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Andrii Sybiha réagissait aux propos du représentant russe auprès des Nations unies, Vassily Nebenzia, qui a affirmé lors d’une réunion du Conseil de sécurité que Moscou intensifierait ses actions militaires en Ukraine aussi longtemps qu’elle le jugerait nécessaire.

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Ce qu’il faut retenir vendredi 30 mai à 21 heures
- Volodymyr Zelensky assure que Moscou refuse d’envoyer son « mémorandum », nécessaire, selon lui, à la tenue d’une « potentielle » réunion. Ce dernier doit détailler les conditions pour un accord de paix alors que Moscou envisage d’envoyer sa délégation pour de nouvelles négociations lundi 2 juin.
- Sur X, le ministre des affaires étrangères ukrainien, Andrii Sybiha, a vivement réagi à la déclaration du représentant russe auprès des Nations unies, Vassily Nebenzia, qui a affirmé que Moscou était prêt à poursuivre et à intensifier ses actions militaires en Ukraine aussi longtemps qu’elle le jugerait nécessaire. Ses propos ont été tenus lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies. « C’est une gifle que la Russie inflige à tous ceux qui prônent la paix », a estimé le ministre.
- Le président français, Emmanuel Macron, a déclaré vendredi que la Chine devait « empêcher la Corée du Nord » de déployer ses militaires « sur le sol européen », en Ukraine, aux côtés de la Russie.
- L’état-major des forces armées ukrainiennes rapporte qu’au cours des dernières vingt-quatre heures, 93 affrontements ont été enregistrés, ajoutant qu’un tiers des assauts ont eu lieu dans l’oblast de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine.
- Lors d’un entretien avec ABC News, Keith Kellogg, l’envoyé spécial du président américain, Donald Trump, pour l’Ukraine et la Russie, a déclaré que les Etats-Unis reconnaissaient la légitimité des demandes de la Russie concernant la non-expansion de l’OTAN vers l’est.
Le président ukrainien a rencontré deux sénateurs américains promoteurs d’une proposition de loi prévoyant de sévères sanctions contre la Russie

Sur X, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a dit avoir rencontré les deux sénateurs américains Lindsey Graham et Richard Blumenthal, promoteurs d’une proposition de loi prévoyant de sévères sanctions contre la Russie et les pays acheteurs de pétrole russe.
« Je vous suis reconnaissant d’être en Ukraine précisément au moment où la coordination des efforts est la plus nécessaire pour rapprocher une paix honorable et durable. Nous avons la même vision des choses : la Russie tente de tourner la diplomatie en dérision, en utilisant les négociations comme couverture, mais en préparant de nouvelles opérations offensives sur le front, en frappant quotidiennement nos villes et nos villages, et en rejetant toutes les propositions de cessez-le-feu », a-t-il posté sur le réseau social.
Le sénateur républicain Lindsey Graham a présenté le mois dernier, avec son collègue démocrate Richard Blumenthal, une proposition de loi prévoyant d’imposer des droits de douane de 500 % sur les produits importés de pays achetant du pétrole à la Russie. D’autres sanctions interdiraient aux citoyens américains d’acheter de la dette souveraine russe.
« Je m’attends à ce que le Sénat commence à présenter le projet de loi sur les sanctions la semaine prochaine, a déclaré le sénateur à l’issue de la rencontre avec Volodymyr Zelensky. Je ne vois rien dans la réunion de lundi à Istanbul qui me permette d’espérer que la Russie soit intéressée par la paix (…). Le jeu de Poutine est sur le point de changer. Les Etats-Unis vont le frapper durement en matière de sanctions », a-t-il dit à la télévision et selon des propos rapportés par Reuters.
