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Le point sur la situation, vendredi 30 mai, en fin de journée

• « Ils sont très proches d’un accord sur Gaza », a assuré vendredi le président des Etats-Unis, évoquant Israël et le Hamas. « Nous vous en informerons dans la journée ou peut-être demain. Nous avons des chances d’y parvenir », a ajouté Donald Trump.
• Le Hamas a, quant à lui, annoncé avoir entamé des consultations avec d’autres mouvements palestiniens au sujet de l’offre de cessez-le-feu transmise par l’émissaire américain Steve Witkoff.
• Emmanuel Macron a affirmé que la reconnaissance d’un Etat palestinien n’est « pas simplement un devoir moral, mais une exigence politique ». Cette reconnaissance s’accompagne de plusieurs conditions, selon le président français : la libération des otages, la démilitarisation du Hamas, la non-participation de ce dernier dans le nouvel Etat et la réforme de l’Autorité palestinienne, la reconnaissance, par le futur Etat, d’Israël, notamment.
• En visite dans un avant-poste de colonisation juive en Cisjordanie, le ministre de la défense israélien, Israel Katz, a répondu au président français : « C’est (…) un message clair [au président français, Emmanuel] Macron, et à ses amis : ils reconnaîtront un Etat palestinien sur le papier, et nous construirons ici l’Etat juif israélien sur le terrain », peut-on lire dans un communiqué de ses services.
• Le chef de l’Etat a aussi assuré que les Européens devaient « durcir la position collective » contre Israël, « s’il n’y a pas une réponse qui est à la hauteur de la situation humanitaire qui est apportée dans les prochaines heures et les prochains jours » à Gaza.
• Emmanuel Macron est « en croisade contre l’Etat juif », a accusé en retour le ministère des affaires étrangères israélien. « Il n’y a pas de blocus humanitaire. C’est un mensonge flagrant », a déclaré le ministère dans un communiqué, défendant ses efforts pour permettre l’acheminement de l’aide à Gaza.
• « Il est temps d’aller [à Gaza] avec toute la force nécessaire, sans sourciller, pour détruire et tuer entièrement le Hamas », écrit Itamar Ben Gvir, le ministre de la sécurité nationale israélien, d’extrême droite, dans un message adressé à Benyamin Nétanyahou.
• Pour l’ONU, « Gaza est l’endroit le plus affamé au monde ». « C’est la seule zone délimitée, [le seul] pays ou territoire défini à l’intérieur d’un pays, où la totalité de la population est menacée de famine. 100 % de la population est menacée de famine », a lancé Jens Laerke, porte-parole du bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), lors du point presse régulier de l’ONU à Genève.

Israël et le Hamas « sont très proches d’un accord », selon Donald Trump

« Ils sont très proches d’un accord sur Gaza », a assuré vendredi le président des Etats-Unis, évoquant Israël et le Hamas, lors d’une conférence de presse dans le bureau Ovale de la Maison Blanche. « Nous vous en informerons dans la journée ou peut-être demain. Nous avons des chances d’y parvenir », a ajouté Donald Trump.

Le président américain Donald Trump répond à la presse dans le bureau Ovale de la Maison Blanche, à Washington, DC, le 30 mai 2025. KEVIN DIETSCH/GETTY IMAGES VIA AFP

Des « individus armés » ont pillé de grandes quantités de matériel médical, déplore l’ONU

« Aujourd’hui, un groupe d’individus armés a pris d’assaut des entrepôts d’un hôpital de campagne de Deir Al-Balah, pillant de grandes quantités d’équipement médical, de fournitures, de médicaments et de suppléments nutritionnels destinés aux enfants qui souffrent de malnutrition », a annoncé le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric. Ces biens étaient, selon lui, arrivés la veille par camions dans l’établissement du centre de la bande de Gaza, via le point de passage de Kerem Shalom.

« Alors que les conditions sur le terrain continuent à se détériorer et que l’ordre public et la sécurité s’effondrent, des pillages continuent à être rapportés », a-t-il poursuivi.

