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En Cisjordanie, des Gazaouis rêvent de paix

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Au milieu d'une large salle réaménagée en dortoir, Ahmad Malaka, les yeux d'un vert profond fixés dans le vague, raconte pas à pas son histoire. "Grâce à Dieu, ma famille va bien, même si ma femme et ma fille ont été blessées dans des bombardements", expose ce Gazaoui de 37 ans, réfugié ici, dans le village de Burqin dans le nord de la Cisjordanie, depuis le 7 octobre 2023. Comme environ 18 500 Palestiniens originaires du territoire côtier, il était autrefois détenteur d'un permis de travail en Israël où il exerçait dans la restauration. Après l'attaque du Hamas et le début de la guerre, il a été expulsé du territoire de l'État hébreu mais n'a pas pu retourner à Gaza. "C'est un sentiment terrible d'être loin de ses proches, d'attendre à chaque instant une mauvaise nouvelle sans pouvoir rien faire… On est tous dans le même bateau ici", juge Ahmad en désignant la petite dizaine d'autres Gazaouis assis à ses côtés.

Tous dorment dans cette salle mise à disposition par la municipalité de Burqin, sur des matelas à même le sol. Ahmad fait une pause dans son récit pour essayer de joindre son père, douloureuse rengaine téléphonique répétée des dizaines de fois par jour depuis des mois. Après une seule tonalité, une voix féminine explique en arabe que la connexion ne peut être établie. Ces dernières semaines, le réseau téléphonique est particulièrement instable alors que la guerre fait rage dans l'enclave. Ahmad tente d'appeler son fils. La même voix retentit : "Maintenant, j'ai le cœur inquiet", dit-il fiévreusement avant de prendre congé.

Le prix de l'inaction à Gaza

Espoir d'un cessez-le-feu

Ces Palestiniens placent tous leurs espoirs dans une fin proche de la guerre qui leur permettrait peut-être de rejoindre leurs familles après 22 mois d'attente anxieuse à Burqin. Le président américain Donald Trump a déclaré ce jeudi qu'Israël avait accepté les conditions d'un cessez-le-feu de soixante jours à Gaza, dont les détails restent flous. L'État hébreu n'a à ce stade pas confirmé ces dires. "Ce sont des menteurs ! Si vous voulez arrêter la guerre, ne vous arrêtez pas à soixante jours, mettez-y fin une bonne fois pour toutes !", proteste Hossam Ayad, 57 ans, lui aussi ex-habitant de Gaza Ville.

Plusieurs de ses frères sont toujours sur place, mais sa femme, sa sœur, et ses deux fils sont morts dans une frappe qui a détruit sa maison. "C'était il y a un an… Ne me demandez pas la date exacte, je veux l'oublier", soupire le Palestinien. "Ici, je suis en sécurité, je mange à ma faim et j'ai un certain confort. Mais je préférerais être là-bas plutôt que de voir mes proches être tués en direct à la télévision. Si je dors une heure, l'angoisse d'une mauvaise nouvelle me réveille. De quel genre de vie parle-t-on ?"

En Israël, les témoignages de soldats à Gaza provoquent une onde de choc : "Nous ouvrons le feu tôt le matin"

Malgré la fin du premier cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier 2025 et qu'Israël a refusé d'appliquer au-delà de sa première phase, la volonté de rentrer persiste. Ici, on se projette même au-delà d'une fin de cette guerre qui a causé la mort de 57 130 Palestiniens depuis le 7 octobre 2023, selon le dernier bilan du ministère de la Santé de Gaza. "Je crois à la fois à une solution à un ou deux Etats pour le futur", affirme Hossam Ayad. "À la condition que dans les deux cas, nous ayons des droits similaires à ceux des Israéliens et un État palestinien indépendant". Interrogé sur le projet de Donald Trump de construire à la place de Gaza une "Riviera" touristique, vidée de ses habitants palestiniens, il s'exclame : "Je n'arrive pas à croire que quelqu'un qui se trouve si loin d'ici puisse avoir de telles idées ! Qu'il fasse sa Riviera aux États-Unis, pas chez nous."

Famine gazaouie

Anis Zarab, 58 ans, est le seul à avoir renoncé à rentrer chez lui si un arrêt des combats était enfin conclu. Il vient de Beit Lahia, à l'extrême nord de la bande de Gaza : "La moitié des membres de ma famille directe sont enterrés sous les ruines de ma maison, bombardée en novembre 2024. La famille de mon frère est morte aussi, dont mon petit-fils, qui n'était encore qu'un bébé… Pourquoi voudrais-je y retourner ?". Anis a fait une demande de visa auprès de la France pour rejoindre sa fille étudiante à Toulouse ; celle-ci a été refusée. Il lui reste un fils à Gaza, à qui il envoie un peu d'argent gagné en effectuant des petits boulots pour la municipalité de Burqin.

"Gaza est l'endroit le plus affamé au monde"

Du 2 mars au 19 mai, un blocus de l'aide humanitaire a été imposé par Israël aux civils de l'enclave. Un récent rapport de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) estime que 470 000 Gazaouis – soit environ un quart de la population de Gaza – peuvent perdre la vie pour cause de famine. "Je souhaite un cessez-le-feu pour que les gens puissent survivre car les centres de distribution sont dangereux, j'ai interdit à mon fils d'y aller", explique le Gazaoui en allusion aux quatre centres ouverts le 27 mai 2025 et gérés par la très critiquée Gaza Humanitarian Fondation – soutenue par Israël et les États-Unis – où des Palestiniens meurent chaque jour sous des tirs en essayant de collecter quelques denrées alimentaires. Malgré la perte de la quasi-entièreté de sa famille, cet homme dit toujours considérer qu'une cohabitation est possible entre Palestiniens et Israéliens, si une paix durable était prononcée à Gaza.

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