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Les services d’urgence ukrainiens affirment que « les mesures d’évacuation des localités frontalières se poursuivent », alors que Kiev craint une offensive d’ampleur dans cette région de l’est du pays. L’armée russe a annoncé mardi y avoir conquis quatre villages.

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Le Kremlin estime que l’annonce de Berlin concernant la fabrication conjointe de missiles sans restriction de portée « entrave naturellement les efforts de paix »
Alors que le chancelier Friedrich Merz s’est engagé mercredi à aider Kiev à produire, à la fois en Ukraine et en Allemagne, des missiles à longue portée, l’annonce a été scellée par un protocole d’accord signé par les ministres de la défense allemand et ukrainien. En réaction, le Kremlin a estimé que « toutes ces actions entravent naturellement les efforts de paix », par la voix de son porte-parole, Dimitri Peskov.
La production de ces missiles devrait être sous contrôle de l’industrie d’armement ukrainienne avec probablement des composants livrés par Berlin. Un « nombre considérable de ces armes à longue portée pourrait être produit cette année », a fait savoir le ministère de la défense allemand, dans un communiqué publié après la conférence de presse. « Les premières d’entre elles pourront être utilisées par l’armée ukrainienne dans quelques semaines seulement », est-il ajouté, précisant que les soldats de Kiev n’ont pas besoin de formation supplémentaire pour les manier.
L’Allemagne, plus grand pourvoyeur d’aide militaire à Kiev derrière les Etats-Unis, n’est pas le premier pays occidental à franchir ce pas pour aider l’Ukraine à fabriquer des armes à longue portée, le Royaume-Uni étant déjà engagé dans un tel soutien. Moscou a prévenu par avance que de telles livraisons directes seraient considérées comme une implication de Berlin dans la guerre.
Les évacuations se poursuivent dans la région de Soumy, sous le feu de l’armée russe et où Kiev craint une prochaine offensive de Moscou
« Dans la région de Soumy [🚩], les mesures d’évacuation des localités frontalières, qui subissent quotidiennement les bombardements russes, se poursuivent », ont déclaré les services d’urgence ukrainien, dans un message posté sur Telegram. Ces derniers affirment avoir évacué mercredi les habitants de deux localités, « à l’aide de véhicules blindés », « compte tenu de la menace constante » des bombardements russes.
Selon Volodymyr Zelensky, l’armée russe masse plus de 50 000 soldats près de la région de l’est de l’Ukraine, en vue d’une possible offensive contre ce territoire frontalier, où Moscou dit vouloir créer « une zone tampon » pour prévenir les incursions de Kiev. La Russie veut « repousser nos troupes de [sa] région de Koursk et préparer une offensive sur celle de Soumy », a déclaré le président ukrainien mercredi matin.
L’armée russe a annoncé mardi avoir capturé quatre villages dans la région. Des avancées de Moscou à Soumy avaient été signalées ces derniers jours par l’armée russe et des blogueurs russes, alors que la région est régulièrement ciblée depuis des mois par l’armée de Moscou.
La Biélorussie annonce réduire sa participation aux manœuvres militaires prévues avec Moscou en septembre
« Nous avons décidé de réduire les paramètres des exercices “Zapad 2025” [« ouest 2025 »] et de déplacer les manœuvres principales à l’intérieur du territoire de la république de Biélorussie, loin des frontières occidentales », a déclaré mercredi le ministre de la défense biélorusse, le général Viktor Khrenine, dans un communiqué publié sur Telegram, au sujet des exercices militaires prévus en septembre avec Moscou.
« Le nombre de soldats participant aux exercices sera réduit presque de moitié », a également déclaré le général Valeri Revenko, chef du département de la coopération internationale du ministère, lors d’un forum sur la sécurité à Bichkek, au Kirghizstan. Près de 13 000 soldats devaient participer aux exercices, avait déclaré le général Revenko en janvier. Le général Khrenine a dit que la mesure visait « à montrer à nos alliés et partenaires à travers le monde la véritable position pacifiste de la république du Biélorussie ».
Kiev, Varsovie et les Etats baltes ont à plusieurs reprises exprimé leur inquiétude concernant d’éventuels renforcements militaires en Biélorussie, pays frontalier la Russie mais aussi de l’Ukraine, de la Pologne, de la Lituanie et de la Lettonie. Allié clé de Moscou, Minsk a permis que son territoire soit utilisé par l’armée russe pour lancer l’offensive russe en Ukraine en février 2022.
