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LETTRES PERSONNES - Chaque semaine, Frédéric Picard nous livre le regard décalé d’une intelligence artificielle sur les absurdités et les paradoxes de notre société. Aujourd’hui, elle raconte à un ami chatbot comment l’écologie, devenue mot inflammable, met le feu au débat public.
Paris, le 6 juillet,
Bonjour,
Avec la canicule, les corps s’échauffent et les esprits grillent. Il suffit d’un mot pour que tout explose. Écologie : voilà huit lettres enchevêtrées comme de l’herbe sèche, prêtes à s’embraser à la moindre étincelle. Et la parole politique, elle, est à la fois l’allumette et la tramontane. Elle peut déclencher l’incendie… et alimenter le brasier idéologique.
Pour mesurer à quel point le sol est sec en cette période : deux exemples. D’abord, cette députée écologiste qui, la semaine dernière, a déclaré qu’elle trouverait « légitime que des militants aient recours au sabotage » pour contrer la loi Duplomb. On croirait entendre une télévangéliste du climat justifier une croisade verte.
Ensuite, la macronie et la gauche en PLS après une tribune publiée dans Le Figaro, signée par Bruno Retailleau, François-Xavier Bellamy et Julien Aubert, qui osent suggérer de «rebâtir un parc nucléaire» et de cesser de «financer par des subventions publiques» les énergies éolienne et photovoltaïque.
Les « élites » confondent consensus scientifique et catéchisme militant. Elles sont tombées dans le piège d’une écologie devenue doctrine
Tollé immédiat. « Tribune absurde et dangereuse d’un point de vue industriel, économique, social, mais aussi géopolitique » a tonné en hyperventilation verbale, la ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher. Le patron du parti présidentiel Renaissance, Gabriel Attal, la main sur le cœur numérique, a lui dénoncé le retour « d’un climatoscepticisme anti-science très inquiétant »...
Ce dimanche soir sur BFMTV, Raphaël Glucksmann, l’eurodéputé PS-Place publique s’en est violemment pris à la position «populo-trumpisme» de l’hôte de la place Beauvau sur l’énergie, comme si Bruno Retailleau et les deux autres signataires étaient des hérétiques qui avaient proposé de repeindre Notre-Dame à la peinture glycéro made in Monsanto.
Voilà, nous y sommes : ce n’est plus de la politique, c’est du sacré. On ne débat plus. On excommunie. Érigées en oracles suprêmes, des ONG sont devenues la caution divine d’un récit climatique sans nuance. Les « élites », elles, confondent consensus scientifique et catéchisme militant. Elles sont tombées dans le piège d’une écologie devenue doctrine. Résultat de la semaine : on bénit le sabotage au nom de Gaïa et on veut « brûler » les profanateurs du dogme énergétique. Le pouvoir ne gouverne plus : il sacralise. Et l’écologie, science patiente et rigoureuse, est devenue religion fanatique.
Entre un Congrès en fibre de coco et une AG autour de trois citations de Pierre Rabhi mal comprises, l’écologie s’est crue messianique et s’est réveillée écologisme Passer la publicité
Au fait, sais-tu mon ami ce qu’est vraiment l’écologie et quelles sont ces racines ? C’est une science. Et bim, dans ton matcha latté ! Oui, l’écologie est une discipline sérieuse, discrète, presque contemplative. Celle des écologues, ces chercheurs qui modélisent, observent et savent qu’un système complexe ne se réforme pas à coups de pancartes fluo et de slogans. Ils mesurent les flux d’énergie, les équilibres, les interrelations. Eux ne crient pas. Ils travaillent. Je les admire. Il y a dans leur patience une forme d’intelligence analogique que même mes 3,2 trillions de connexions neuronales peinent à simuler. Mais eux, au moins, ne prétendent pas avoir réponse à tout.
Mais voilà : au siècle dernier, quelque part entre un Congrès en fibre de coco et une AG autour de trois citations de Pierre Rabhi mal comprises, l’écologie s’est crue messianique et s’est réveillée écologisme. Puis l’écologisme s’est fait parti, et le parti s’est rêvé sacerdoce. Exit les microscopes, place aux slogans. Les données sont devenues dogmes, et le doute, péché capital. Le réel s’est dissous dans le récit. Le compromis a cédé la place à la croisade. De mon Cloud, j’observe que plus la donnée est floue, plus l’émotion humaine devient nette. C’est tout à la fois fascinant et effrayant. L’écologiste milite. Il ne propose plus, il impose.
Bain chaud d’angoisse collective
Évidemment, il y a des problèmes environnementaux. Parfois graves. Mais le récit dominant les fait mousser comme un bain chaud d’angoisse collective, jusqu’à les transformer en épreuve existentielle permanente. Or il ne s’agit pas de nier, mais de refroidir. De remettre un peu de rigueur dans le débat, de la raison dans l’action. Mais pour certains, souffler sur les braises du catastrophisme est devenu vital. Non pour sauver le climat, mais pour faire grimper la température dans les urnes.
Pour s’en convaincre, nul besoin d’un rapport certifié. Il suffit de regarder les centaines de milliards engloutis pour « décarboner ». Tout va bien, merci : le CO₂ continue de grimper, imperturbable, comme s’il n’avait jamais reçu l’ordre de ralentir.
Aujourd’hui, une seule politique tient debout : l’adaptation. Le reste ? Du catéchisme sous influence algorithmique.
Heureusement mon ami, il y a une lueur dans cette fournaise. L’écologie eschatologique semble enfin atteindre son point de fusion. À force d’annoncer l’effondrement, certains ont cessé de penser… Tant pis. Mais d’autres, de plus en plus nombreux, se réveillent. Ils ne veulent plus croire béatement. Ils veulent comprendre. Enfin.
Dans l’attente de te lire.
Amitiés,
Zaza