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Il l'avait annoncé, il l'a fait. Samedi 5 juillet, au lendemain de la signature du vaste projet de loi budgétaire par Donald Trump, Elon Musk a proclamé sur son réseau social X la création du Parti de l'Amérique "pour rendre [leur] liberté" aux Américains. Le patron de Tesla et de SpaceX est fermement opposé projet de loi budgétaire du président américain, qu'il accuse de creuser la dette publique.
Le Parti de l'Amérique devrait favoriser "la réduction du déficit, la déréglementation, le libre-échange et l'immigration hautement qualifiée". L'impact de cette décision sur la politique intérieure des États-Unis est encore incertain. Seule certitude, à rappeler : Elon Musk, né en Afrique de Sud, ne pourra pas se présenter à une future élection présidentielle, puisque les candidats à celles-ci doivent être nés sur le sol des États-Unis.
Quelle place pour un troisième parti ?
Le nouveau parti d'Elon Musk est confronté à un mode de scrutin qui favorise le bipartisme. Dans ce système majoritaire uninominal, le candidat qui obtient le plus de voix dans une circonscription remporte le siège, même sans majorité absolue des voix. Il existe déjà des partis minoritaires aux États-Unis : le parti libertarien et le parti vert présentent régulièrement un candidat à la présidentielle.
En l'absence de proportionnelle, il est extrêmement difficile pour une formation tierce de décrocher un siège au Congrès et, plus encore, à leur candidat de s'imposer à la présidentielle. Ce qui ne veut pas dire impossible. Le meilleur contre-exemple est le Parti républicain. Il est né comme une "troisième voix", en 1854, en s'opposant à l'esclavage défendu à l'époque par les deux partis dominants, les Démocrates et les Whigs. Six ans plus tard, Abraham Lincoln est devenu le premier Républicain élu président des États-Unis.
Quelle stratégie ?
Elon Musk affirme vouloir cibler les élections de mi-mandat, en 2026. Il espère influencer la composition du Congrès, en se concentrant sur un petit nombre de sièges clés au Sénat et à la Chambre des représentants. Étant donné que la majorité des Républicains est faible dans les deux instances, "cela suffirait pour avoir un vote décisif sur les lois contestées, en s'assurant qu'elles répondent à la véritable volonté du peuple", a écrit le milliardaire sur X vendredi. L'adoption de la loi budgétaire de Donald Trump a révélé un potentiel de dissidence au sein des élus républicains.
"Quoi qu'il en dise, Donald Trump s'inquiète. L'un des trois indicateurs qu'il scrute attentivement est en chute libre"Quels électeurs ?
Homme réputé le plus riche du monde, Elon Musk dispose des ressources pour financer une campagne ex-nihilo. Mais l'argent n'est pas tout. Le milliardaire a échoué à faire élire un candidat conservateur à la Cour suprême du Wisconsin, en avril, malgré quelque 20 millions investis dans la campagne. L'impétueux Elon Musk aura besoin de relais politiques et d'un appareil. Deux groupes non Républicains, le Comité national libertarien et le groupe de pression centriste No Labels, se sont déclarés disposés à collaborer avec Elon Musk.
Même si les éventuels candidats du Parti de l'Amérique ne remportent pas de siège au Congrès, en 2026, ils pourront jouer les trouble-fêtes à l'encontre des Républicains. Selon un sondage Washington Post-Ipsos, 63 % des personnes interrogées déplorent la grande loi budgétaire adoptée la semaine dernière. Le nouveau parti pourrait siphonner une part des voix des électeurs déçus par le trumpisme. Auquel cas, Elon Musk porterait, aussi, préjudice aux Démocrates, qui espèrent, eux aussi, récupérer des voix aux Républicains.
Quels obstacles ?
S'il souhaite présenter des candidats fédéraux, le Parti de l'Amérique devra se conformer aux exigences légales, notamment celle d'avoir recueilli un certain nombre de signatures de soutien. Au Texas, par exemple, un nouveau parti doit obtenir l'appui d'un pourcent du total des voix exprimées - tous les candidats confondus - lors la dernière élection du gouverneur, soit quelque 83 000 signatures.
Bushraa, victime du "Massacre de la Saint-Valentin" d'Elon Musk : "C'est difficile et déprimant"Le pire ennemi du nouveau parti est son fondateur. Elon Musk est devenu une figure repoussoir. Son action à la tête du Département pour l'efficacité gouvernementale est contestée dans l'opinion publique. Par ailleurs, il est aussi notoire que ses entreprises bénéficient de nombreux contrats fédéraux. Donald Trump a laissé entendre qu'elles pourraient les perdre. Le Président estime d'ailleurs que l'opposition récente d'Elon Musk à son projet de loi budgétaire s'expliquerait par la fin programmée des crédits d'impôt pour les voitures électriques, dont Tesla a bénéficié.
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