Le Royaume-Uni a annoncé suspendre ses négociations pour un accord de libre-échange avec Israël et convoquer l’ambassadrice de l’Etat hébreu au Royaume-Uni, Tzipi Hotovely, en réponse à l’intensification de l’offensive israélienne à Gaza.

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Des Palestiniens tentent de recueillir de l’eau dans un camp pour personnes déplacées dans la ville de Gaza, le 20 mai 2025. - BASHAR TALEB / AFP Des Palestiniens tentent de recueillir de l’eau dans un camp pour personnes déplacées dans la ville de Gaza, le 20 mai 2025. BASHAR TALEB / AFP

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Selon Israël, des « dizaines de camions » ont commencé à entrer par Kerem Shalom

Après l’arrivée des cinq premiers camions lundi, « des dizaines d’autres ont commencé à entrer par le point de passage de Kerem Shalom » mardi après-midi, a annoncé Oren Marmorstein, porte-parole du ministère des affaires étrangères israélien. Ces camions contenaient de la farine pour les boulangeries, de la nourriture pour les soupes populaires, des aliments pour bébés et des fournitures médicales, rapporte encore l’Associated Press.

Un camion transportant de l’aide entre dans la bande de Gaza, par le point de passage israélien de Kerem Shalom, le 20 mai 2025. Un camion transportant de l’aide entre dans la bande de Gaza, par le point de passage israélien de Kerem Shalom, le 20 mai 2025.

Israël dit rejeter les « pressions extérieures », après les mesures annoncées par Londres

« Les pressions extérieures ne détourneront pas Israël de sa voie, qui est de défendre son existence et sa sécurité contre des ennemis qui cherchent à le détruire », a déclaré mardi le ministère des affaires étrangères israélien, après l’annonce par le Royaume-Uni de la suspension de ses négociations pour un accord de libre-échange avec le gouvernement israélien.

« Si, en raison de son obsession anti-israélienne et de considérations politiques internes, le gouvernement britannique est prêt à nuire à l’économie britannique, c’est son droit », a affirmé la diplomatie israélienne dans un communiqué, cité par l’Agence France-Presse.

Londres convoque l’ambassadrice d’Israël au Royaume-Uni

Le premier ministre britannique, Keir Starmer, et le ministre des affaires étrangères britannique, David Lammy, à Lancaster House, à Londres, le 19 mai 2025. Le premier ministre britannique, Keir Starmer, et le ministre des affaires étrangères britannique, David Lammy, à Lancaster House, à Londres, le 19 mai 2025.

Le Royaume-Uni a annoncé suspendre ses négociations pour un accord de libre-échange avec Israël et convoquer l’ambassadrice de l’Etat hébreu au Royaume-Uni, Tzipi Hotovely, en réponse à l’intensification de l’offensive israélienne à Gaza.

Cette annonce intervient alors que Keir Starmer a déclaré mardi, devant les parlementaires britanniques, que le niveau de souffrance des enfants de Gaza était « tout à fait intolérable » et s’est dit « horrifié par l’escalade israélienne ».

Lundi, Londres, Ottawa et Paris ont assuré qu’ils ne resteraient « pas les bras croisés » face aux « actions scandaleuses » du gouvernement israélien de Benyamin Nétanyahou à Gaza, menaçant de « mesures concrètes » s’il ne cesse pas son offensive militaire et ne débloque pas l’aide humanitaire.

Mardi, le ministère des affaires étrangères britannique a aussi annoncé sanctionner trois personnes, dont Daniella Weiss, qualifiée d’« éminente dirigeante de colons », ainsi que deux avant-postes illégaux et deux organisations « qui ont soutenu, mis en place et encouragé la violence contre les communautés palestiniennes en Cisjordanie », d’après un communiqué qui précise que sont prises à leur encontre des restrictions financières, des interdictions de voyager et des exclusions d’administrateurs.

La Suède plaide pour des sanctions de l’UE contre « certains ministres israéliens »

« La Suède est amie d’Israël, mais (…) nous devons désormais encore hausser le ton. Nous allons plaider en faveur de sanctions européennes contre certains ministres israéliens » qui « soutiennent une politique de colonisation illégale et s’opposent activement à une future solution à deux Etats », a écrit la ministre des affaires étrangères suédoise, Maria Malmer Stenergard, à l’Agence France-Presse.

La veille, la cheffe de la diplomatie suédoise avait condamné le projet d’Israël visant à « prendre le contrôle » de l’ensemble de la bande de Gaza, dénonçant « une annexion contraire au droit international » et affirmant que « la Suède est fermement convaincue que le territoire de Gaza ne doit être ni modifié ni réduit ».

