Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a confirmé mardi soir la mort de 27 personnes après des tirs à l’aube près d’un centre de distribution d’aide dans le sud de la bande de Gaza, annonce faite plus tôt par les secours du territoire palestinien. La défense civile de Gaza attribue ces tirs à l’armée israélienne.

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Des personnes en deuil près des corps des Palestiniens tués, selon le ministère de la santé de Gaza, par des tirs israéliens près d’un site de distribution à Rafah, à l’hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 3 juin 2025. - HATEM KHALED / REUTERS Des personnes en deuil près des corps des Palestiniens tués, selon le ministère de la santé de Gaza, par des tirs israéliens près d’un site de distribution à Rafah, à l’hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 3 juin 2025. HATEM KHALED / REUTERS

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La Maison Blanche « étudie l’authenticité » des informations sur des tirs mortels près d’un centre d’aide à Gaza

La Maison Blanche « étudie l’authenticité » des informations faisant état de tirs mortels près d’un centre de distribution d’aide dans le sud de la bande de Gaza, a dit mardi sa porte-parole Karoline Leavitt, cité par l’Agence France-Presse. « Le gouvernement est au courant de ces informations et nous en étudions l’authenticité », a-t-elle dit.

Le Comité international de la Croix-Rouge a confirmé, mardi, la mort de 27 personnes, annonce faite plus tôt par les secours du territoire palestinien, tandis que l’armée israélienne a déclaré avoir ouvert une « enquête », en parlant pour sa part de « tirs de semonce ».

En Cisjordanie, Jénine asphyxiée par l’armée israélienne

Depuis les massacres du 7 octobre 2023 commis par le Hamas, puis le début de la guerre meurtrière dans la bande de Gaza, l’armée israélienne multiplie les interventions et les raids dans cette ville du nord de la Cisjordanie. Le taux de chômage dépasse les 55 %, le chiffre le plus élevé de toute la Cisjordanie.

Après des tirs mortels près d’un centre d’aide à Gaza, le secrétaire général de l’ONU « condamne » une situation « inacceptable » ; l’armée israélienne dit « enquêter »

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a condamné mardi, par le biais de son porte-parole, les tirs près d’un centre de distribution d’aide dans le sud de la bande de Gaza, qui ont fait 27 morts, évoquant des pertes de vies « inconcevables ». « Il est inacceptable que des civils risquent et parfois perdent la vie simplement en cherchant de la nourriture », a déclaré Stéphane Dujarric à la presse, répétant l’appel à une enquête indépendante après des événements similaires cette semaine.

De son côté, l’armée israélienne a annoncé avoir ouvert une « enquête ». Mardi matin, des soldats israéliens « ont procédé à des tirs de semonce […] en direction de suspects », a déclaré le général de brigade Effie Defrin, porte-parole de l’armée israélienne, cité par l’Agence France-Presse. « L’incident fait l’objet d’une enquête, et nous ferons toute la lumière » sur ce qui s’est passé, a-t-il ajouté, assurant que l’armée ne bloquait « pas l’accès des habitants de Gaza aux points de distribution d’aide ». « Au contraire, nous le permettons. C’est le Hamas qui empêche cet accès », a-t-il assuré.

La Croix-Rouge confirme la mort de 27 personnes après des tirs près d’un centre de distribution humanitaire 

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a confirmé mardi soir la mort de 27 personnes après des tirs à l’aube près d’un centre de distribution d’aide dans le sud de la bande de Gaza, annonce faite plus tôt par les secours du territoire palestinien. La défense civile de Gaza attribue ces tirs à l’armée israélienne, qui a reconnu avoir visé des « suspects ».

« Tôt ce matin, l’hôpital de campagne de la Croix-Rouge de Rafah, d’une capacité de 60 lits, a reçu un afflux massif de 184 patients. Dix-neuf d’entre eux ont été déclarés morts à leur arrivée et huit autres ont succombé à leurs blessures peu de temps après. La majorité des patients ont été blessés par balles », a précisé le CICR dans un communiqué.