L’Ukraine réagit après que le représentant russe auprès des Nations unies a affirmé lors du Conseil de sécurité de l’ONU, que la Russie était prête à « intensifier » ses activités militaires
Sur X, le ministre des affaires étrangères ukrainiens, Andrii Sybiha, a vivement réagi à la déclaration du représentant russe auprès des Nations unies, Vassily Nebenzia, qui a affirmé que Moscou était prêt à poursuivre et à intensifier ses actions militaires en Ukraine aussi longtemps qu’elle le jugerait nécessaire. Ses propos ont été tenus lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies.
« Alors que le monde entier insiste sur le fait qu’il est temps d’arrêter immédiatement les massacres et d’entamer une véritable diplomatie, la Russie utilise les plus hautes tribunes diplomatiques pour proférer une rhétorique aussi belliqueuse, écrit le ministre ukrainien. C’est une gifle que la Russie inflige à tous ceux qui prônent la paix. Pas seulement l’Ukraine, mais aussi les Etats-Unis, les pays européens, la Chine, le Brésil et d’autres encore. »
« Nous insistons pour que la pression sur Moscou soit augmentée dès maintenant. Ils ne comprennent pas l’attitude normale ou le langage diplomatique. Il est temps de leur parler dans le langage des sanctions et d’un soutien accru à l’Ukraine », a conclu M. Sybiha.
Deux puissantes explosions ont été entendues dans la ville russe de Vladivostok
Vendredi matin, deux puissantes explosions se sont produites dans la ville russe de Vladivostok (📍), près de la baie de Desantnaïa, ont rapporté plusieurs agences de presse ukrainiennes, dont RBC-Ukraine mais aussi Ukrainska Pravda et Interfax-Ukraine. Cela se serait produit à la suite d’une opération spéciale des services de renseignement de la défense ukrainiens. En revanche, les autorités régionales ont déclaré que l’incident avait été causé par l’explosion de deux bouteilles de gaz, affirmant que « personne n’avait été blessé ».
Selon les rapports, ces explosions ont eu lieu dans la zone où est stationné le 47e bataillon d’assaut aérien de la 155e brigade de marine (unité militaire 30 926), l’une près du point de contrôle et l’autre à l’emplacement du personnel et du commandement de l’unité.
Des militaires, des équipements et des moyens spéciaux ont été endommagés, affirment les publications. Cette brigade a participé aux batailles de Marioupol, de Vouhledar et de la région de Koursk.
Ioulia Navalnaïa, la veuve d’Alexeï Navalny, va lancer une chaîne de télévision pour la défense de la liberté de la presse en Russie
La veuve du célèbre opposant russe Alexei Navalny, Ioulia Navalnaïa, va lancer de Paris, avec l’ONG Reporters sans frontières (RSF), une chaîne de télévision dédiée à la mémoire de son époux et à « la liberté d’expression en Russie », a annoncé RSF vendredi.
La chaîne, baptisée « Futur de la Russie », sera diffusée grâce au bouquet satellite Svoboda, qui couvre quasiment tout le territoire russe, et le lancement aura lieu le 4 juin, jour de l’anniversaire d’Alexeï Navalny, qui aurait eu 49 ans.
Le projet Svoboda est géré par RSF, détaille le site de l’organisation. Nommé d’après le mot russe signifiant « liberté », le bouquet satellitaire est « conçu pour apporter des informations fiables aux populations de régions touchées par la désinformation et la propagande ». Il est accessible à 4,5 millions de foyers au sein de la Fédération de Russie et à environ 800 000 dans les territoires occupés de l’Ukraine.
Le chaîne a été montée depuis un an avec Leonid Volkov, l’ex-bras droit d’Alexeï Navalny, selon le directeur de Svoboda, Jim Phillipoff. « Nous utiliserons une grande partie du contenu que [les proches de Navalny] produisent actuellement pour leurs chaînes YouTube, Popular Politics, Navalny Live, Alexei Navalny et d’autres. Nous discutons également d’idées pour du contenu exclusif pour la chaîne, mais nous ne produisons aucun contenu nous-mêmes », a-t-il affirmé à l’Agence France-Presse. « Il est d’autant plus important d’avoir des points de vue alternatifs qu’il n’y a pas de médias d’informations indépendants en Russie », a ajouté M. Phillipoff.