Vu des Etats-Unis | Chronique dans « Foreign Policy » : Pourquoi Donald Trump est un ami si déroutant pour Israël

Le président des Etats-Unis souffle le chaud et le froid à l’égard d’Israël, ignoré lors de sa tournée au Moyen-Orient. Pour Emma Ashford, politologue et chroniqueuse du magazine américain Foreign Policy, Donald Trump bouscule les règles habituelles des relations israélo-américaines. Il applique simplement son credo : « L’Amérique d’abord. »

Nous vous recommandons la lecture de la traduction effectuée par nos confrères de Courrier international, une rédaction du Groupe Le Monde.

Sur Le Monde aujourd’hui

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Désarmement du Hezbollah : le Liban a « encore beaucoup à faire », dit l’émissaire américaine

Les autorités libanaises « ont fait davantage ces six derniers mois qu’elles n’en ont fait probablement ces quinze dernières années », a déclaré l’émissaire américaine adjointe pour le Moyen-Orient, Morgan Ortagus, en réponse à une question sur le désarmement du Hezbollah, lors du Forum économique du Qatar. « Mais il y a encore beaucoup à faire », a-t-elle ajouté.

Le Hezbollah, seule faction à avoir conservé ses armes après la guerre civile au Liban (1975-1990), est sorti affaibli, à la fin de 2024, de plus d’un an d’hostilités avec Israël, dont deux mois de conflit ouvert, déclenchées par la guerre à Gaza.

L’accord de trêve conclu le 27 novembre prévoit le démantèlement de son infrastructure militaire entre le fleuve Litani et la frontière israélienne, à une trentaine de kilomètres au sud, ainsi que le retrait total des forces israéliennes – qui se maintiennent toutefois dans plusieurs positions méridionales au Liban et continuent de mener des frappes meurtrières dans ce pays, disant cibler le Hezbollah.

A la fin d’avril, le président libanais, Joseph Aoun, a affirmé que l’armée contrôlait désormais plus de 85 % du sud du pays.

Ce qu’il faut retenir mardi 20 mai à 14 heures

  • « Environ 100 » camions d’aide humanitaire sont autorisés à entrer dans la bande de Gaza, annoncé l’ONU mardi. « Nous nous attendons à ce qu’un grand nombre d’entre eux, et nous espérons que tous, traversent aujourd’hui la frontière », a communiqué le porte-parole du bureau des affaires humanitaires de l’ONU.
  • « Londres, Ottawa et Paris offrent une immense récompense » au Hamas, estime Benyamin Nétanyahou alors que Keir Starmer, Mark Carney et Emmanuel Macron ont prévenu qu’ils ne resteraient « pas les bras croisés » face aux « actions scandaleuses » du gouvernement israélien à Gaza.
  • La défense civile de la bande de Gaza a fait état de la mort de 44 personnes dans des bombardements israéliens, au cours de la nuit, a déclaré Mahmoud Bassal, porte-parole de cette organisation de premiers secours, auprès de l’Agence France-Presse (AFP).
  • Le chef de l’opposition démocrate israélienne Yaïr Golan a suscité la polémique après avoir déclaré qu’un « pays sain (…) n’a pas pour passe-temps de tuer des bébés ». Plusieurs ministres du gouvernement – l’un des plus à droite de l’histoire d’Israël – ont appelé à l’ouverture d’une enquête pour appel à la haine.
  • La France « déterminée » à reconnaître un Etat de Palestine, réitère Jean-Noël Barrot, pour qui la situation dans l’enclave palestinienne est « insoutenable parce que la violence aveugle, le blocage de l’aide humanitaire par le gouvernement israélien ont fait de Gaza un mouroir, pour ne pas dire un cimetière ».

Un discours de Yaïr Golan, chef de l’opposition démocrate, annulé après ses propos critiques sur la conduite de la guerre à Gaza par le gouvernement

La chaîne de télévision israélienne Channel 14 annonce que le discours du président du Parti démocrate, Yaïr Golan, à la conférence du Congrès juif mondial, à Jérusalem, a été annulé après une vive critique de la guerre à Gaza.

Dans un entretien accordé à la radio publique Kan, mardi matin, le chef de l’opposition démocrate israélien et chef d’état-major adjoint de l’armée israélienne, Yaïr Golan, a vivement critiqué la guerre menée à Gaza par l’armée israélienne. « Israël est en train de devenir un Etat paria parmi les nations, une Afrique du Sud d’autrefois », a-t-il déclaré, avant d’ajouter qu’« un pays sain d’esprit ne se bat pas contre des civils, ne tue pas des enfants comme passe-temps, et ne se donne pas pour objectif d’expulser des populations ».

