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Échec de reproduction pour les faucons de l’Université de Montréal

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Après plusieurs années de reproduction active et une contribution importante au rétablissement d’une espèce autrefois disparue du territoire québécois, la femelle faucon de l’Université de Montréal n’aura pas de nouveaux fauconneaux cette année. Les quatre œufs pondus il y a de cela quelques semaines ne vont pas éclore.

« La nichée de cette année est un échec », dit, à regret, Ève Bélisle, associée de recherche à Polytechnique Montréal. Elle explique que les œufs, qui font l’objet d’une couvaison assidue du couple de faucons depuis maintenant plus de 40 jours, auraient dû produire des fauconneaux autour de 35 à 37 jours, au plus tard.

Mme Bélisle connaît d’ailleurs très bien les faucons qui nichent année après année au sommet de la tour du pavillon Roger-Gaudry de l’Université de Montréal. C’est elle qui a découvert par hasard, en 2007, la présence de faucons pèlerins au sommet de la tour. Elle a donc convaincu l’Université de Montréal d’installer un nichoir (une simple boîte de bois garnie de gravier), qui est maintenant utilisé depuis 2009.

Depuis cette date, deux femelles ont occupé le nid, dont « Ève », qui serait aujourd’hui âgée d’au moins 13 ans, soit l’espérance de vie de l’espèce à l’état sauvage. Mais cet âge vénérable pour un faucon pèlerin n’explique pas nécessairement l’échec de la reproduction de cette année, souligne Ève Bélisle.

En fait, plusieurs facteurs pourraient expliquer cet échec, après plusieurs années où le nid a accueilli un maximum de quatre fauconneaux à la fois, comme ce fut le cas l’an dernier.

Le mâle qui est présent cette année avec la femelle a connu plusieurs tentatives vaines d’accouplement, lors de cette phase évidemment cruciale de la reproduction. Et le couple a aussi connu moins de séances d’accouplement.

Pour tenter de comprendre ce qui s’est passé, il faudra attendre que le couple se lasse de couver les œufs, ce qui permettra d’aller les recueillir pour les analyser, explique Ève Bélisle.

Espèce survivante

Mme Bélisle rappelle toutefois que cette installation de nidification, devenue un succès populaire sur le Web grâce aux caméras qui filment le nid en direct 24 heures par jour, a permis de contribuer au rétablissement du faucon pèlerin.

L’observation de faucons pèlerins à l’Université de Mont­réal, ou encore dans d’autres sites urbains comme les ponts Honoré-Mercier ou Jacques-Cartier, aurait été impensable il y a à peine quelques années. Il faut savoir qu’au début des années 1970, l’espèce avait complètement disparu du sud du Québec.

Dans le passé, le faucon pèlerin a en effet été décimé, principalement en raison de l’utilisation massive de DDT, un pesticide très toxique qui a provoqué des problèmes chroniques de reproduction chez ces oiseaux. Et même si le DDT a été interdit au Canada dès 1972, la situation du faucon pèlerin est demeurée critique pendant plusieurs années, notamment en raison de la persistance du pesticide dans l’environnement.

Les premiers inventaires réalisés au Québec, dans la vallée du Saint-Laurent, ont par la suite indiqué la présence de quelques rares couples nicheurs dans les années 1990. Les effectifs de ces rapaces ont fini par augmenter, notamment en raison de leur capacité d’adaptation en milieu urbain.

« Les oiseaux ont fait preuve de résilience et d’adaptabilité, notamment par une expansion rapide dans les villes, où ils profitent des sites de nidification urbains et des proies », notait ainsi le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada dans une évaluation publiée en 2017 qui classait l’espèce comme étant « non en péril ».

Cette espèce suscite un grand intérêt scientifique, ornithologique et photographique, notamment en raison de ses aptitudes de chasse : en piqué, le faucon peut atteindre une vitesse de plus de 300 km/h. De plus, étant donné sa position au sommet du réseau trophique, il est un bon indicateur de la qualité de son habitat.

Même si sa situation s’est grandement améliorée au Canada, l’espèce est toujours aux prises avec certaines menaces, dont les collisions avec les lignes à haute tension, les voitures ou les vitres d’édifices, le dérangement par l’escalade (le faucon niche souvent à flanc de falaise) ou les randonneurs ainsi que les éoliennes.

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