Il a toutefois souligné la différence entre l’événement de vendredi et le pillage, mercredi, d’un entrepôt de nourriture du Programme alimentaire mondial de l’ONU (PAM) par des Palestiniens « affamés » et désespérés. « Cela semblait être beaucoup plus organisé et différent de pillages que nous avons vus ces derniers jours, notamment à l’entrepôt du PAM (…). C’était une opération organisée, par des hommes armés », a-t-il insisté.

Depuis le début de la semaine dernière, Israël autorise à nouveau l’entrée d’un nombre limité de camions de l’ONU via le point de passage de Kerem Shalom. Les Nations unies assurent qu’il s’agit d’une « goutte d’eau » dans l’océan des besoins et dénoncent des procédures compliquées, avec notamment des véhicules qui doivent être déchargés puis rechargés, et des demandes d’accès parfois refusées par les autorités israéliennes.

Jeudi, l’ONU et ses partenaires « n’ont pu collecter que cinq camions du côté palestinien de Kerem Shalom » et « 60 autres ont dû retourner au point de passage en raison des hostilités dans la zone », a déploré Stéphane Dujarric, alors qu’Israël accuse l’ONU de ne pas venir récupérer l’aide disponible. « Ce n’était plus sûr d’utiliser la route » que l’armée israélienne avait autorisé à prendre, a-t-il noté, soulignant que « de nombreux gangs armés » opèrent autour de Kerem Shalom. Les cinq camions ayant pu passer transportaient le matériel médical de l’hôpital de campagne de Deir Al-Balah, dont la majeure partie a été pillée vendredi, a-t-il précisé.

« Je crains le pire, pour la première fois, en Israël et en Palestine. Une menace pèse sur le peuple palestinien, qui est massacré, mais c’est aussi un renoncement d’Israël à ce qu’il a été. C’est une inflexion du destin de ces deux peuples, dans laquelle Israël peut s’autodétruire », juge l’écrivain Jean Hatzfeld, dans un entretien accordé au Monde.

Jean Hatzfeld, écrivain : « En détruisant Gaza, Israël détruit le judaïsme »

Par Louis Imbert

ALEXIS CORDESSE POUR «LE MONDE»

Ancien journaliste à Libération, pour lequel il a notamment couvert la guerre de Bosnie (1992-1995), Jean Hatzfeld est écrivain, auteur de six ouvrages majeurs sur le Rwanda (Dans le nu de la vie, Une saison de machettes, La Stratégie des antilopes, aux éditions du Seuil ; Englebert des collines, Un papa de sang, Là où tout se tait, chez Gallimard) qui s’attachent, par les témoignages des différents acteurs, à décortiquer les mécanismes à l’œuvre dans le génocide des Tutsi en 1994.

Israël somme le Hamas de choisir entre l’offre de trêve américaine et l’« anéantissement »

« Les meurtriers du Hamas vont maintenant devoir choisir : accepter les termes de “l’accord Witkoff” pour la libération des otages ou être anéantis », avertit le ministre de la défense israélien, Israel Katz, dans un communiqué, évoquant la proposition de trêve de l’émissaire américain pour le Moyen-Orient.

Le Hamas consulte d’autres mouvements palestiniens au sujet de l’offre de cessez-le-feu américaine

Le Hamas annonce, dans un communiqué laconique relayé par la presse israélienne, avoir entamé des consultations avec d’autres mouvements palestiniens au sujet de l’offre de cessez-le-feu transmise par l’émissaire américain Steve Witkoff.

« Les négociations se poursuivent sur la proposition actuelle », a, quant à lui, déclaré Alya Ahmed Saif Al Thani, ambassadrice du Qatar à l’ONU. L’émirat est, selon elle, en contact étroit avec les Etats-Unis et l’Egypte « pour mettre fin à la catastrophe humanitaire à Gaza et à la guerre ». « Nous sommes très déterminés à trouver une issue à cette situation horrible à Gaza », a-t-elle ajouté.

La Maison Blanche avait annoncé la veille qu’Israël avait accepté le projet américain de cessez-le-feu à Gaza. Selon l’agence Reuters, qui dit en avoir pris connaissance, il propose un cessez-le-feu de soixante jours et la libération de 28 otages israéliens vivants ou morts au cours de la première semaine, en échange de celle de  1 236 prisonniers palestiniens et des dépouilles de 180 perssonnes. L’offre, garantie par le président américain Donald Trump et les médiateurs égyptiens et qataris, prévoit par ailleurs l’acheminement d’aide humanitaire sous l’égide des Nations unies et du Croissant-Rouge notamment, dès que le Hamas aura signé l’accord de cessez-le-feu.

