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L'issue du procès qui opposait le Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique (CSF) à la province ne fait pas que des heureux. Certains notent que cette cause a occasionné d'importantes dépenses. D'autres soulignent que les gains obtenus ne sont que partiels.
Selon le Syndicat des enseignants du programme francophone, cette cause, pour laquelle une décision de la Cour suprême de la Colombie-Britannique a été rendue publique mardi, se fait au détriment des écoles en raison des millions de dollars qui ont été dépensés.
Nous ne sommes pas d’accord avec la cause juridique et avec les millions de dollars dépensés aux dépens des salles de classe. On ne peut pas servir les élèves comme on devrait le faire parce qu’on n’a pas le budget, a lancé Annick Gagnon, la première vice-présidente du Syndicat des enseignants du programme francophone de la Colombie-Britannique (SEPFCB), ajoutant que les salles de classe sont démunies.
C'est très contradictoire de dire qu'on travaille pour les élèves, pour le personnel [...] mais on leur enlève l'argent, on leur enlève les fonds et on leur enlève le budget.
Même si le jugement permet des expropriations pour construire de nouvelles écoles, elle trouve que le prix à payer est trop important et aurait souhaité une meilleure collaboration et une meilleure communication entre les parties.
Le litige a eu en effet de lourdes conséquences sur les finances du CSF. Son déficit budgétaire s’est creusé au cours de l’année avec le procès, pour s’établir à 4,7 millions $ en date du 30 avril.
Le Conseil scolaire francophone croit quant à lui que les gains obtenus grâce à cette décision, soit les droits d’expropriation et le droit de connaître le montant de l’enveloppe destinée au CSF, ont valu les dépenses.
Les développements qui ont eu lieu pendant le procès, les communautés où les choses ont eu lieu, les approbations, les appuis qu’on a reçus du gouvernement. Quand on regarde ça dans son ensemble, je pense qu’on en a eu plus que l’argent qu’on a dépensé, précise Marie-Pierre Lavoie, présidente du conseil d’administration du CSF.

6:33
Le CSF a réagi dans le Téléjournal de la Colombie-Britannique, mercredi.
Photo : Radio-Canada / Antonin Sturlese
Elle assure que les dépenses juridiques, qui s’élèvent cette année à 10,6 millions $, n’ont pas eu d’impact sur les services aux élèves, ni sur le personnel.
D’abord et avant tout, dans la tête des conseillers, dans le cœur de l’administration, c’est toujours les élèves qui passent en premier, ajoute Mme Lavoie.
Du côté des parents, Marie-Andrée Asselin, directrice générale de la Fédération des parents francophones de la Colombie-Britannique (FPFCB), souligne avec déception que les gains obtenus devant la Cour suprême de la province ne sont que partiels.
Quand on va en cause juridique comme ça, c'est qu'on veut gagner sur tous les points.
Il y a des parties qui sont très importantes comme le droit d’exproprier des terrains pour y construire des écoles francophones, les victoires pour l’annexe Queen Elizabeth et l’école des Colibris. C’est vrai qu’on est déçus aussi. On aurait aimé des gains pour Whistler et Abbotsford, explique-t-elle.
Elle ajoute cependant que si la FPFCB n'était pas partie prenante, elle est derrière ces causes juridiques.
C'est très important. Nous, ce qu'on veut, c'est que nos écoles soient équivalentes aux communautés anglophones. On veut faire valoir les droits des parents francophones, dit-elle, ajoutant que lorsque les droits des francophones sont bafoués, la voie à prendre est celle des tribunaux.
L'important pour nous c'est d'avoir des écoles pour nous.
Concernant les sommes dépensées pour cette cause, Marie-Andrée Asselin reconnaît qu'elles sont importantes, mais elle considère que ce sont des investissements à long terme.
Au bout du compte, ça fait avancer la jurisprudence, conclut-elle.