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Magali Cohen / Hans Lucas
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Le 10 juin dernier, la Mairie de Paris lançait une étude dédiée à analyser et quantifier les violences faites aux femmes âgées. En plus de passer sous les radars des statistiques nationales, les femmes seniors sont devenues le véritable « angle mort » des violences faites aux femmes.
Ce 11 juin, le mari de Claudine a été condamné à huit mois de prison – avec sursis – par le tribunal judiciaire de Quimper pour avoir frappé sa compagne de 78 ans. Victime de violences conjugales depuis des années, Claudine ne sait pas ce qui l'a poussée à appeler la police ce jour-là, alors que des disputes comme celles-ci, « il y en a eu des dizaines » par le passé. « Elle est arrivée au bout d’un processus où elle ne pouvait plus tenir », raconte à Marianne son avocate, Anne Bouillon, et auteur d’Affaires de femmes. Une vie à plaider pour elles (éditions de L'Iconoclaste, 2024). Une histoire tristement ordinaire, qui détonne pourtant avec la représentation communément admise des victimes de violences sexuelles.
En 2022, Mediapart publiait une enquête choc sur des cas d'agressions sexuelles sur des patientes en EHPAD. En 2024 et jusqu'en 2025, les yeux du monde entier étaient rivés sur l'affaire Pelicot. Pour autant, rares sont les femmes seniors à témoigner des violences subies, et encore plus rares sont celles à aller jusqu'au tribunal. Et si ce public est devenu un véritable « angle mort » des violences faites aux femmes, c'est aussi parce que la statistique nationale n'a pas jugé bon de s'attarder sur leur cas. En 2023, l'un des rares articles sur le sujet estimait que le pourcentage de personnes âgées concernées par des faits de violences sexuelles oscillait entre 0,9 et 15 %, selon la revue Gérontologie et société.