Sur Le Monde aujourd’hui
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En Ukraine, les combats se poursuivent sur la ligne de front, dont un tiers se déroulent en direction de Pokrovsk
Sur Facebook, l’état-major des forces armées ukrainiennes rapporte qu’au cours des dernières vingt-quatre heures, ce sont 93 affrontements qui ont été enregistrés, ajoutant qu’un tiers des assauts ont eu lieu en direction de Pokrovsk (📍) , dans l’oblast de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine.
Dans la direction de Koupiansk (📍), les Russes ont mené quatre opérations durant la journée mais les combats sont désormais terminés.
En Ukraine, un homme condamné à quinze ans de prison pour avoir aidé la Russie à mener des attaques aériennes
Un homme de 21 ans a été condamné à quinze ans de prison en Ukraine pour avoir aidé la Russie à cibler des attaques de missiles, a déclaré vendredi le service de sécurité ukrainiens (SBU), cité par l’Agence France-Presse.
Ce jeune résident de Kiev était chargé de transmettre les coordonnées de bâtiments utilisés par l’armée ukrainienne, comme des quartiers généraux ou des centres logistiques, d’après cette source. Il « photographiait en secret » ces emplacements et envoyait les clichés aux services russes (FSB) pour la « préparation de nouvelles frappes aériennes », a affirmé le SBU.
Les services ukrainiens ont ajouté que le jeune homme se préparait aussi à mener des attaques et avait été pris « en flagrant délit » d’espionnage près d’une installation militaire.
Il a été condamné à quinze ans de prison, selon cette source, qui n’a pas précisé la date de cette décision de justice, ni le tribunal concerné. La Russie et l’Ukraine s’accusent fréquemment de recruter, contre rémunération, des civils pour mener des attaques ou des actes de sabotage. Ces derniers mois, les autorités ukrainiennes ont fait état de plusieurs cas d’adolescents recrutés, selon elles, sur Internet par les services secrets russes.
Volodymyr Zelensky assure que Moscou refuse d’envoyer son « mémorandum », nécessaire selon lui à la tenue d’une « potentielle » réunion
Sur X, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a rappelé que la Russie continue « d’ignorer tous les appels du monde à cesser le feu et poursuit ses massacres ».
« Depuis plus d’une semaine, les Russes n’ont pas été en mesure de présenter le soi-disant “mémorandum” qu’ils avaient promis de préparer immédiatement après l’échange 1 000 contre 1 000 [il fait référence à l’échange de prisonniers entre vendredi 23 et dimanche 25 mai]. L’Ukraine n’a reçu aucun document de leur part, pas plus que la Turquie, écrit également Volodymyr Zelensky. Pour qu’une réunion ait un sens, son ordre du jour doit être clair et les négociations doivent être correctement préparées. Malheureusement, la Russie fait tout ce qu’elle peut pour que la prochaine réunion potentielle n’aboutisse à aucun résultat. » Moscou prévoit d’envoyer sa délégation pour de nouvelles négociations lundi 2 juin et ce « mémorandum » doit détailler les conditions pour un accord de paix.
Dans son post, il ajoute remercier la Turquie et son président de « soutenir » leur effort pour parvenir à une paix « juste et durable », après avoir rencontré le ministre des affaires étrangères turc, Hakan Fidan. « Nous sommes reconnaissants de la position claire de la Turquie, qui soutient pleinement et de manière cohérente la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine », conclut-il dans son message posté sur le réseau social.
