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Le jugement rendu cette semaine dans le procès opposant le Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique (CSF) à la province suscite des réactions parmi les organismes francophones. Si certains saluent des gains importants, la nécessité de recourir aux tribunaux pour faire respecter les droits linguistiques demeure une préoccupation majeure.
Pour Simon Cloutier, président de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones (FNCSF), les acquis du CSF sont indéniables. L'obtention du droit d'expropriation est le nerf de la guerre pour la construction d'établissements scolaires dans les milieux minoritaires.
Quand on a besoin de construire des établissements scolaires un peu partout dans une province sans droit d'exproprier, dans des communautés souvent surpeuplées, ça devient extrêmement compliqué
De plus, l'obligation faite aux districts scolaires anglophones de considérer l'article 23 de la Charte dans les décisions qui concernent les conseils scolaires francophones, croit-il, représente une première au pays.
C’est un gain assez significatif pour la Colombie-Britannique, mais aussi l'ensemble des conseils scolaires au pays, explique Simon Cloutier.
Marie-Nicole Dubois, présidente de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique (FFCB), qualifie le verdict de semi-victoire et se réjouit de ce nouvel outil.
Pour Mme Dubois, ces victoires sont vitales, car la pérennité passe par l'éducation, faisant de ces gains un investissement à long terme pour la francophonie de la province.
Cependant, les deux leaders expriment des déceptions.
Mme Dubois déplore que le jugement n'ait pas garanti la pleine propriété des édifices scolaires, insistant sur l'importance que les édifices nous appartiennent.
M. Cloutier regrette que le CSF ait dû demander à la Cour de trancher là-dessus pour quelque chose qui, selon nous, aurait dû se régler hors cours.
Il critique les gouvernements provinciaux et territoriaux qui, croit-il, tentent par divers moyens de faire traîner les dossiers, rendant le processus extrêmement épuisant.
Une colère mal dirigée
Le procès a généré des coûts importants pour le CSF, alimentant des critiques. C'est sur ce point que Marie-Nicole Dubois et Simon Cloutier convergent fortement.
J'ai l'impression que l'animosité n'est pas dirigée au bon endroit. La cible n'est pas la bonne, insiste Mme Dubois.
Si le Conseil scolaire francophone ne va pas en cours pour aller se battre pour nos droits, qui va le faire ?
Elle soutient qu'en l'absence de ces actions, il n'y aura pas de salles de classe du tout.
M. Cloutier appuie cette perspective, appelant les communautés francophones à ne pas critiquer le CSF, mais plutôt à pointer du doigt les véritables responsables.
C'est plutôt que de diriger vos attaques envers les conseils scolaires francophones, celle-ci devrait plutôt être dirigée envers les gouvernements provinciaux territoriaux, parce que c'est eux, à la fin de la journée, qui nous forcent à aller devant la Cour pour faire respecter les droits des francophones, avance-t-il.
Les deux s'entendent pour dire que la persévérance est la clé.
C'est dans notre ADN de revendiquer, affirme Marie-Nicole Dubois, soulignant que nous sommes à l'époque où on construit la fondation pour les générations futures.
Avec des informations de Jennifer Magher et de Phare Ouest