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Elon Musk : une désastreuse crise de nerfs

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La synergie entre Donald Trump et Elon Musk ressemblait à une force irrépressible à même de porter les Etats-Unis vers des horizons quasiment illimités. Le président de la première puissance du monde, Donald Trump, travaillait avec Elon Musk, le plus grand génie entrepreneurial de l’époque présente.

La synergie est brisée. Et il est difficile de voir comment elle peut être réparée. Les choses auraient pu se passer discrètement, dans le cadre de dialogues au sein de la Maison-Blanche. Elon Musk a choisi qu’elles se passent de manière fracassante, et c’est entièrement sa faute.

Des signes avant-coureurs étaient présents : Elon Musk avait tenu plusieurs fois des propos insultants vis-vis de Peter Navarro, conseiller de Donald Trump pour le commerce extérieur.

On est maintenant bien au-delà. Elon Musk a décrit sur X, en des termes extrêmement violents, la loi budgétaire qui vient d’être votée à la Chambre des représentants et qui est en discussion au Sénat. Il l’a fait pendant deux jours. Le troisième jour, Trump a répondu sur un ton diplomatique et dit tout à la fois qu’Elon Musk connaissait le contenu de la loi et n’avait initialement pas protesté, et qu’Elon Musk avait un comportement décevant.

Elon Musk a répondu sur un ton véhément que non, il ne connaissait pas le contenu de la loi et qu’elle était inadmissible à ses yeux. Trump a indiqué que ce qui déplaisait à Elon Musk dans la loi était la suppression des subventions accordées aux acheteurs de véhicules électriques. Elon Musk en a rajouté, a dit que c’est grâce à lui que Trump avait gagné (Musk a été un donateur important à la campagne de Trump, mais rien ne prouve que Trump a gagné grâce à Musk), et il a surtout utilisé des mots impardonnables et que Trump ne pardonnera jamais : il a appelé à une procédure de destitution contre Donald Trump, et il a accusé Trump de figurer dans le dossier Epstein, ce qui équivaut à accuser Donald Trump de débauche et de pédophilie.

Trump a menacé de rompre tous les contrats qui lient son administration aux entreprises d’Elon Musk. Celui-ci a dit qu’il rompait tous les liens qui le liaient à l’administration fédérale américaine, puis a amorcé un partiel retour en arrière.

Ce doit être souligné : le comportement d’Elon Musk est d’une gravité sans précédent. Elon Musk a perdu ses nerfs et s’est montre totalement indigne de confiance. Cela pourrait avoir des conséquences lourdes pour ses entreprises, et l’action Tesla a perdu en quelques heures 164 milliards de dollars. Si les contrats passés avec SpaceX et Starlink étaient brisés, Elon Musk perdrait des dizaines de milliards supplémentaires.

Il y aurait aussi des conséquences graves pour les Etats-Unis eux-mêmes (et c’est ce qui me conduit à penser que des accords devront être trouvés) : SpaceX, l’entreprise spatiale la plus performante et la plus innovante du monde, procède au lancement de plus de 95 pour cent des satellites mis en orbite, et est la seule entreprise occidentale à pouvoir continuer la conquête spatiale, cruciale pour la militarisation de l’espace, un secteur géopolitique essentiel pour les années à venir. Starlink est, de très loin, l’entreprise la plus performante au monde de communication par satellite. Elon Musk est aussi le propriétaire de X, ex-Twitter, le plus important réseau social au monde.

J’ai parlé de signes avant-coureurs. En fait, Elon Musk et Donald Trump étaient d’accord sur des points essentiels : il fallait sauver l’Amérique et éviter le maintien au pouvoir des Démocrates, qui étaient en train de détruire le pays, et qui créaient une situation mondiale cataclysmique, dont la guerre en Ukraine et la guerre de l’Iran contre Israël étaient seulement deux volets. Il fallait aussi couper dans les dépenses délétères faites par l’administration fédérale (c’est à cette fin que le DOGE a été créé). Il fallait arrêter la montée vertigineuse de l’endettement, mettre fin à l’immigration illégale et redonner un dynamisme économique aux Etats-Unis.