La faute, selon lui, à « un gouvernement rempli de personnes vengeresses sans morale et compétence pour mener un pays en temps de crise. Cela met en péril notre existence ».

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a réagi en fustigeant des propos qui « encouragent la défiance » et qui se font « l’écho des calomnies antisémites les plus méprisables contre les soldats de Tsahal [le nom donné par Israël à son armée] et l’Etat d’Israël ». Plusieurs ministres du gouvernement − l’un des plus à droite de l’histoire d’Israël − ont appelé à l’ouverture d’une enquête pour appel à la haine.

En Hongrie, le Parlement valide le retrait de la CPI

Le Parlement hongrois a voté, mardi 20 mai, en faveur du retrait de la Hongrie de la Cour pénale internationale (CPI), une mesure annoncée au début d’avril en réaction au mandat d’arrêt émis par cette juridiction à l’encontre du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.

« La Hongrie rejette fermement l’utilisation des organisations internationales, en particulier des tribunaux, comme outil politique », a écrit le vice-premier ministre, Zsolt Semjen, dans le projet de loi adopté par les députés. Le texte a été approuvé par 134 parlementaires, 37 ayant voté contre et 7 s’étant abstenus.

Pour comprendre les relations entre la Hongrie et Israël, nous vous conseillons la lecture de cet article écrit après la visite du premier ministre de l’Etat hébreu à Budapest, en avril.

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Après une attaque aérienne israélienne sur Gaza, le 20 mai 2025. Après une attaque aérienne israélienne sur Gaza, le 20 mai 2025.
Des soldats israéliens en route pour la bande de Gaza, le 20 mai 2025. Des soldats israéliens en route pour la bande de Gaza, le 20 mai 2025.
Déploiement de véhicules militaires israéliens à la frontière de Gaza avec Israël, le 20 mai 2025. Déploiement de véhicules militaires israéliens à la frontière de Gaza avec Israël, le 20 mai 2025.
Palestiniens tués lors d’une attaque israélienne, transportés à l’hôpital Al-Ahli, à Gaza, le 20 mai 2025. Palestiniens tués lors d’une attaque israélienne, transportés à l’hôpital Al-Ahli, à Gaza, le 20 mai 2025.
Femmes palestiniennes en deuil à la suite d’une attaque aérienne israélienne, à l’hôpital Al-Ahli, à Gaza, le 20 mai 2025. Femmes palestiniennes en deuil à la suite d’une attaque aérienne israélienne, à l’hôpital Al-Ahli, à Gaza, le 20 mai 2025.
Une salle de classe servant d’abri aux Palestiniens déplacés, après une frappe aérienne israélienne, dans le quartier d’Al-Daraj, à Gaza, le 20 mai 2025. Une salle de classe servant d’abri aux Palestiniens déplacés, après une frappe aérienne israélienne, dans le quartier d’Al-Daraj, à Gaza, le 20 mai 2025.
Une station-service détruite lors d’une attaque israélienne, dans le camps de déplacés de Nousseirat, au centre de la bande de Gaza, le 20 mai 2025. Une station-service détruite lors d’une attaque israélienne, dans le camps de déplacés de Nousseirat, au centre de la bande de Gaza, le 20 mai 2025.

Macron prend la tête d’un mouvement de condamnation inédit de la guerre à Gaza

Par Samuel Forey, Philippe Ricard

Rompant avec les déclarations convenues et les condamnations minimales de ces derniers mois sur les opérations israéliennes menées dans la bande de Gaza, un communiqué conjoint publié lundi par les dirigeants de la France, du Royaume-Uni et du Canada sonne comme une sévère et inédite critique du premier ministre, Benyamin Nétanyahou, et des actes commis par l’Etat hébreu et son armée : « Nous nous opposons fermement à l’extension des opérations militaires israéliennes à Gaza. Le niveau de souffrance humaine à Gaza est intolérable », peut-on lire. Les dirigeants demandent à Israël d’arrêter ses opérations militaires, de reprendre la distribution d’aide humanitaire, bloquée depuis le 2 mars. Et intiment au Hamas de libérer « immédiatement les derniers otages » – il en reste encore 58 dans la bande, dont 20 seraient encore vivants.

« Environ 100 » camions d’aide humanitaire sont autorisés à entrer dans la bande de Gaza, ce mardi

L’Organisation des Nations unies (ONU) a été autorisée à faire entrer « environ 100 » camions d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, a annoncé, Jens Laerke, porte-parole du Bureau des affaires humanitaires de l’ONU, ce mardi.