« L’ampleur et la fréquence sans précédent des incidents récents impliquant un grand nombre de victimes traitées à l’hôpital de campagne sont très inquiétantes et illustrent la dure réalité que les civils de Gaza sont contraints d’endurer » après bientôt 20 mois de guerre dans la bande de Gaza, a-t-il ajouté.

Dans une tribune diffusée dans « Le Nouvel Obs », 153 personnalités françaises appellent à un congrès mondial pour la paix

Dans une tribune publiée mardi dans Le Nouvel Obs, 153 personnalités françaises sollicitent le président français, Emmanuel Macron, pour qu’il prenne l’initiative d’un « congrès mondial pour la paix » ouvert à la société civile. Ils appellent à ce que « cesse le massacre à Gaza » mais aussi à « assurer la sécurité d’Israël ».

Parmi les signataires on trouve, notamment, l’écrivain Jacques Attali, l’historien et ancien ambassadeur d’Israël en France Elie Barnavi, l’historien Pierre Birnbaum, l’actrice Isabelle Carré ; mais aussi le politiste Bruno Cautrès, l’ancien ministre Bernard Kouchner et l’écrivain Marc Levy.

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La défense civile de Gaza fait état de plus de 90 blessés lors de tirs israéliens près d’un centre de distribution humanitaire à Rafah

La défense civile de Gaza avait annoncé à la mi-journée, la mort de 27 personnes, tuées par des tirs israéliens près d’un centre d’aide humanitaire dans le sud du territoire palestinien. Un bilan qui pourrait encore augmenter alors qu’en fin d’après-midi le porte-parole de la défense civile de Gaza, Mahmoud Bassal, a déclaré que « plus de 90 personnes » avaient également été blessées. « Les forces d’occupation israéliennes ont ouvert le feu à l’aide de chars et de drones sur des milliers de civils qui s’étaient rassemblés près du rond-point », a-t-il précisé.

La défense civile a ajouté que dix-neuf autres personnes avaient aussi été tuées par l’armée israélienne dans la bande de Gaza.

En Cisjordanie, l’accélération de la colonisation par Israël, entrave politique à l’Etat palestinien

Jeudi 29 mai, le gouvernement israélien a annoncé la construction et la légalisation de 22 colonies dans ce territoire occupé depuis 1967. Le gouvernement Nétanyahou soutient la construction de routes et de murs pour protéger les colons et réduire les déplacements des Palestiniens, reconnaissant vouloir ainsi « tuer de facto » l’Etat palestinien.

Parmi les implantations concernées, deux sont symboliquement plus importantes : Sa-Nur et Homesh, entre Naplouse et Jénine, avaient fait partie des colonies évacuées en 2005, dans la foulée du retrait unilatéral des colons et de l’armée de la bande de Gaza, décidé par Ariel Sharon, alors premier ministre.

En Cisjordanie, l’accélération de la colonisation par Israël, entrave politique à l’Etat palestinien

Par Luc Bronner

Dans l’ombre de la guerre à Gaza, Israël continue sa stratégie de colonisation en Cisjordanie occupée, revendiquant de plus en plus ouvertement sa volonté d’annexion du territoire palestinien. Jeudi 29 mai, le gouvernement israélien a annoncé la construction et la légalisation de 22 colonies dans ce territoire occupé depuis 1967. « Une décision historique », a commenté le ministre des finances, Bezalel Smotrich (extrême droite), également chargé des colonies au sein du ministère de la défense. « Nous construirons l’Etat juif ici, sur le terrain », a renchéri le ministre de la défense, Israel Katz, vendredi 30 mai, en déplacement dans le nord de la Cisjordanie.

