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Malgré une croissance des ventes, l’Alberta reste en retrait dans l’achat de véhicules électriques par rapport à l'ensemble du Canada. En 2024, les coûts élevés initiaux, les infrastructures limitées, la forte identité pétrolière de la province ou encore le climat semblent avoir freiné le virage électrique.
Selon un sondage d’Abacus Data, 28 % des Albertains se disent susceptibles d’acheter un véhicule électrique comme prochaine voiture, comparativement à 45 % à l’échelle nationale.
L'absence d'incitatif à l'achat d'un véhicule électrique (VE) en Alberta, contrairement à d'autres provinces, peut expliquer cette tendance. L'Alberta impose au contraire une taxe annuelle de 200 $ à leurs propriétaires, censée compenser la taxe sur le carburant qu'ils ne paient pas. Pour plusieurs, l'équation économique ne tient tout simplement pas.
Ce coût additionnel est la barrière la plus fréquente à l'achat d'une voiture électrique. C'est ce qui pousse les conducteurs à se demander si les véhicules électriques sont un bon investissement.
Recharger… mais où?
Ceux qui habitent hors des grands centres doivent souvent composer avec l'absence de bornes de recharge. À St. Paul, en Alberta, Nathan Taylor, propriétaire d'une Tesla Model Y, ajoute régulièrement 20 à 30 minutes à ses trajets vers Edmonton pour trouver un point de recharge.
Il faut planifier un peu plus sa vie avec un véhicule électrique, et c'est un inconvénient. Savoir qu'il y a toujours une station d'essence, ça évite ce stress. Si on avait plus d'infrastructures de recharge, ce serait plus facile, explique-t-il.

Certains possesseurs de véhicules électriques estiment qu'il n'y a pas assez de bornes de recharge près de chez eux.
Photo : Mark Vejvoda
Quand les voitures deviennent un objet politique
Au-delà du coût ou de la logistique, certains Albertains hésitent pour des raisons plus idéologiques. Dans une province où l'industrie pétrolière occupe une place centrale, les VE sont parfois mal perçus.
Si l'on examine une carte électorale, je pense qu'elle correspond assez bien aux chiffres figurant sur votre carte des intentions d'achat de véhicules électriques, observe Blake Shaffer. Pour une raison ou une autre, les véhicules électriques sont devenus un symbole idéologique.
William York, président de l'Association des véhicules électriques de l'Alberta, dresse le même constat.
Je pense que cela se reflète dans la volonté des Albertains de soutenir l'industrie pétrolière et gazière. Les véhicules électriques sont donc considérés, à tort ou à raison, comme un ennemi de cette industrie.
Entre idées reçues et réalités
Et puis, il y a les idées reçues. À Fort McMurray, Todd Hillier conduit une Ford F 150 Lightning depuis un an et demi. Il adore son véhicule, mais il entend encore toutes sortes d'histoires : qu'il faut le brancher pendant des jours, que les batteries tombent en panne soudainement, ou que les voitures prennent feu toutes seules.
Beaucoup des premières conversations que j’ai avec les gens sont de la pure désinformation, dit-il.
Il relativise cependant certains inconvénients : Peut-être que ça me prend un peu plus de temps pour aller à Edmonton, mais je le fais pour une fraction du prix du carburant. Certaines personnes me disent : “Je préfère payer plus cher pour y aller plus vite“. Très bien, c'est un choix. Mais qu'on me parle d'explosion spontanée sur l'autoroute, non, ça n'arrive pas.
Avec des informations d'Andrew Jeffrey