Il a également expliqué que les Nations unies avaient été autorisées à récupérer les cinq premiers camions entrés la veille dans la bande de Gaza, après onze semaines de blocus total par Israël. Le faible nombre de camions entrés lundi – neuf – est loin d’apaiser les craintes de l’ONU et de nombreuses ONG, qui avertissent depuis des mois du risque de famine dans l’enclave palestinienne.

« C’est de la poudre aux yeux, c’est une façon de dire “oui, on fait rentrer de la nourriture”, mais c’est presque symbolique », avait dénoncé Claire Nicolet, de Médecins sans frontières.

Vu d’Israël | L’éditorial de « Haaretz » : « Nous ne pouvons plus tolérer ce qu’Israël fait subir à Gaza »

Après des jours de bombardements de l’enclave palestinienne et des centaines de morts, parmi lesquels de nombreux civils, l’armée israélienne a lancé une nouvelle offensive terrestre le 18 mai. « Où cela s’arrêtera-t-il ? », tonne dans un éditorial le journal israélien de gauche Haaretz, pour qui il en va aussi de l’avenir de l’Etat hébreu.

Nous vous recommandons la lecture de la traduction réalisée par nos confrères de Courrier international, une rédaction du Groupe Le Monde.

Le chef des opérations humanitaires de l’ONU assure que 14 000 bébés pourraient mourir dans les prochaines 48 heures si l’aide humanitaire ne rentre pas

Interrogé par la BBC, le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence, Tom Fletcher, a déclaré que 14 000 bébés pourraient mourir dans la bande de Gaza dans les quarante-huit heures, si l’aide humanitaire ne leur parvient pas. « Nous avons des équipes solides sur le terrain − et, bien sûr, beaucoup d’entre elles ont été tuées (…) ils essaient d’évaluer les besoins », a-t-il justifié pour arriver à ce nombre élevé qu’il reconnaît comme « tout à fait effrayant ».

Il a également dit espérer l’entrée de 100 camions dans l’enclave palestinienne, après que neuf camions sont entrés hier.

Quant à Paris, Londres et Ottawa qui se sont dits « déterminés à reconnaître un Etat palestinien » et ont assuré qu’ils ne resteraient « pas les bras croisés » face aux « actions scandaleuses » du gouvernement israélien, menaçant de « mesures concrètes » s’il ne cesse pas son offensive militaire et ne débloque pas l’aide humanitaire, M. Fletcher reconnaît des « mots forts », affirmant que les Nations unies « exigent » que le monde « nous soutienne » en poussant Israël à laisser entrer plus d’aide et à atteindre les personnes qui « meurent de faim ».

Doha assure que l’offensive israélienne « compromet toute chance de paix »

Le premier ministre qatari, Mohammed Ben Abderrahmane Al Thani, s’exprime lors du forum économique du Qatar à Doha, le 20 mai 2025. Le premier ministre qatari, Mohammed Ben Abderrahmane Al Thani, s’exprime lors du forum économique du Qatar à Doha, le 20 mai 2025.

« Lorsque l’Israélo-Américain Edan Alexander a été libéré, nous pensions que cela ouvrirait la voie à la fin de cette tragédie, mais la réponse a été une vague de bombardements encore plus violents qui a coûté la vie à des centaines d’innocents. Ce comportement agressif et irresponsable compromet toute chance de paix », a affirmé le premier ministre qatari, Mohammed Ben Abderrahmane Al Thani, à l’ouverture du forum économique du Qatar, alors que Doha joue le rôle de médiateur entre Israël et le Hamas.

Polémique après que le chef de l’opposition démocrate Yaïr Golan a déclaré qu’« un pays sain (…) n’a pas pour passe-temps de tuer des bébés »

Dans un entretien accordé à la radio publique Kan, mardi matin, le chef de l’opposition démocrate israélien et chef d’état-major adjoint de l’armée israélienne Yaïr Golan a vivement critiqué la guerre menée à Gaza par l’armée israélienne. « Israël est en train de devenir un Etat paria parmi les nations, une Afrique du Sud d’autrefois », a-t-il déclaré, avant d’ajouter qu’« un pays sain d’esprit ne se bat pas contre des civils, ne tue pas des enfants comme passe-temps, et ne se donne pas pour objectif d’expulser des populations ».

La faute, selon lui, à « un gouvernement rempli de personnes vengeresses sans morale et compétence pour mener un pays en temps de crise. Cela met en péril notre existence ».