Lufthansa prolonge la suspension de ses liaisons avec Tel-Aviv jusqu’au 22 juin

Le premier groupe de transport aérien européen, Lufthansa, a annoncé dans un communiqué, mardi, prolonger la suspension de ses liaisons avec Tel-Aviv jusqu’au 22 juin inclus, pendant qu’Israël poursuit sans relâche la guerre à Gaza. La suspension des liaisons avec Tel Aviv courrait précédemment jusqu’au 15 juin.

Le groupe Lufthansa, qui compte également les compagnies Swiss, Austrian Airlines, Brussels Airlines et désormais ITA Airlines, a plusieurs fois modifié son programme de vols depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, comme l’ont fait d’autres compagnies aériennes.

Khan Younès le 3 juin, en images

Distribution de nourriture et d’aide humanitaire par la Gaza Humanitarian Foundation, une organisation soutenue par les Etats-Unis et approuvée par Israël, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 3 juin 2025. Distribution de nourriture et d’aide humanitaire par la Gaza Humanitarian Foundation, une organisation soutenue par les Etats-Unis et approuvée par Israël, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 3 juin 2025.
Distribution de nourriture et d’aide humanitaire par la Gaza Humanitarian Foundation, une organisation soutenue par les Etats-Unis et approuvée par Israël, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 3 juin 2025. Distribution de nourriture et d’aide humanitaire par la Gaza Humanitarian Foundation, une organisation soutenue par les Etats-Unis et approuvée par Israël, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 3 juin 2025.
A Khan Younès, le 3 juin 2025. A Khan Younès, le 3 juin 2025.

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Le ministère de la santé de Gaza déclare que 40 personnes ont été tuées lors des dernières vingt-quatre heures

Le ministère de la santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, a affirmé que 40 personnes avaient été tuées dans le territoire palestinien et 208 blessées au cours des dernières vingt-quatre heures, rapporte le quotidien britannique The Guardian.

Ce qu’il faut retenir, mardi 3 juin à 14 heures

  • La défense civile de Gaza a rapporté que 27 personnes avaient été tuées par des tirs de l’armée israélienne près d’un centre de distribution d’aide humanitaire à Rafah, dans le sud du territoire palestinien. L’armée israélienne a reconnu des tirs visant des « suspects », tandis que la Gaza Humanitarian Foundation observe que la distribution d’aide s’est déroulée « sans incident ».
  • « Les attaques dirigées contre des civils constituent une grave violation du droit international et un crime de guerre », selon Volker Türk, le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, dans un communiqué lu par un porte-parole. « Les attaques meurtrières contre des civils désespérés qui tentent d’accéder à des quantités dérisoires d’aide alimentaire à Gaza sont inadmissibles. »
  • Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à une enquête indépendante après la mort dimanche d’au moins 31 personnes dans des tirs près du centre de distribution d’aide de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF) dans le sud du territoire. La GHF a nié tout incident tandis que l’armée israélienne a démenti avoir visé la foule. Une source militaire israélienne a néanmoins reconnu « des tirs de sommation (…) en direction de plusieurs suspects qui avançaient en direction de soldats » dimanche avant le lever du jour, à environ 1 kilomètre de ce centre.

L’Espagne annule un contrat d’armement avec une société israélienne

Le ministère de la défense espagnol a décidé d’annuler l’achat de 168 postes de tir et de 1 680 missiles antichars Spike LR2, d’un montant de 287,5 millions d’euros, qui devaient être fabriqués en Espagne sous licence de l’entreprise israélienne Rafael Advanced Defense Systems, selon Cadena SER et El Pais, qui ajoutent que le programme de lance-roquettes multiples Silam se poursuit sans intégrer de technologie de l’entreprise israélienne Elbit.

Selon le quotidien espagnol, ces deux décisions font suite au plan de « désengagement technologique » de l’industrie militaire israélienne, annoncé vendredi par Madrid, pour mettre fin à la « dépendance technologique » d’Israël.