Bonjour Nitro,
Notre journaliste Emmanuel Grynszpan écrivait dans un article datant du 5 mai 2025 que face à l’intensité des attaques aériennes de part et d’autre, la Russie devait elle aussi affronter une pénurie de système de défense antiaérienne, en particulier de systèmes à longue portée (S-300, S-400). Pour couvrir efficacement son immense territoire, elle aurait besoin de plus de 1 200 systèmes à longue portée.
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Bonjour Greg,
A ce sujet, je vous renvoie vers l’article de notre journaliste Faustine Vincent, qui s’est entretenue, en mars 2025, avec plusieurs personnes arrivant des territoires occupés par les Russes. Ces régions aux mains de Moscou recouvrent 20 % du pays.
Les maires en exil de villes occupées et des familles ayant réussi à fuir récemment, interrogés par Le Monde, décrivent un monde clos et dysfonctionnel où règne la terreur et où tout ce qui est ukrainien est méthodiquement détruit et remplacé par le « monde russe ».
Piotr Andriouchtchenko, ancien adjoint au maire de Marioupol et directeur du Centre d’études sur l’occupation, à Dnipro, raconte notamment qu’en trois ans ces régions ont déjà subi de vastes transformations. « Aujourd’hui, ce sont des endroits morts, où il n’y a pas de travail – à part dans le bâtiment –, pas d’infrastructures, pas de services sociaux, pas de médicaments, et où les gens vivent constamment sous la pression russe. Même les couleurs et les odeurs sont différentes, parce que tous nos produits étaient proches du modèle européen. Aujourd’hui, ce sont des produits russes, hérités de l’époque soviétique. »
Dans tous les territoires occupés, Moscou poursuit sa politique de russification forcée. Avoir un passeport russe serait indispensable pour avoir accès aux services, que ce soit un logement, des soins, de l’eau ou encore l’aide alimentaire. Les autorités ukrainiennes estiment à plus de 80 % le nombre de personnes qui détiennent un passeport russe. Dans la rue, des patrouilles vérifient l’identité des civils, et les partisans de l’Ukraine sont traqués.
Le président français affirme que la Chine « devrait empêcher la Corée du Nord » de déployer des soldats en Europe
Le président français, Emmanuel Macron, a estimé vendredi que la Chine devait « empêcher la Corée du Nord » de déployer ses militaires « sur le sol européen », en Ukraine, aux côtés de la Russie.
« Si la Chine ne veut pas que l’OTAN soit impliquée en Asie du Sud-Est ou en Asie, elle doit empêcher clairement la Corée du Nord d’être impliquée sur le sol européen », a-t-il lancé lors du discours d’ouverture du Shangri-La Dialogue, le plus grand forum asiatique sur la défense et la sécurité, à Singapour.
Il a aussi ajouté que si les Occidentaux « abandonnent Gaza » et « laissent faire Israël », ils risquent de « perdre toute crédibilité à l’égard du reste du monde ». « C’est pourquoi nous rejetons le deux poids deux mesures », a martelé le président français, assurant que cela s’appliquait aussi au conflit en Ukraine.
Bonjour,
Vous avez raison, nous avons répondu à cette question hier. L’hebdomadaire allemand Der Spiegel et le site danois Danwatch ont publié deux articles sur des documents techniques mis en ligne pour le cahier des charges d’un chantier sur la base ultrasecrète de Iasny (🚩), dans l’oblast d’Orenbourg, où sont stationnés les missiles Avangard.
La fuite s’est produite lors d’appels d’offres publics, lorsque des entrepreneurs ont publié des fichiers comprenant des plans de bâtiments situés autour de la base et non sur les silos. Ce sont ces derniers qui sont classés secret-défense.
Ce qu’il faut retenir du vendredi 30 mai à 14 heures
- Lors d’un entretien avec ABC News, Keith Kellogg, l’envoyé spécial du président américain, Donald Trump, pour l’Ukraine et la Russie, a déclaré que les Etats-Unis reconnaissaient la légitimité des demandes de la Russie concernant la non-expansion de l’OTAN vers l’est.