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a réagi en fustigeant des propos qui « qui encourage la défiance » et qui sont « l’écho des calomnies antisémites les plus méprisables contre les soldats de Tsahal [le nom donné par Israël à son armée] et l’Etat d’Israël ». Plusieurs ministres du gouvernement − l’un des plus à droite de l’histoire d’Israël − ont appelé à l’ouverture d’une enquête pour appel à la haine.

Le ministre des affaires étrangères, Gideon Saar, a déclaré que « l’accusation de meurtre de Yaïr Golan contre l’Etat d’Israël et son armée ne sera[it] pas pardonnée », sur le réseau social X. De son côté, le ministre des communications, Shlomo Karhi, est allé plus loin en qualifiant le dirigeant de gauche de « terroriste », ajoutant que Yaïr Golan « sabote les efforts pour atteindre les objectifs de guerre, compromet la sécurité des soldats de Tsahal et porte atteinte à la démocratie israélienne », sur X.

Pour rappel, en 2016, il avait déjà été vivement attaqué lorsqu’il avait critiqué le « manque de tolérance » dans le pays et comparé l’Etat hébreu à « l’Allemagne des années 1930 » dans un discours donné à l’occasion de la Journée à la mémoire des victimes de la Shoah.

La France « déterminée » à reconnaître un Etat de Palestine, réitère Jean-Noël Barrot

« On ne peut pas laisser aux enfants de [la bande de] Gaza en héritage la violence et la haine. Donc il faut que tout cela cesse et c’est pourquoi nous sommes déterminés à reconnaître l’Etat de Palestine », a déclaré Jean-Noël Barrot sur France Inter, assurant « y travaille[r] activement ».

Cette reconnaissance pourrait être actée lors de la conférence internationale coprésidée par la France et l’Arabie saoudite pour relancer une solution pacifique au conflit israélo-palestinien dite « à deux Etats », qui se tiendra du 17 au 20 juin.

Le chef de la diplomatie française a martelé que la situation à Gaza était « insoutenable parce que la violence aveugle, le blocage de l’aide humanitaire par le gouvernement israélien ont fait de Gaza un mouroir, pour ne pas dire un cimetière ». « C’est une violation absolue de toutes les règles du droit international », a-t-il dénoncé. Et de demander à Israël, une nouvelle fois, de laisser entrer une aide humanitaire « massive » et « sans aucune entrave ».

Quarante-quatre morts dans des bombardements israéliens au cours de la nuit, annonce la défense civile palestinienne

La défense civile de la bande de Gaza a fait état, ce matin, de la mort de quarante-quatre personnes dans de nouveaux bombardements israéliens, au cours de la nuit.

« Les équipes de la défense civile ont transféré [vers des hôpitaux] au moins quarante-quatre morts, en majorité des enfants et des femmes, ainsi que des dizaines de blessés, à la suite de nouveaux massacres commis par l’occupation (…) dans plusieurs zones de la bande de Gaza » depuis 1 heure du matin (minuit à Paris), a déclaré Mahmoud Bassal, porte-parole de cette organisation de premiers secours, auprès de l’Agence France-Presse (AFP).

M. Bassal a déclaré que huit personnes avaient été tuées dans bombardement ayant visé une école servant de refuge à des déplacés à Gaza, douze autres étaient mortes dans un bombardement sur une habitation à Deir Al-Balah, quinze autres ont été tuées dans un bombardement sur une station-service à la limite du camp de réfugiés palestiniens de Nousseirat, et neuf morts sont mortes dans un bombardement sur une habitation dans le camp de réfugiés de Jabaliya.

Interrogée par l’AFP sur ces informations, l’armée israélienne n’a fourni aucun commentaire dans l’immédiat.

« Londres, Ottawa et Paris offrent une immense récompense » au Hamas, estime Benyamin Nétanyahou

Benyamin Nétanyahou a réagi à la condamnation de l’offensive militaire de son pays à Gaza par les dirigeants britannique, canadien et français.

« En demandant à Israël de mettre fin à une guerre défensive pour notre survie avant que les terroristes du Hamas à notre frontière ne soient détruits, et en exigeant un Etat palestinien, les dirigeants de Londres, Ottawa et Paris offrent une immense récompense pour l’attaque génocidaire contre Israël du 7-Octobre, tout en encourageant de nouvelles atrocités de ce genre », a déclaré le premier ministre israélien, dans un communiqué, faisant référence à l’attaque du 7 octobre 2023 en Israël qui a déclenché la guerre à Gaza.

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