Il y avait aussi des désaccords, et les propos insultants vis-vis de Peter Navarro concernaient sans doute le plus important d’entre eux : Elon Musk est hostile au recours aux taxes à l’importation et en faveur du libre-échange sans limites ou autres considérations. Trump, comme Peter Navarro, Howard Lutnick, Scott Bessent, considère qu’il faut utiliser les taxes à l’importation aux fins d’inciter des entreprises à produire aux Etats-Unis, mais aussi pour briser les barrières protectionnistes que d’autres pays (les pays d’Europe, entre autres) mettent à l’entrée de produits américains sur leur territoire et pour s’efforcer de mettre fin aux pratiques prédatrices qu’un pays (la Chine) utilise contre les Etats-Unis. Économiquement, Elon Musk a raison : le libre-échange est le meilleur moyen de créer de la richesse et d’inciter à des investissements pertinents. Géopolitiquement, Trump, Navarro, Lutnick, Bessent ont raison : les Etats-Unis ne peuvent rester première puissance du monde s’ils se désindustrialisent, s’ils laissent d’autres pays tirer avantage du libre-échangisme américain, et si la Chine continue son comportement prédateur, ce d’autant plus que la Chine est une puissance totalitaire dangereuse et le principal ennemi des Etats-Unis. Outre son hostilité de principe aux taxes à l’importation, Elon Musk leur est aussi hostile car elles concernent pour partie Tesla, qui a une importante unité de fabrication en Chine.

Elon Musk, en supplément, se refuse à comprendre que la politique implique parfois des compromis : la loi budgétaire contient des éléments absolument essentiels pour l’avancée de la politique de Donald Trump (les baisses d’impôts votées sous le premier mandat de Trump deviendront permanentes, et des baisses d’impôt supplémentaires s’ajouteront, le financement de la finition du mur sur la frontière avec le Mexique est inclus, tout comme le financement d’un renforcement de l’armée américaine et celui de la Space Force, qui a été créée par Donald Trump sous son premier mandat, des coupes dans le financement de Medicaid, le système permettant l’accès à des soins gratuits pour les plus pauvres sont dans la loi, accompagnées par une réforme de Medicaid destinée à éviter les abus, etc.). La majorité républicaine à la Chambre des représentants et au Sénat existe, mais elle est faible, et deux ou trois républicains à la Chambre et au Sénat sont, hélas, des RINO (Republicans In Name Only). Pour que la loi soit votée à la Chambre, Trump a dû accepter que soient ajoutées dans la loi des dépenses inutiles exigées par des RINO. La situation est sans doute la même au Sénat. Il a fallu, à la Chambre, obtenir l’accord de RINO, mais aussi convaincre des puristes (Thomas Massie en particulier) qui refusaient les dépenses inutiles et menaçaient de ne pas voter la loi. Il en ira de même au Sénat où il faudra tout à la fois convaincre Rand Paul (puriste), et Lisa Murkowski et Susan Collins, RINO.

Elon Musk trouve inadmissible l’ajout des dépenses inutiles, et il a en soi raison. Mais sans l’ajout de ces dépenses inutiles, la loi n’aurait pas été votée du tout à la Chambre des représentants et risquerait de n’être pas votée au Sénat, ce qui serait catastrophique pour Trump et pour l’économie américaine.

Elon Musk dit que les dépenses inutiles annulent pour partie les économies réalisées par le DOGE, et vont contribuer à augmenter la dette des Etats-Unis. C’est exact. Mais Trump a un mandat de quatre ans, et d’autres lois peuvent être votées qui pourront permettre de couper dans des dépenses inutiles et de faire baisser la dette.