- Selon le département d’Etat, les actions du président russe auront une incidence sur la décision des Etats-Unis d’entamer ou non le dialogue avec la Russie.
- Malgré les négociations de paix, la Russie est à l’offensive, selon le New York Times, progressant désormais à un rythme plus rapide que précédemment et bombardant les villes ukrainiennes, et elle a ouvert un nouveau front dans le nord de l’Ukraine, dans l’oblast de Soumy.
- Hakan Fidan, le ministre des affaires étrangères turc, est à Kiev, pour rencontrer le président, Volodymyr Zelensky, les ministres de la défense et des affaires étrangères. Il a proposé vendredi que la Turquie accueille une rencontre entre les présidents russe, ukrainien et américain. Le Kremlin a écarté cette idée sans l’obtention de « résultats » dans les négociations avec Kiev.
- La Russie a lancé 90 drones et deux missiles contre l’Ukraine dans la nuit de jeudi à vendredi, rapporte l’armée de l’air ukrainienne. Les principales zones de frappe aérienne sont les oblasts de Kharkiv, d’Odessa et de Donetsk. Les défenses ukrainiennes ont neutralisé 56 drones.
- La Russie a gagné, depuis 2022, trois fois plus avec ses exportations d’hydrocarbures que l’Ukraine n’a reçu d’aide de ses partenaires occidentaux, selon les données du Centre for Research on Energy and Clean Air relayées par la BBC.
Des entrechats sous les bombes
À Kharkiv, impossible d’échapper à la guerre. Les habitants de cette cité historique du nord-est de l’Ukraine perçoivent parfois, quand le vent porte, les détonations de l’artillerie depuis la ligne de front située à une trentaine de kilomètres. La nuit, les drones kamikazes russes bourdonnent au-dessus des immeubles d’habitation. Les missiles balistiques s’abattent sur la ville avec une fréquence imprévisible.
Trois ans après l’invasion russe, cette proximité implacable du conflit pèse lourdement sur le moral des Kharkiviens. Pourtant, un lieu échappe à cette réalité : dans les sous-sols du Théâtre national d’opéra et de ballet, aux murs de brique sombre, une compagnie de danse a créé un refuge où le public peut s’évader dans l’univers du ballet classique.
En avril, cet espace a accueilli les représentations de Chopiniana, ballet du début du XXe siècle. L’œuvre a été donnée dans toute sa splendeur classique, avec corps de ballet et orchestre au complet. Un événement historique : la première représentation intégrale de ballet classique à Kharkiv depuis février 2022.
« Malgré tout – les bombes, les drones –, nous pouvons offrir aux gens quelque chose de merveilleux », explique Antonina Radievska, directrice artistique d’Opera East, la compagnie qui a monté le spectacle. « Ils peuvent venir s’immerger complètement dans un autre univers, ne serait-ce qu’une heure ou deux. »
Bonjour,
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Selon Matthew H. Murray, après un entretien téléphonique entre Vladimir Poutine et Donald Trump, le président russe a réaffirmé son soutien à une « résolution pacifique » du conflit, mais il insiste sur la nécessité d’éliminer les « racines » du conflit, qu’il situe dans la souveraineté ukrainienne et l’influence occidentale. Le président russe déforme donc l’histoire pour imposer des conditions inacceptables à l’Ukraine et éviter toute négociation sérieuse.
Pour le chercheur, la guerre en Ukraine est une guerre de choix du Kremlin, motivée par la corruption systémique en Russie, qui alimente l’agressivité du pays contre l’Ukraine, l’ordre international libéral et la démocratie. Malgré des ressources naturelles, un savoir-faire technologique et un capital humain importants, la Russie, sous Vladimir Poutine, n’a pas réussi à démocratiser ni à moderniser son économie, principalement à cause de l’oligarchie qui contrôle les institutions et le pouvoir politique.
