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L’Ukraine annonce avoir capturé, pour la première fois, des soldats russes uniquement à l’aide de drones et de robots

« Pour la première fois dans l’histoire, des soldats russes se sont rendus aux drones terrestres de la 3^e brigade d’assaut », a annoncé cette formation ukrainienne dans un communiqué, saluant une « opération sans précédent », n’impliquant « ni infanterie ni pertes » du côté ukrainien.

L’opération s’est déroulée dans l’oblast de Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine, où la brigade a déployé des drones à vue subjective (FPV) et des plateformes robotiques terrestres kamikazes pour attaquer les fortifications russes, détaille la brigade. « Le robot suivant s’approchait déjà de l’abri détruit lorsque l’ennemi s’est rendu pour éviter de se faire exploser », a-t-elle ajouté, précisant que les soldats restants « ont été faits prisonniers ».

Huit civils tués dans des attaques russes dans l’oblast de Donetsk

Huit civils ont été tués mercredi dans des attaques russes dans la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine, a annoncé sur Telegram le bureau du procureur régional. Dans la matinée, une attaque de drone russe contre des voitures a tué cinq personnes dans le village de Rodynske (📍), a-t-il détaillé. Une autre frappe, menée 10 minutes plus tard et avec cette fois des bombes aériennes, a fait trois morts dans la ville de Kostiantynivka (📍), dont les forces russes se rapprochent.

De son côté, le chef de l’administration militaire de l’oblast de Donetsk, Vadym Filashkin, a précisé que trois personnes avaient été blessées dans ces attaques : deux dans une frappe de drone contre un véhicule transportant de l’aide humanitaire à Zvanivska (📍) et une troisième dans les bombardements de Kostiantynivka.

Le chef de la diplomatie ukrainienne appelle à « accroître la pression sur la Russie et réduire ses revenus pétroliers »

« En lieu et place d’efforts de paix, la Russie a lancé un nombre record de 750 drones et missiles sur l’Ukraine au cours de la nuit », a constaté Andrii Sybiha, le ministre des affaires étrangères ukrainien, sur X. « Cette terreur croissante souligne la nécessité urgente de renforcer notre défense aérienne, notamment en investissant dans des drones d’interception, d’accroître la pression sur la Russie et de réduire ses revenus pétroliers », a-t-il ajouté.

Volodymyr Zelensky est arrivé à Rome pour une conférence sur la reconstruction de l’Ukraine

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est arrivé mercredi matin à Rome, où il doit s’entretenir avec son homologue italien, Sergio Mattarella, le pape Léon XIV et l’émissaire américain Keith Kellogg, avant de participer jeudi et vendredi à une conférence pour la reconstruction de son pays.

Cette conférence est destinée à aider Kiev à combattre et à reconstruire le pays face à l’invasion russe, la quatrième du genre, au moment où le soutien américain s’amenuise. La première ministre italienne, Giorgia Meloni, donnera le coup d’envoi de cette conférence avec M. Zelensky. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est aussi attendue, de même qu’une quinzaine de chefs d’Etat et de gouvernement, dont le chancelier allemand, Friedrich Merz. L’émissaire américain Keith Kellogg sera à la tête de la délégation dépêchée par le président Donald Trump.

Cette conférence, à laquelle participeront également des dirigeants d’entreprises et des représentants de la société civile, a pour objectif de mobiliser des investissements pour ce pays qui affronte sa quatrième année de guerre.

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Le service de sécurité d’Ukraine (SBU) a en effet annoncé mercredi avoir « arrêté à Kiev deux ressortissants de la République populaire de Chine qui tentaient de faire sortir illégalement vers la Chine des documents secrets relatifs aux missiles R-360 Neptune ».

C’est en tirant deux missiles de croisière antinavire ukrainiens Neptune que l’Ukraine avait détruit et coulé le croiseur russe Moskva en avril 2022, principal succès naval des forces ukrainiennes depuis le début de l’invasion russe.

Selon le SBU, les deux Chinois arrêtés sont « un ancien étudiant d’une université technique de Kiev, âgé de 24 ans » et son père, « qui résidait en permanence en Chine, mais qui se rendait régulièrement en Ukraine pour coordonner personnellement le travail de son fils ».

Le SBU affirme avoir « démasqué » le fils, qualifié d’« espion », « dès le début de ses activités et l’a arrêté en flagrant délit alors qu’il recevait des documents secrets ». Des téléphones ont notamment été saisis lors de perquisitions, selon le SBU, qui précise que les deux suspects « encourent jusqu’à quinze ans de prison ».

La CEDH condamne la Russie pour de multiples violations des droits humains en Ukraine

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné mercredi la Russie pour de multiples violations des droits humains survenues à l’occasion des opérations menées en Ukraine dès 2014 dans le Donbass, de la guerre déclenchée depuis février 2022, et pour la destruction du vol MH17 en juillet 2014.

A l’issue d’un délibéré lu pendant plus de quarante minutes par le président de la Cour, le juge français Mattias Guyomar, la Russie est reconnue coupable d’exécutions de « civils et de militaires ukrainiens hors de combat », d’« actes de torture », de « déplacements injustifiés de civils » ou encore de « destructions, pillages et expropriations ».

« L’Etat défendeur doit sans délai libérer ou renvoyer en toute sécurité toutes les personnes qui, sur le territoire ukrainien occupé par les forces russes ou sous contrôle russe, étaient privées de liberté (…) et qui sont toujours détenues par les autorités russes », fait valoir la CEDH, qui siège à Strasbourg.

Celle-ci estime également que la Russie « doit apporter sans délai sa coopération à la mise en place d’un mécanisme international et indépendant destiné à assurer, le plus rapidement possible et en tenant dûment compte de l’intérêt supérieur des enfants, l’identification de tous les enfants transférés d’Ukraine vers la Russie ou le territoire contrôlé par la Russie ».

La Russie n’est plus partie à la convention européenne des droits de l’homme depuis le 16 septembre 2022 du fait de l’agression à l’encontre de l’Ukraine entamée quelques mois plus tôt. Mais elle reste responsable des violations des droits fondamentaux commises avant cette date.

« La Russie considère comme nulles les décisions de la Cour européenne des droits de l’homme et n’a pas l’intention de les exécuter », a réagi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Le Kremlin dit prendre « avec calme » les critiques de Donald Trump envers Vladimir Poutine et espère « réparer la relation bilatérale » avec Washington

Interrogé sur des propos tenus la veille par Donald Trump, estimant que Vladimir Poutine dit « beaucoup de conneries » sur la guerre en Ukraine, le Kremlin a déclaré être « assez détendu à ce sujet ». « [Donald] Trump, en général, est assez direct dans les termes qu’il utilise », a justifié le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de sa conférence de presse quotidienne. Soulignant que le président américain avait aussi estimé que le conflit ukrainien s’avérait beaucoup plus compliqué à résoudre qu’il ne le pensait, M. Peskov a déclaré : « Nous avons toujours dit qu’il n’était pas possible de résoudre ce problème du jour au lendemain. Nous prenons donc la situation avec calme. »

Le Kremlin compte « poursuivre [son] dialogue avec Washington », a-t-il ajouté, disant chercher une ligne de conduite pour « réparer une relation bilatérale qui s’est passablement détériorée ».

Quant à la reprise des livraisons d’armes américaines, M. Peskov a dit s’attendre à ce que « Trump et son équipe poursuivent leurs efforts pour régler le conflit ukrainien au niveau politique et diplomatique ». « La partie ukrainienne devra accepter de nouvelles réalités », a-t-il ajouté.