ETATS-UNIS - Il laissait planer la menace depuis plusieurs semaines désormais. Le milliardaire Elon Musk, ancien proche allié de Donald Trump, avec qui il s’est récemment brouillé, a annoncé ce samedi 5 juillet la création de sa formation politique, le « parti de l’Amérique ».

« Lorsqu’il s’agit de ruiner notre pays par le gaspillage et la corruption, nous vivons dans un système à parti unique, pas dans une démocratie. Aujourd’hui, le parti de l’Amérique est créé pour vous rendre votre liberté », a écrit Elon Musk sur son réseau social X.

Les tensions ont explosé entre Donald Trump et Elon Musk autour de la « grande et belle loi budgétaire » du président américain, le patron de Tesla et de Space X lui reprochant de ne pas assez sabrer dans les dépenses publiques.

Vent debout contre le projet de loi budgétaire du président américain, qu’il accuse de creuser la dette publique, Elon Musk avait promis ces derniers jours de lancer son propre parti politique si le texte était adopté. Ce qui s’est déroulé ce vendredi 4 juin, à l’occasion du jour de l’indépendance des États-Unis, où le président américain a célébré en fanfare l’adoption de justesse de sa loi budgétaire.

Se concentrer sur quelques élections

Pour l’instant, Elon Musk ne semble pas non plus parti dans l’idée de complètement bouleverser l’équilibre entre républicains et démocrates. Originaire d’Afrique du Sud, il ne pourra par ailleurs pas se présenter à une future élection présidentielle, les candidats devant être nés en territoire américain.

« Une façon de mettre cela en œuvre serait de se concentrer très précisément sur seulement 2 ou 3 sièges au Sénat, et 8 à 10 circonscriptions à la Chambre des représentants. Étant donné les marges législatives extrêmement serrées, cela suffirait à faire pencher la balance sur les lois controversées, garantissant ainsi qu’elles reflètent véritablement la volonté du peuple », avait écrit Elon Musk sur son compte X ce vendredi.

À voir si cela se concrétisera réellement lors des prochaines élections, notamment celles de mi-mandat, les « mid-terms », qui se dérouleront en 2026.