Bonjour,
La Russie a entre autres justifié son offensive en Ukraine lancée en 2022 par le danger que représente selon elle le rapprochement entre Kiev et l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et Moscou estime que l’Ukraine doit rester neutre, c’est-à-dire sans bases militaires étrangères sur son territoire.
Lors du sommet de Bucarest, en 2008, les dirigeants des pays membres de l’OTAN étaient convenus d’intégrer un jour l’Ukraine et la Géorgie à l’Alliance. L’Ukraine a d’ailleurs inscrit cet objectif dans sa Constitution et juge qu’une appartenance à l’alliance militaire transatlantique serait sa meilleure garantie de sécurité dans le cadre d’un accord de paix.
L’émissaire du président américain, Keith Kellogg, a toutefois déclaré que l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN n’était pas envisageable. Avec l’invasion de l’Ukraine, Vladimir Poutine a redonné à l’organisation sa raison d’être et son unité, ce qui a conduit à l’élargissement de l’Alliance à la Suède et à la Finlande.
Aujourd’hui, l’Ukraine affirme avoir besoin de garanties de sécurité de la part des grandes puissances, notamment des Etats-Unis. Elle veut obtenir davantage de garanties que celles prévues par le mémorandum de Budapest de 1994, en vertu duquel la Russie, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne se sont engagés à respecter la souveraineté de l’Ukraine et à s’abstenir d’utiliser la force à son encontre. Aux termes de cet accord, les pays s’étaient engagés à saisir le Conseil de sécurité des Nations unies en cas d’attaque contre l’Ukraine.
Le fait que toute garantie de sécurité assortie d’une obligation de résultat obligerait l’Occident à s’engager dans une éventuelle guerre avec la Russie – et que tout accord de sécurité sans obligation de résultat laisserait l’Ukraine exposée – représente l’une des clés des négociations.
Vous pouvez lire avec intérêt ces articles sur les menaces de la Russie contre l’UE et l’impérialisme russe.
Le Kremlin écarte l’idée d’un sommet Poutine-Zelensky-Trump en Turquie sans l’obtention de « résultats » dans les négociations avec Kiev
Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine, a annoncé, lors de son compte rendu quotidien, que « la délégation de négociateurs russes se rend à Istanbul et sera prête dès lundi matin [2 juin] à poursuivre les négociations, pour le deuxième round de [celles-ci] ». Il a ajouté que la Russie ne rendrait pas public son projet de mémorandum sur le règlement de la guerre. « Bien sûr, rien ne sera rendu public, cela ne peut pas être divulgué. Les deux projets de mémorandum – russe et ukrainien –, comme nous l’espérons, seront discutés lors du deuxième round de négociations, pour lequel la délégation russe sera prête lundi matin à Istanbul. »
Répondant à la proposition de la Turquie d’accueillir une rencontre entre Poutine, Zelensky et Trump, il a ajouté que « le président Poutine a déclaré à plusieurs reprises qu’il était en principe favorable aux contacts au plus haut niveau [avec Volodymyr Zelensky et Donald Trump sous l’égide de Recep Tayyip Erdogan]. Mais ils doivent être préparés, et d’abord un résultat doit être atteint lors des négociations directes entre les délégations des deux pays », sans s’étendre sur le « résultat ».
La Turquie propose d’accueillir une rencontre entre Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky et Donald Trump
Hakan Fidan, le ministre des affaires étrangères turc, en visite à Kiev, a proposé vendredi que la Turquie accueille une rencontre entre les présidents russe, ukrainien et américain.
« Nous pensons sincèrement qu’il est possible de couronner les premier et deuxième pourparlers d’Istanbul par une rencontre entre M. Trump, M. Poutine et M. Zelensky, sous la direction [du président turc] Erdogan », a déclaré M. Fidan lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue ukrainien, Andrii Sybiha. « Nous pouvons soit fermer les yeux sur la poursuite de cette guerre, soit parvenir à une paix durable d’ici à la fin de l’année », a ajouté le chef de la diplomatie turque, affirmant que « les attentes en matière de cessez-le-feu et de paix se sont accrues ». « Des avancées peuvent certainement avoir lieu tant que nous restons à la table des négociations », a encore dit M. Fidan, qui doit être reçu vendredi par le président ukrainien.