Treize morts dans un bombardement israélien près de Khan Younès, selon l’agence de presse WAFa

Un raid de drone israélien a coûté la vie à 13 personnes, dont trois enfants et plusieurs femmes, vendredi après-midi, dans un camp de déplacés au nord-ouest de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, rapporte l’agence de presse palestinienne WAFa.

L’agence américaine Associated Press, qui cite des membres du personnel médical, avance le même bilan, mais huit enfants figurent, selon elle, parmi les victimes. D’après, WAFa, une femme a, par ailleurs, été tuée par balles à Khan Younès même.

La militante arabe israélienne Sanaa Salameh placée en détention provisoire

Un tribunal israélien a ordonné vendredi le placement en détention provisoire jusqu’au 3 juin de la militante arabe israélienne Sanaa Salameh, veuve de l’écrivain Walid Daqqa, mort en prison l’année dernière, a annoncé son avocat. Arrêtée jeudi, elle est accusée de « provocation et sympathie pour des organisations terroristes », selon M^e Fadi Bransi.

Walid Daqqa, militant et écrivain palestinien membre de la minorité arabe israélienne mort en avril 2024, a passé près de trente-huit ans en prison en Israël pour des accusations d’enlèvement et de meurtre d’un soldat israélien. Les autorités israéliennes détiennent toujours son corps.

Le ministre de la sécurité intérieure israélien, Itamar Ben Gvir, a demandé le 19 mai à son collègue de l’intérieur, Moshe Arbel, d’expulser Sanaa Salameh, en vertu d’une loi prévoyant cette mesure pour les familles de présumés « terroristes ».

La mairie de Barcelone rompt son accord d’amitié avec Tel-Aviv

La mairie de Barcelone a voté vendredi en faveur de la rupture de ses relations institutionnelles avec le gouvernement israélien et de son accord d’amitié avec la ville de Tel-Aviv, « jusqu’au rétablissement du respect du droit international » et des « droits fondamentaux du peuple palestinien ».

Approuvé avec le soutien du Parti socialiste au pouvoir dans la ville et de plusieurs formations de gauche radicale et indépendantiste, le texte adopté par le conseil municipal est constitué d’une vingtaine de points, dont la rupture des relations institutionnelles avec le « gouvernement actuel d’Israël ».

« Le niveau de souffrance et de mort qu’a connu Gaza depuis un an et demi ainsi que les attaques répétées du gouvernement d’Israël ces dernières semaines (…) rendent non viable toute relation » entre les deux villes, a justifié le maire, Jaume Collboni.

Parmi les autres mesures du texte voté vendredi, pour certaines en dehors des compétences municipales, figure une demande adressée au conseil d’administration de la Foire de Barcelone de pas accueillir de pavillon israélien ni « d’entreprises d’armement ou de tout autre secteur qui bénéficient du génocide, de l’occupation, de l’apartheid et de la colonisation du peuple palestinien ». Une recommandation similaire est envisagée pour le port de Barcelone, afin qu’il ne reçoive pas des navires impliqués dans le transport d’armes vers Israël.

En février 2023, l’ancienne maire, Ada Colau, avait déjà décidé de « suspendre » les relations avec Israël ainsi que les accords de jumelage avec Tel-Aviv, ce qui avait suscité des critiques. La mesure a été suspendue quelques mois plus tard, lorsque Jaume Collboni a remporté les élections municipales.

Des milliers d’Afghans manifestent pour Gaza à l’appel des talibans

Des manifestants rassemblés à Kaboul, vendredi 30 mai, pour dénoncer la situation dans la bande de Gaza. BRAM JANSSEN / AP

Des milliers d’Afghans ont défilé vendredi à l’appel des autorités talibanes contre le « génocide » des Gazaouis, rapportent des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP) sur place.

Les défilés ont eu lieu après la prière hebdomadaire dans les provinces de Kaboul, Nimroz (Sud-Ouest), Nangarhar (Est) ou Herat (Ouest). Sous une nuée de drapeaux palestiniens, des manifestants ont brûlé des portraits du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.