Les exercices militaires « Zapad » impliquent généralement des dizaines de milliers de soldats et sont une démonstration de force près de la frontière occidentale de la Biélorussie avec les membres de l’Union européenne et de l’OTAN. Environ 200 000 soldats avaient participé aux exercices « Zapad » en 2021, quelques mois avant que Moscou ne lance son offensive en Ukrraine.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait estimé le mois dernier que la Russie « préparait quelque chose » en Biélorussie, « en utilisant des exercices militaires comme couverture ». « C’est généralement ainsi qu’ils commencent une nouvelle attaque », avait-il déclaré.
La Russie « a commis des crimes contre l’humanité » lors d’attaques de drones « ciblant des civils » dans la région de Kherson, selon des experts mandatés par l’ONU
« Les forces armées russes ont commis des crimes contre l’humanité, notamment des meurtres, et des crimes de guerre, en attaquant des civils, au cours de plusieurs mois d’attaques de drones ciblant des civils sur la rive droite du Dniepr, dans la province de Kherson », selon une enquête menée par la commission d’enquête internationale indépendante des Nations unies sur l’Ukraine, publié mercredi.
Le rapport se concentre sur la région de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, où « ces actes ont été commis dans le but principal de semer la terreur parmi la population civile, en violation du droit international humanitaire ». Même si ces experts mandatés par l’ONU ne parlent pas au nom de l’organisation, les accusations aussi catégoriques d’atrocités criminelles sont rares, en l’absence de décision judiciaire nationale ou internationale.
Leur enquête a révélé que, depuis juillet 2024, des opérateurs de drones militaires russes sur la rive gauche du Dniepr avaient « systématiquement » frappé des civils et « ciblé des ambulances ». La commission a enquêté sur les attaques contre la ville de Kherson et dans 16 autres localités, en géolocalisant des vidéos et en consultant des sources ouvertes. Près de 150 civils ont été tués et des centaines ont été blessés, souligne le rapport, citant des sources officielles.
Les Russes ont utilisé des drones civils, détournés de leur fonction en les armant de bombes largables, et aussi de drones explosant à l’impact. Les images diffusées en ligne, notamment sur des boucles Telegram « liées aux unités militaires responsables », « ne laissent aucun doute quant à leur intention de cibler des civils », ce qui constitue un « crime de guerre ».
La récurrence de telles attaques depuis plus de dix mois, contre de multiples cibles civiles sur une vaste zone, « démontre qu’elles sont généralisées, systématiques et planifiées » et donc constitutives de « crimes contre l’humanité ». « Les attaques se poursuivent au moment de la publication de ce rapport », notent les experts.
Friedrich Merz assure que l’Allemagne « fera tout » pour maintenir le gazoduc Nord Stream 2 à l’arrêt
« Nous continuerons à augmenter la pression sur la Russie », a également déclaré le chancelier allemand, lors de sa conférence de presse avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Berlin, toujours en cours. Alors que certaines voix s’élèvent pour que l’Europe se réapprovisionne en gaz russe, Friedrich Merz a ajouté : « Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher la remise en service du gazoduc Nord Stream 2. »
Dimanche, le chef du gouvernement de Saxe, Michael Kretschmer, un ténor du parti conservateur de Friedrich Merz, avait ainsi jugé qu’une relance du gazoduc constituerait « une ouverture possible pour un dialogue avec la Russie ». « Nord Stream 2 n’a actuellement aucune autorisation d’exploitation, et cela ne changera pas », avait promis pour sa part M. Merz mi-mai.
Voies de transit du gaz russe vers l’Europe, les conduites de Nord Stream 2, reliant la Russie à l’Allemagne par la mer Baltique, sont à l’abandon depuis des explosions inexpliquées en septembre 2022, quelques mois après le début de l’offensive russe en Ukraine.
Les deux conduites du gazoduc Nord Stream 1, en service depuis 2011, ont, elles, été détruites, tandis qu’un tuyau de Nord Stream 2 semble intact. Ce dernier, achevé en 2021, n’a jamais obtenu l’autorisation d’exploitation nécessaire pour commencer à acheminer du gaz compte tenu de la montée des tensions avec la Russie, accusée de se servir des livraisons de gaz pour faire pression sur l’Europe et l’Ukraine.
