrouver un rôle militaire de premier plan. Mais pourquoi a-t-elle attendu si longtemps ?
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