« Nous manifestons pour montrer au monde que les Gazaouis ne sont pas seuls. Partout où il y a des musulmans opprimés, nous les défendons fermement », a expliqué Jannat, un manifestant âgé de 28 ans, interrogé par l’AFP à Kaboul. Mohammad Hassan Akhund, chef du gouvernement taliban, qui n’est reconnu par aucun pays, avait auparavant dénoncé le « génocide » commis selon lui dans la bande de Gaza.

Le chef de la diplomatie saoudienne attendu à Ramallah dimanche, selon CNN

Le ministre des affaires étrangères saoudien, Fayçal Ben Farhan, se rendra dimanche à Ramallah, en Cisjordanie, pour rencontrer Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne (AP), rapporte la chaîne américaine CNN, citant Hussein Al-Sheikh, vice-président de l’AP.

Il s’agira de « la première visite d’un ministre des affaires étrangères saoudien dans les territoires palestiniens depuis 1967 », précise l’Agence France-Presse, citant une source diplomatique palestinienne à Riyad.

Selon Mazen Ghoneim, ambassadeur de l’AP en arabie saoudite, cité par la chaîne Al-Ekhbariya, il sera accompagné de ses homologues de plusieurs pays arabes, dont l’Egypte et la Jordanie.

L’Arabie saoudite et la France doivent présider en juin une Conférence internationale pour le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution des deux Etats.

La Gaza Humanitarian Foundation dit avoir distribué plus de 2 millions de repas

La Gaza Humanitarian Foundation (GHF), créée et soutenue par les Etats-Unis avec l’aval des autorités israéliennes, a annoncé vendredi avoir distribué plus de 2 millions de repas depuis le début de ses opérations, il y a quatre jours, selon les agences de presse. Le chargement de six camions a, selon elle, été distribué vendredi.

Plusieurs organisations humanitaires et le porte-parole du secrétaire général de l’ONU se sont plaints des conditions chaotiques des distributions de la GHF après leur lancement, cette semaine. Des milliers de personnes se sont ruées mardi sur l’un de ses centres de distribution. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a reconnu « une perte de contrôle momentanée ».

Une douzaine de Palestiniens interrogés par l’agence américaine Associated Press ont encore fait état jeudi de nouveaux pillages et certains assurent que l’armée israélienne a ouvert le feu pour tenter de ramener le calme.

Quatre-vingts personnes arrêtées cette semaine en Cisjordanie, selon l’armée israélienne

L’armée israélienne annonce, dans un communiqué, avoir procédé à l’arrestation de 80 personnes recherchées et à la saisie de 7 millions de shekels (1,75 million d’euros), au cours de la semaine écoulée en Cisjordanie, dans le cadre d’une opération de « confiscation de fonds liés au terrorisme ».

Des renforts y ont en outre été déployés en prévision des célébrations, ce week-end, de la fête juive de Chavouot, ajoute-t-elle.

Les hôpitaux de Gaza ont reçu 72 corps et 278 blessés au cours des dernières vingt-quatre heures, selon le ministère de la santé du Hamas

Soixante-douze corps et 278 blessés ont été acheminés dans les hôpitaux de Gaza au cours des dernières vingt-quatre heures, annonce le ministère de la santé de Gaza contrôlé par le Hamas, dans son rapport quotidien. Ce bilan n’inclut pas les hôpitaux du gouvernorat du nord de l’enclave en raison des difficultés d’accès, précise-t-il.

Depuis la rupture du cessez-le-feu par Israël le 18 mars, les bombardements ont fait 4 058 morts et 11 729 blessés dans le territoire palestinien. Ces nouveaux chiffres portent le bilan à 54 321 morts et 123 770 blessés depuis le 7 octobre 2023, déclare le ministère.

« Si nous abandonnons Gaza » et « laissons faire Israël », « nous perdons toute crédibilité », dit Emmanuel Macron à Singapour

Dans un discours devant la conférence sur la défense Shangri-La Dialogue, à Singapour, Emmanuel Macron a affirmé vendredi que si les Occidentaux « abandonnent Gaza » et « laissent faire Israël », ils risquent de « perdre toute crédibilité à l’égard du reste du monde ».