Elon Musk refuse toute concession. Or en politique, il est parfois impossible d’éviter les concessions, et il faut parfois concéder un peu pour faire avancer l’essentiel. Trump le comprend. Ronald Reagan en son temps le comprenait. Elon Musk ne le comprend pas, et en s’étant comporté comme il s’est comporté, il a perpétré ce que Trump peut considérer comme une trahison, et celle-ci s’ajoute aux mots impardonnables prononcés par Musk. La suppression des subventions accordées aux acheteurs de véhicules électriques s’ajoute : elle n’en est pas moins logique. Elle faisait partie du Green New Deal mis en œuvre par l’administration Biden, et Trump est hostile à l’écologisme et aux subventions. Il n’a rien contre les voitures électriques, mais il est pour le libre choix de son véhicule. S’ajoute aussi le refus par Trump de nommer à la tête de la NASA un ami d’Elon Musk, l’ami en question, Jared Isaacman, est Démocrate, et Donald Trump a refusé de nommer un Démocrate à la tête de la NASA. Donald Trump a été poussé à cette décision par l’un de ses conseillers, Sergio Gor, un homme imprégné d’une haine d’Elon Musk. Trump aurait pu ne pas écouter Sergio Gor : l’essentiel des activités de la NASA reposent sur SpaceX, donc sur Elon Musk, qui aurait mérité sans doute un geste généreux de la part de Donald Trump. Il se dit à Washington que la non-nomination de Jared Isaacman et l’attitude de Sergio Gor ont été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour Elon Musk.

Que va-t-il se passer ? Trump ne pardonnera pas à Elon Musk, c’est une certitude. Elon Musk est allé beaucoup trop loin. Si la loi budgétaire est votée au Sénat, la colère de Trump sera moindre. Si la loi n’est pas votée au Sénat, la colère de Trump contre Musk décuplera.

Il serait infiniment mieux pour les Etats-Unis que les contrats passés entre l’administration fédérale, SpaceX, Starlink soient maintenus, Trump le sait, et Elon Musk ne peut que le savoir aussi. Il reste à espérer que les contrats seront maintenus. Leur annulation serait catastrophique pour les Etats-Unis, et ruineuse pour Elon Musk. Le respect des contrats n’impliquerait pas qu’Elon Musk soit à nouveau reçu a la Maison-Blanche. Ce qui est en jeu dans ces contrats est infiniment plus important que la rupture entre Donald Trump et Elon Musk, et que la crise de nerfs d’Elon Musk.

Elon Musk, en soutenant Trump et en créant le DOGE a fait beaucoup pour les Etats-Unis, ce ne doit pas être oublié. Cela lui a valu la détestation de la gauche américaine et mondiale et des attaques nombreuses contre des concessions Tesla aux Etats-Unis et en Europe, une baisse des ventes des voitures Tesla. Il a eu une crise de nerfs très dommageable, mais les Républicains ne doivent pas oublier ce qu’il a accompli, et peut accomplir encore.

La présidence Trump va continuer. Et ce qui s’est passé ne doit pas faire oublier que Donald Trump a déjà accompli immensément et accomplira encore immensément. Je reviendrai sur ce que Donald Trump a déjà accompli en un peu plus de quatre mois seulement.

Samedi, Musk a posté sur X des messages conciliants. Dans un entretien télévisé, J.D. Vance a dit qu’il serait bon que les choses s’arrangent. Donald Trump est resté sur ses positions, a dit qu’il refusait, pour l’heure, de parler à Musk qu’il a accusé d’avoir manqué de respect à la fonction présidentielle, ce qui est vrai. Trump a ajouté que si Musk tentait de faire battre des Républicains lors des élections de mi-mandat, il ferait face à de très lourdes conséquences. Trump ne pardonne pas à Elon Musk, non. On verra dans les jours qui viennent si un arrangement est trouvé. Ce serait souhaitable pour le bien des Etats-Unis et du monde. Ce sera difficile.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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