Plusieurs médias ont néanmoins évoqué ces derniers mois l’hypothèse jusqu’ici impensable de sa mise en service dans le cadre d’un rapprochement entre le Kremlin et le président américain, Donald Trump.
La société d’exploitation du gazoduc, basée en Suisse, est actuellement propriété du géant énergétique russe Gazprom. Insolvable, cette société a récemment échappé à la liquidation, la justice approuvant un accord conclu avec ses créanciers, parmi lesquels plusieurs entreprises énergétiques européennes comme Engie, OMV, Shell, Uniper et Wintershall.
Cette décision de justice laisse en théorie à l’exploitant du gazoduc la possibilité de recherche un nouvel investisseur. Mais les défis techniques, financiers et géopolitiques à une éventuelle mise en service de Nord Stream 2 sont très nombreux, au premier rang desquels le refus de l’Allemagne de délivrer une certification à cet équipement qui aboutit sur son territoire.
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Volodymyr Zelensky exhorte l’OTAN à inviter l’Ukraine à son sommet en juin
Lors d’une conférence de presse conjointe avec le chancelier allemand Friedrich Merz, le président ukrainien a exhorté l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) à inviter Kiev à son prochain sommet, argumentant : « Si l’Ukraine n’est pas présente, ce sera une victoire pour Poutine, mais pas contre l’Ukraine : contre l’OTAN. La décision appartient donc à nos partenaires. » Le prochain sommet est prévu les 24 et 25 juin à La Haye.
Volodymyr Zelensky a par ailleurs estimé que Moscou cherchait « constamment des raisons de ne pas arrêter la guerre. » Ajoutant : « Ce n’est pas très sérieux. » Plus tôt dans la journée, le chef de l’Etat ukrainien a proposé une rencontre trilatérale avec ses homologues américain, Donald Trump, et russe, Vladimir Poutine, pour faire avancer les discussions, tout en appelant Washington à imposer de nouvelles sanctions contre Moscou.

L’Ukraine et la Russie ont tenu en mai des pourparlers à Istanbul, mais en l’absence des deux présidents, après que Vladimir Poutine a refusé des discussions directes avec Volodymyr Zelensky. Les discussions entre les deux délégations n’ont pas permis de réelle percée, à l’exception d’un nouvel échange massif de prisonniers.
Répétant à l’envie le narratif russe, le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a déclaré, mercredi qu’un nouveau cycle de négociations sera annoncé dans un avenir proche. Mais le flou persiste. Le Kremlin a ensuite répondu à la proposition de Volodymyr Zelensky en déclarant qu’« une telle rencontre doit être le résultat d’accords concrets entre les deux délégations » russe et ukrainienne.
Friedrich Merz déclare que l’Allemagne va aider l’Ukraine à produire des missiles sans restriction de portée
« Nos ministres de la défense vont signer aujourd’hui un protocole d’accord sur l’acquisition de systèmes d’armes à longue portée de fabrication ukrainienne (…) L’Ukraine pourra ainsi se défendre pleinement, y compris contre des cibles militaires en dehors de son territoire national – c’est une bonne nouvelle », a déclaré le chancelier allemand lors d’une conférence de presse conjointe avec Volodymyr Zelensky, depuis Berlin.
« Nous franchissons aujourd’hui une première étape dans la coopération entre l’Allemagne et l’Ukraine en matière de production d’armes à longue portée, et il s’agira d’une coopération au niveau industriel qui pourra avoir lieu aussi bien en Ukraine qu’ici, en Allemagne », a ajouté M. Merz, en se refusant à donner des détails supplémentaires.

Jusqu’ici, Kiev continue de réclamer, en vain, la livraison par Berlin de missiles longue portée allemands Taurus, d’une portée de plus de 500 kilomètres, permettant d’atteindre le territoire russe en profondeur.
Jusqu’à présent, l’Allemagne n’a pas fourni à l’Ukraine d’armes d’une portée supérieure à 70 kilomètres environ. Moscou a prévenu par avance que de telles livraisons directes seraient considérées comme une implication de Berlin dans la guerre. La production avec Kiev en commun de missiles de longues portées ukrainiens permet de contourner cet obstacle.
Ce qu’il faut retenir de l’actualité du 28 mai, à la mi-journée
- Dans une série de déclarations, Moscou répond à Donald Trump, qui accuse Vladimir Poutine de « jouer avec le feu ». Le média russe RT s’attend à ce que le président américain se contredise, tandis que l’ex-président russe, Dmitri Medvedev, évoque un risque de « troisième guerre mondiale », et que Iouri Ouchakov, le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, affirme que « Trump n’est pas suffisamment informé de ce qui se passe réellement ».