Le Spike LR2 est un système de missile guidé antichar de cinquième génération, d’une portée de 5,5 km au sol et de 10 km dans les airs, selon le fabricant Rafael.

Je suis désolée de ne pas avoir pu répondre à toutes vos questions. Face au risque d’indifférence après dix-neuf mois de guerre, l’intérêt constant que vous portez à la situation à Gaza est précieux et nous en faisons le relais auprès de nos collègues sur place.

Merci à vous et au Monde.fr.

Amande Bazerolle (Médecins sans frontières, coordinatrice d’urgence)

Bonjour D.,

On voit aujourd’hui un frémissement dans la communauté internationale, qui commence à dénoncer la conduite de la guerre totale à Gaza sur une population captive. Gaza est devenue un charnier pour les Palestiniens. Comment rester optimiste ? Face à nos collègues et la population palestinienne faisant preuve d’une incroyable résilience mais aujourd’hui à bout, nous n’avons d’autre choix que de continuer à travailler à leurs côtés et porter leurs voix, d’autant que les journalistes étrangers ne sont pas autorisés à entrer à Gaza et que les journalistes palestiniens sont nombreux à avoir été tués.

Seuls un arrêt complet des hostilités, un cessez-le-feu durable et l’acheminement inconditionnel et à grande échelle de l’aide humanitaire peuvent apporter un répit à la population de Gaza. Notre espoir est que les Etats membres de l’UE, dont la France, exercent une pression réelle sur Israël et les Etats-Unis.

Amande Bazerolle (Médecins sans frontières, coordinatrice d’urgence)

Bonjour Beaba,

Nous avons reçu de nombreux blessés par balle et de morts à l’hôpital Nasser où nous travaillons. Les patients survivants décrivent une situation chaotique et disent avoir été la cible de tirs venant de tous les côtés. MSF n’était pas sur place, donc nous ne pouvons pas confirmer dans le détail ce qu’il s’est passé. Seule une enquête indépendante permettra de le déterminer.

A noter que le Comité international de la Croix-Rouge rapporte également des centaines de blessés ces deux derniers jours. Cela montre à quel point la population est suffisamment désespérée et en proie à la faim pour prendre de tels risques dans l’espoir de recevoir un peu de nourriture alors qu’il y avait déjà eu des morts lors des précédentes distributions de la GHF organisées par les autorités israéliennes et avec le soutien des Etats-Unis.

Amande Bazerolle (Médecins sans frontières, coordinatrice d’urgence)

Bonjour Alexandre,
Pas un seul hôpital de Gaza n’a été épargné depuis le début du conflit, et plus de 1 300 personnels de santé ont été tués. MSF a dû quitter 20 structures médicales et a subi une cinquantaine d’incidents violents. L’un des plus notables a été l’attaque d’un convoi dûment identifié en novembre 2023, dans la ville de Gaza, qui s’est soldé par la mort de deux personnes.

C’est inédit dans les contextes de guerre dans lesquels j’ai travaillé. Par exemple, en avril, l’hôpital pédiatrique d’Al-Durrah, qui venait d’être réhabilité dans la ville de Gaza, a été ciblé pour détruire ses panneaux solaires qui se situaient sur le toit et est désormais inutilisable. L’hôpital de Nasser dans lequel nous travaillons a été ciblé à plusieurs reprises ces derniers mois et on craint de ne bientôt plus pouvoir y travailler. Il n’existe aujourd’hui aucune autre structure pour pallier leur destruction et l’accès aux soins s’en trouve considérablement réduit.

Plusieurs hôpitaux ont été assiégés et bombardés, du personnel médical arrêté et torturé. Les explications des Israéliens accusant les combattants du Hamas de s’abriter dans les hôpitaux n’ont jamais été soutenues par des preuves solides et je n’ai jamais vu de combattants à l’intérieur des structures où MSF travaillait. Si ça avait été le cas, nous ne serions pas restés dans ces hôpitaux, pour des raisons évidentes de sécurité de notre personnel et des patients.