M. Zelensky a proposé cette rencontre trilatérale mardi, lors d’une conférence de presse sous embargo jusqu’à mercredi matin. Moscou a répondu qu’une telle rencontre ne serait possible qu’après des « accords concrets » entre la Russie et l’Ukraine.
Depuis 2022, la Russie a gagné trois fois plus avec ses exportations d’hydrocarbures que l’Ukraine n’a reçu d’aide de ses partenaires occidentaux
Selon les données du Centre for Research on Energy and Clean Air – un groupe de réflexion à but non lucratif, fondé à Helsinki, qui étudie l’énergie et la pollution de l’air – relayées par la BBC, malgré les sanctions imposées par les pays occidentaux, les revenus tirés par la Russie de ses exportations de combustibles fossiles lui permettent de financer sa guerre contre l’Ukraine.
Depuis février 2022, la Russie a gagné plus de 883 milliards d’euros grâce à l’exportation de ces combustibles fossiles (comparés aux 290 milliards de dollars d’aide fournis à l’Ukraine). Malgré les restrictions mises en place par les alliés de l’Ukraine, les revenus issus des combustibles fossiles n’ont diminué que de 5 % en 2024 par rapport à 2023.
Si la Chine est le plus gros client de la Russie – 252 milliards d’euros –, elle est suivie par l’Union européenne, qui lui a versé 209 milliards d’euros pour ses hydrocarbures. Des pays comme la Hongrie et la Slovaquie continuent également de recevoir du gaz russe par gazoduc via la Turquie, ajoute la BBC, qui rappelle qu’une partie du pétrole russe est raffinée dans des pays tiers comme la Turquie et l’Inde, puis réexportée vers les pays occidentaux. Ce processus, connu sous le nom de « raffinage de contournement », permet à la Russie de continuer à vendre ses produits pétroliers indirectement.
Pour la Turquie, la Russie et l’Ukraine « souhaitent un cessez-le-feu »

Hakan Fidan, le ministre des affaires étrangères turc, est attendu en Ukraine vendredi. Il doit rencontrer vendredi, à Kiev, le président Volodymyr Zelensky et plusieurs hauts responsables, dont les ministres de la défense et des affaires étrangères.
Dans le train qui le menait à Kiev, il a déclaré : « Je constate que la question commence à prendre une tournure plus optimiste à mesure que les négociations commencent. Les deux parties souhaitent un cessez-le-feu. Personne ne dit qu’il [n’en veut] pas », selon des propos rapportés par l’agence de presse étatique Anadolu. « La Turquie est un acteur idéal », a-t-il souligné en rappelant que la proposition de nouvelle rencontre par Moscou est intervenue immédiatement après sa visite.
« Personne ne dit qu’il ne veut pas de cessez-le-feu. Parce qu’il ne serait pas facile de l’annoncer à l’opinion publique mondiale », a estimé M. Fidan. Il a reconnu cependant que « les deux parties ont des exigences différentes ». « Ces exigences doivent être conciliées. C’est à cela que servent la négociation et la médiation », a-t-il déclaré.
Moscou a proposé à Kiev de se retrouver pour de nouveaux pourparlers lundi, à Istanbul, après un premier rendez-vous le 16 mai dans la mégapole turque. L’Ukraine s’est dite « prête » à y participer, à condition de connaître les conditions de la Russie afin d’engager « une discussion constructive ».
M. Fidan s’est rendu cette semaine en Russie où il a été reçu par le président Vladimir Poutine et son homologue Sergueï Lavrov.
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