- L’émissaire spécial de Donald Trump pour l’Ukraine, Keith Kellogg, a répondu aux menaces de Dmitri Medvedev, dont il a qualifié l’attitude d’« irresponsable ».
- Le département d’Etat américain a répondu ainsi à une question concernant l’exaspération de Donald Trump envers Vladimir Poutine : « Il n’existe pas de solution militaire au conflit russo-ukrainien, et une solution diplomatique est nécessaire. »
- Le président ukrainien a proposé une rencontre trilatérale avec ses homologues américain, Donald Trump, et russe, Vladimir Poutine, pour faire avancer les discussions de paix sur la guerre en Ukraine, tout en appelant Washington à imposer de nouvelles sanctions contre Moscou.
- Le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, déclare qu’un nouveau cycle de négociations entre la Russie et l’Ukraine sera annoncé dans un avenir proche et a rappelé les immuables exigences russes.
- La Russie juge « très inquiétants » les plans de renforcement de l’armée allemande : le chancelier allemand, Friedrich Merz, s’est engagé à doter l’Allemagne de l’« armée conventionnelle la plus puissante d’Europe » face à une menace russe accrue.
- Volodymyr Zelensky est arrivé à Berlin pour rencontrer Friedrich Merz. Selon Politico, le chancelier devrait annoncer un nouveau paquet d’aide à l’Ukraine, mais ne devrait pas en donner le détail.
- L’Ukraine lance une attaque massive de drones contre plusieurs régions de Russie, visant notamment l’usine du fabricant Kronstadt à Doubna, au nord de Moscou, spécialisée dans la construction de drones et de missiles de croisière.
- La Russie a lancé cinq missiles balistiques, un missile de croisière et 88 drones d’attaque de type Shahed et des drones simulateurs de différents types dans la nuit du 27 au 28 mai. Les défenses antiaériennes ont abattu 34 drones et 37 ont été neutralisés grâce aux moyens de guerre électronique.
« Trump n’est pas suffisamment informé de ce qui se passe réellement », estime Iouri Ouchakov, l’assistant de Poutine
Les critiques du président américain, Donald Trump, qui a accusé son homologue russe, Vladimir Poutine d’être « devenu complètement fou », en raison des frappes russes en Ukraine continuent de faire réagir le Kremlin, qui semble vouloir tester les limites du président américain.
Iouri Ouchakov, le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, a déclaré, mercredi, que « Trump n’est pas suffisamment informé de ce qui se passe réellement dans le contexte de l’affrontement russo-ukrainien ». Le conseiller a déclaré que Trump « dit beaucoup de choses » et que ses commentaires sont lus et suivis.
Selon lui, le Kremlin en est venu à la conclusion que Trump « n’est pas informé des attaques (…) de plus en plus fréquentes que l’Ukraine mène contre les villes russes ». Il a expliqué que Donald Trump ne connaît « que les mesures de rétorsion prises par la Russie », mais « ne comprend pas complètement » que les forces armées russes ne frappent – selon la rhétorique du Kremlin – que des infrastructures militaires ou de l’industrie de défense ukrainienne.
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Pourquoi l’armée allemande est-elle si peu développée ? Comprendre en trois minutes
Sergueï Lavrov a dénoncé mercredi les projets de renforcement de l’armée allemande récemment annoncés par Berlin. Depuis 2022, l’Allemagne investit, en effet, massivement pour retrouver un rôle militaire de premier plan. Mais pourquoi a-t-elle attendu si longtemps ?
Une rencontre Poutine-Trump-Zelensky ne sera possible qu’après des « accords concrets » avec Kiev, dit le Kremlin
Moscou a répondu à la proposition du président ukrainien d’une rencontre Poutine-Trump-Zelensky. « Une telle rencontre doit être le résultat d’accords concrets entre les deux délégations » russe et ukrainienne, a dit le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien.
La Russie et l’Ukraine ont tenu en mai à Istanbul des pourparlers, qui n’ont pas permis de réelle percée. Un deuxième round de négociations est anticipé, mais sa tenue n’a pas été confirmée.