Amande Bazerolle (Médecins sans frontières, coordinatrice d’urgence)

L’ONU qualifie les attaques près des centres d’aide de « crimes de guerre », après la mort de 27 personnes tuées par des tirs israéliens mardi, selon un bilan de la défense civile à Gaza

« Les attaques dirigées contre des civils constituent une grave violation du droit international et un crime de guerre », selon Volker Türk, le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, dans un communiqué lu par un porte-parole. « Les attaques meurtrières contre des civils désespérés qui tentent d’accéder à des quantités dérisoires d’aide alimentaire à Gaza sont inadmissibles. »

« Pour la troisième journée de suite, des personnes ont été tuées autour d’un site de distribution d’aide géré par la Gaza Humanitarian Foundation. Ce matin, nous avons été informés que des dizaines d’autres personnes ont été tuées et blessées », ajoute-t-il.

La défense civile de Gaza a rapporté que 27 personnes avaient été tuées mardi par des tirs de l’armée israélienne près d’un centre de distribution d’aide humanitaire à Rafah, dans le sud du territoire palestinien, dans un nouveau bilan revu à la hausse.

Bonjour Léo,

Nous n’avons aucune information directe nous ayant indiqué l’utilisation des hôpitaux de Gaza par des combattants du Hamas à des fins militaires. Si la présence de bases militaires et de combattants du Hamas dans les hôpitaux où nous travaillons avait été portée à notre connaissance, nous n’aurions pas maintenu d’activités sur place, pour des raisons évidentes de responsabilité et de sécurité de nos équipes.

Amande Bazerolle (Médecins sans frontières, coordinatrice d’urgence)

Nous n’avons aucune preuve de détournement de l’aide par le Hamas et en ce qui concerne MSF, nous pouvons garantir que toute l’aide que nous acheminons arrive bien à destination et va à la population.

Les détournements de l’aide sont une préoccupation dans tous les terrains de conflits, et peuvent exister de façon marginale mais les acteurs humanitaires savent minimiser les risques. Ces derniers 19 mois, le problème principal pour les ONG a été le système d’importation de l’aide restrictif et arbitraire mis en place par les autorités israéliennes et les limitations d’acheminement de certains équipements.

Le problème à Gaza aujourd’hui, c’est qu’en l’absence de tout bien commercial, 100 % de la population dépend de l’aide. Elle ne doit pas être militarisée ou privatisée.

Amande Bazerolle (Médecins sans frontières, coordinatrice d’urgence)

Bonjour Leo,

Deux sortes de pillages sont à distinguer : parfois, des personnes désespérées pillent les camions dans de ce que les Nations unies ont qualifié d’« autodistribution ».

Mais il existe surtout des pillages organisés par des gangs armés, pillant parfois, notamment entre octobre et décembre 2024, la quasi-totalité des camions qui parvenaient à entrer dans Gaza. Cela se produisait au vu et au su de l’armée israélienne, qui assignait aux convois humanitaires la route par laquelle ils devaient passer, les dirigeant tout droit vers les pilleurs et restant passive face à des Palestiniens armés. Les forces israéliennes ont à plusieurs reprises ciblé non pas les gangs, mais la police ou les civils escortant les convois. Il y a eu de nombreux blessés et morts pendant cette période. En tant qu’autorité occupante, Israël est responsable de la protection des distributeurs d’aide.

Contraindre les organisations humanitaires à acheminer des quantités d’aide ridiculement insuffisantes, alors que le siège imposé par Israël à Gaza a plongé sa population dans une détresse et un désespoir extrêmes, conduit inévitablement à des pillages. Pendant le cessez-le-feu, les pillages se sont arrêtés lorsque l’aide humanitaire a pu entrer en quantité suffisante.

Amande Bazerolle (Médecins sans frontières, coordinatrice d’urgence)

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