« C’est pourquoi nous rejetons le deux poids-deux mesures », a déclaré le président français, assurant que cela s’appliquait aussi au conflit en Ukraine.

Emmanuel Macron prend la parole lors de la conférence sur la défense Shangri-La Dialogue, à Singapour, le 30 mai 2025. EDGAR SU/REUTERS

Les bombardements israéliens ont fait au moins 25 morts dans le territoire depuis vendredi matin, selon l’agence WAFa

Les attaques israéliennes sur Gaza ont tué au moins 25 personnes depuis vendredi matin, dans différents points du territoire, notamment à Jabaliya, dans le Nord, à Deir Al-Balah, dans le Centre, et à Rafah et Khan Younès, dans le Sud, rapporte l’agence palestinienne WAFa.

L’armée israélienne a également démoli des maisons dans le quartier d’Al-Touffah, dans l’est de la ville de Gaza, ainsi que dans la ville d’Al-Qarara, au nord de Khan Younès, ajoute l’agence palestinienne.

Depuis le 7 octobre 2023, le bilan s’élève à plus de 54 249 morts et à 123 492 blessés dans l’enclave palestinienne, selon les chiffres du ministère de la santé de Gaza.

Un Palestinien, blessé dans une frappe israélienne, est transporté vers l’hôpital baptiste Al-Ahli pour y être pris en charge, à Gaza, le 30 mai 2025. JEHAD ALSHRAFI/AP

Emmanuel Macron est « en croisade contre l’Etat juif », accuse le ministère des affaires étrangères israélien

Le ministère des affaires étrangères israélien a accusé vendredi Emmanuel Macron d’être en « croisade contre l’Etat juif », après l’appel qu’il a lancé à la communauté internationale à durcir sa position à l’égard d’Israël si la situation humanitaire à Gaza ne s’améliorait pas.

« Il n’y a pas de blocus humanitaire. C’est un mensonge flagrant », a déclaré le ministère dans un communiqué, défendant ses efforts pour permettre l’acheminement de l’aide à Gaza. « Mais au lieu de faire pression sur les terroristes djihadistes, Macron veut les récompenser en leur donnant un Etat palestinien. Il ne fait aucun doute que sa fête nationale sera le 7 octobre », a-t-il ajouté en référence au 7 octobre 2023, jour des massacres commis par le Hamas en Israël.

L’Espagne et la Finlande condamnent à leur tour l’annonce de nouvelles colonies israéliennes en Cisjordanie

« Les colonies en Cisjordanie sont illégales au regard du droit international, compromettent la viabilité de la solution à deux Etats et constituent une menace pour la paix », a déclaré le ministère des affaires étrangères espagnol dans un communiqué. « La paix dans la région passe par la création d’un Etat palestinien souverain, comprenant Gaza et la Cisjordanie, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il ajouté.

Le gouvernement espagnol dit aussi « sa plus profonde consternation face à l’intensification de l’offensive militaire en Cisjordanie – y compris les opérations dans les camps de réfugiés de Jénine, Tulkarem et Nour Shams –, aux démolitions, à la violence croissante des colons et au déplacement forcé de milliers de Palestiniens, qui constituent des violations du droit humanitaire international ».

Dans une publication sur le réseau social X, la ministre des affaires étrangères finlandaise s’est, elle aussi, élevée contre le projet israélien. « Nous rejetons l’approbation par le gouvernement israélien de 22 nouvelles colonies en Cisjordanie occupée. Les colonies sont illégales au regard du droit international », écrit Elina Valtonen. « Créer des obstacles délibérés à la solution à deux Etats est inacceptable et va à l’encontre des efforts internatuoinaux pour promouvoir la paix », conclut-elle.

Le ministre des finances israélien, Bezalel Smotrich, d’extrême droite, a annoncé jeudi la création de 22 colonies juives dans dans ce territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. Neuf seront créées ex nihilo, selon les informations fournies par le gouvernement ; les autres sont 12 avant-postes créés par des colons sans l’aval du gouvernement qui vont être ainsi légalisées et la dernière, Nofé Prat, est un quartier de la colonie de Kfar Adoumim qui va prendre son indépendance administrative.

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