Le porte-parole du Kremlin a refusé de commenter les dernières déclarations de Donald Trump, se contentant de le remercier pour ses « efforts de médiation », ajoutant que la Russie devait protéger « ses propres intérêts ».
Bonjour Alex,
Il faut tordre le cou à cet élément de la propagande russe qui prétend que Volodymyr Zelensky ne peut négocier avec Vladimir Poutine, en vertu d’un décret signé le 20 septembre 2022 par le président ukrainien.
Ce décret stipulait « l’impossibilité de mener des négociations avec le président de la Fédération de Russie, V. Poutine », après les « référendums » d’annexion par la Russie des régions de Louhansk, de Donetsk, de Zaporijia et de Kherson.
Dans la foulée, Volodymyr Zelensky avait déclaré que : « Nous sommes prêts à dialoguer avec la Russie, mais avec un autre président. »
Des représentants du pouvoir russe comme Sergueï Choïgou invoquent ce décret pour affirmer que les pourparlers seraient « illégitimes », tout comme leurs résultats.
Volodymyr Zelensky a pourtant rappelé au mois de janvier que le décret visait à bloquer les négociations parallèles lancées par la Russie avec des personnalités comme Viktor Medvedchouk, député prorusse et ami de Poutine arrêté puis envoyé à Moscou lors d’un échange en septembre 2022.
Enfin, selon l’article 106 de la Constitution de l’Ukraine, le président « dirige la politique étrangère de l’Etat, représente l’Etat dans les relations internationales, conduit les négociations et conclut des accords internationaux ».
Volodymyr Zelensky est arrivé à Berlin pour rencontrer Friedrich Merz
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est arrivé à Berlin pour rencontrer le chancelier, Friedrich Merz, l’un de ses plus fervents soutiens face à l’invasion russe de son pays, et le président, Frank-Walter Steinmeier. « Nous sommes déjà arrivés, nous roulons dans Berlin », a déclaré un membre de sa délégation à l’Agence France-Presse (AFP), sous le couvert de l’anonymat.
Selon Politico, le chancelier devrait annoncer un nouveau paquet d’aide à l’Ukraine, mais ne devrait pas en donner le détail.
L’émissaire spécial de Donald Trump pour l’Ukraine, Keith Kellogg, répond aux menaces de Dmitri Medvedev
Les dérapages de l’ex-président russe et actuel numéro deux du conseil de sécurité, Dmitri Medvedev, irritent l’émissaire spécial de Donald Trump pour l’Ukraine, le général Keith Kellogg. Dans un message posté sur X, il a cité les allusions de Dmitri Medvedev et l’a qualifié d’irresponsable.
« Attiser les craintes d’une troisième guerre mondiale est un commentaire regrettable et irresponsable de la part de Dmitri Medvedev, et est indigne d’une puissance mondiale. Le président Trump œuvre pour mettre fin à cette guerre et aux massacres. Nous attendons de recevoir le mémorandum de la Russie que vous avez promis il y a une semaine. Cessez le feu immédiatement. »
Keith Kellogg a jugé, mardi sur la chaîne Fox News, que la « frustration [de Donald Trump] était compréhensible ». « Le président a clairement dit qu’il voulait une paix négociée. [Il] a aussi intelligemment gardé toutes les options ouvertes », a pour sa part déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.
Selon le Wall Street Journal, les nouvelles sanctions à l’étude pourraient viser en particulier le secteur bancaire. Deux sénateurs américains, le démocrate Richard Blumenthal et le républicain Lindsey Graham, font de leur côté pression pour imposer de très lourdes sanctions dites « secondaires », c’est-à-dire ciblant non pas la Russie mais les pays qui achètent ses hydrocarbures.
La Russie juge « très inquiétants » les plans de renforcement de l’armée allemande
Lors de son intervention, mercredi à Moscou, Sergueï Lavrov a évoqué les projets de renforcement de l’armée allemande récemment annoncés par Berlin. « Les récents propos du nouveau chancelier allemand, M. Merz, qui s’est engagé à faire de l’Allemagne, selon ses mots, la première puissance militaire d’Europe, sont très inquiétants », a-t-il dit lors d’une conférence à Moscou.
« Beaucoup ont immédiatement pensé aux périodes du siècle dernier où l’Allemagne est devenue à deux reprises la première puissance militaire, et aux malheurs que cela a entraînés », a-t-il ajouté, en évoquant la première et la seconde guerres mondiales.
Plus tôt en mai, le chancelier allemand, Friedrich Merz, s’est engagé à doter l’Allemagne de « l’armée conventionnelle la plus puissante d’Europe » face à une menace russe accrue et une protection militaire américaine devenue incertaine. « Le renforcement de la Bundeswehr est notre priorité absolue », avait-il dit.
Le dirigeant allemand a évoqué la menace représentée par la Russie, à l’assaut en Ukraine depuis plus de trois ans : « Quiconque croit sérieusement que la Russie se contentera d’une victoire sur l’Ukraine ou de l’annexion d’une partie du pays se trompe », a-t-il mis en garde.
Profondément pacifiste depuis les horreurs du nazisme, l’Allemagne a longtemps sous-financé sa défense, s’en remettant à la puissance américaine au sein de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Le pays a opéré un tournant stratégique depuis l’attaque russe en Ukraine, à la fin de février 2022, augmentant sensiblement son budget militaire sous la mandature du gouvernement d’Olaf Scholz, qui s’était également fixé l’objectif de bâtir l’armée la plus puissante d’Europe. La Bundeswehr souffre encore d’une pénurie d’équipements, d’infrastructures dégradées et d’une bureaucratie pesante, selon différents rapports.
Cette déclaration survient alors que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, doit rencontrer Friedrich Merz, un de ses plus fervents soutiens, mercredi, à Berlin. La visite portera sur « le soutien allemand à l’Ukraine et sur les efforts déployés pour parvenir à un cessez-le-feu » avec la Russie, a précisé dans un communiqué le porte-parole du gouvernement allemand, Stefan Kornelius.
La Russie annonce un prochain cycle de négociations avec l’Ukraine, sans nouvelle proposition
Répétant à l’envi le narratif russe, le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a déclaré, mercredi à Moscou, qu’un nouveau cycle de négociations entre la Russie et l’Ukraine sera annoncé dans un avenir proche.
Il a souligné que « Moscou insisterait pour que Kiev abroge toutes les lois discriminatoires en Ukraine. (…) Les négociations sont meilleures que la guerre, mais pour mettre fin à un conflit il faut en éliminer les causes profondes ». Il a ajouté que « les demandes de la Russie pour un statut non nucléaire et neutre pour l’Ukraine doivent être satisfaites dans toute forme de résolution du conflit ».
Selon lui, « l’intégration de l’Ukraine dans l’OTAN est devenue le “déclencheur” du conflit ». Il a ajouté que la « Russie observe avec inquiétude le renforcement des contingents de l’OTAN tout au long de la ligne de contact avec la Russie ».
Vladimir Poutine garde depuis le début de l’invasion des exigences maximalistes. Il répète que le processus de règlement doit s’attaquer aux « causes profondes » du conflit, en premier lieu la volonté de l’Ukraine de rejoindre l’OTAN, une alliance que Moscou considère comme une menace existentielle à ses frontières. Vladimir Poutine a présenté une multitude de justifications à l’offensive de février 2022 contre l’Ukraine, notamment la « protection » des populations russophones de l’est de l’Ukraine et la « dénazification » d’un pays qu’il accuse d’être sous la coupe de puissances occidentales hostiles à la Russie.
Washington estime que Moscou devrait prendre au sérieux les déclarations de Donald Trump et qu’il n’existe pas de solution militaire au conflit
Lors de son point presse, la porte-parole du département d’Etat, Tammy Bruce, a répondu à une question concernant l’exaspération de Donald Trump envers Vladimir Poutine et un éventuel changement de politique de sanctions.
« Je dirais plutôt que c’est la déclaration de l’homme qui a mené les efforts de paix dans tant de régions différentes (…). Et je pense que la Russie devrait prendre cela au sérieux. Les Américains, eux, le font. (…) Le président dispose de nombreux moyens pour faire entendre notre position et mettre fin à ce carnage. » Selon, elle, « ce qui a suscité, la colère du président (…), ce sont les attaques ayant fait des victimes civiles en Ukraine. Le président a déclaré à maintes reprises que cela devait cesser. (…) Nous continuons de soutenir les pourparlers directs entre la Russie et l’Ukraine. Le président soutient tout mécanisme menant à une paix juste et durable – quel qu’il soit. Il n’existe pas de solution militaire au conflit russo-ukrainien, et une solution diplomatique est nécessaire ».
La Russie a lancé 94 drones et missiles dans la nuit de mardi à mercredi
Selon l’armée de l’air ukrainienne, la Russie a lancé 5 missiles balistiques Iskander-M/Kn-23 et un missile de croisière Kh-59/69 et 88 drones d’attaque de type Shahed et des drones simulateurs de différents types dans la nuit du 27 au 28 mai. Les défenses antiaériennes ont abattu 34 drones, 37 ont été neutralisés grâce aux moyens de guerre électronique.
Selon les rapports préliminaires des autorités ukrainiennes, une personne a été tuée à Kharkiv, les Russes ont attaqué des infrastructures ferroviaires et du matériel roulant dans les régions de Kharkiv, Donetsk et Soumy.
Volodymyr Zelensky propose une rencontre trilatérale avec Trump et Poutine

Lors d’une conférence de presse, le président ukrainien a proposé une rencontre trilatérale avec ses homologues américain, Donald Trump, et russe, Vladimir Poutine, pour faire avancer les discussions de paix sur la guerre en Ukraine, tout en appelant Washington à imposer de nouvelles sanctions contre Moscou.
« Nous sommes prêts au format Trump-Poutine-moi. Si Poutine n’est pas à l’aise avec une réunion bilatérale, ou si tout le monde souhaite une réunion trilatérale, cela ne me dérange pas. Je suis prêt à tout format », a-t-il déclaré. « Nous attendons des sanctions des Etats-Unis », surtout contre « le secteur énergétique et le système bancaire » russes, Moscou n’ayant toujours pas accepté la proposition d’un cessez-le-feu, a poursuivi M. Zelensky.
Il a ajouté que Kiev n’avait pas encore reçu de Moscou le « mémorandum » évoqué la semaine dernière par la Russie et censé exposer les conditions russes pour un accord de paix durable, après trois ans d’invasion russe de l’Ukraine. « Nous lirons leurs propositions et nous y répondrons certainement » une fois qu’on les aura reçues, a déclaré M. Zelensky. Précédemment, la diplomatie russe avait dit qu’elle transmettrait ce document à Kiev une fois finalisé le vaste échange de prisonniers du week-end dernier.
Selon le président Zelensky, l’armée russe masse plus de 50 000 soldats près de la région ukrainienne de Soumy, en vue d’une possible offensive contre ce territoire frontalier, où Moscou dit vouloir créer « une zone tampon » pour prévenir les incursions de Kiev. La Russie veut « repousser nos troupes de [sa] région de Koursk et préparer une offensive sur celle de Soumy », a-t-il ajouté.
Le président ukrainien a ajouté qu’il considérait la Turquie, le Vatican et la Suisse comme les lieux les plus réalistes pour la poursuite de négociations avec la Russie. Il a ajouté que Malte ainsi que des pays africains non spécifiés avaient également manifesté leur intérêt pour l’organisation de négociations.
Concernant la production nationale d’armes, il a ajouté que l’Ukraine avait besoin de 30 milliards de dollars pour financer pleinement la capacité disponible de ce secteur en pleine expansion.
Attaque massive de drones ukrainiens contre plusieurs régions de Russie
Dans un communiqué, le ministère de la défense russe affirme que « les systèmes de défense antiaérienne ont détruit et intercepté 296 drones ukrainiens (…) au-dessus de la région de Moscou, de Briansk, de Belgorod, de Vladimir, de Voronej, d’Ivanovo, de Kalouga, de Koursk, d’Orel, de Riazan, de Smolensk, de Tver et de Toula ».
Des vidéos publiées sur Telegram montrent des drones s’abattant sur l’usine du fabricant Kronstadt à Doubna (🚩), au nord de Moscou, spécialisée dans la construction de drones et de missiles de croisière. Selon le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, 33 drones ont été abattus par les forces de défense aérienne alors qu’ils approchaient de la capitale entre minuit et 4 heures du matin. Selon le gouverneur de la région de Moscou, Andreï Vorobiev, à 7 heures du matin, 42 drones avaient déjà été détruits au-dessus de la région.
La chaîne Astra signale que l’attaque a touché le parc technologique d’Elma, à Zelenograd (🚩), au nord de Moscou, qui regroupe des entreprises produisant des produits électroniques et optiques, des instruments de contrôle et de mesure.
Des vols ont été annulés et retardés à l’aéroport de Moscou-Cheremetievo en raison de l’attaque, selon l’aéroport et des services de presse d’Aeroflot.
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