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Au tribunal de Barrie, le conseiller municipal Michael Thompson de Toronto a affirmé jeudi qu'il ne s'attendait pas à avoir une relation sexuelle avec l'une des trois femmes qu'il avait invitées dans un chalet de Port Carling dans les Muskoka lors de la Fête du Canada en 2022. L'élu de 65 ans assure toutefois qu'il n'a jamais agressé deux d'entre-elles et qu'il ne s'intéressait nullement à la troisième.
Avertissement : cet article pourrait choquer certains lecteurs.
La première plaignante affirme que Michael Thompson l'a touchée de façon inappropriée lors d'une séance de bronzage, tandis que la seconde soutient qu'il l'a obligée à lui faire une fellation quelques heures plus tard.

La plaignante no 2, que l'on ne peut identifier, avait eu maille à partir avec la défense de l'accusé le 1er mai 2025.
Photo : Radio-Canada / Pam Davies
L'identité des plaignantes et de l'étudiante que l'accusé avait également invitée est protégée par un interdit de publication.
L'étudiante, qui est le témoin-clef de la Couronne, ne l'accuse de rien, mais elle a dit dans son témoignage au début du procès en octobre dernier qu'elle avait vu et entendu des choses.
Dans son interrogatoire, M. Thompson avait dit qu'il avait eu une relation sexuelle avec la seconde plaignante, laquelle était toutefois consentante, mais il avait catégoriquement nié avoir agressé l'autre femme.
Contre-interrogatoire de la Couronne
Le politicien explique que l'étudiante et lui avaient offert un tour du propriétaire aux deux plaignantes dès leur arrivée le dimanche 3 juillet 2022 et qu'elles se sont mises à l'aise.
Elles avaient faim et il y avait de l'alcool, dit-il en précisant toutefois qu'il était allé acheter de la téquila parce que les deux femmes n'aimaient pas la vodka.

Le conseiller Thompson a témoigné durant de longues heures au premier jour de son témoignage le 7 mai 2025.
Photo : Radio-Canada / Pam Davies
Pour ma part, je suis resté sobre tout le week-end, ajoute-t-il, en rappelant que les trois femmes étaient adultes et qu'il ne leur a servi de l'alcool qu'une seule fois.
L'alcool était disponible et elles se servaient toutes seules, souligne-t-il en précisant qu'il les laissait parfois seules sur le quai pour faire des appels relatifs au travail à l'intérieur de la résidence.
Le conseiller assure en outre que de la marijuana avait été laissée sur le comptoir de la cuisine, mais il affirme qu'il n'a jamais vu ses invitées dans un état d'intoxication.

La procureure de la Couronne, Mareike Newhouse.
Photo : Radio-Canada / Pam Davies
Nous étions là pour avoir du plaisir, de la bouffe et de la détente, déclare-t-il en admettant avoir fumé du cannabis avec elles.
M. Thompson se défend toutefois d'avoir offert à la plaignante no 1 de l'enduire de crème solaire sur le quai et de lui avoir caressé les seins et les fesses sous son maillot.
C'est elle qui m'a demandé d'appliquer le lait de bronzage sur son dos, explique-t-il.
Rejet des allégations de fellation forcée
Le contre-interrogatoire a surtout porté sur les dires de la plaignante no 2. La procureure, Marieke Newhouse, soutient que l'accusé a obligé la femme à lui faire une fellation dans la nuit du 3 au 4 juillet 2022.
M. Thompson reconnaît qu'il ne la connaissait pas du tout contrairement à l'étudiante et à la plaignante no 1.
Il déclare que la femme a pris les devants en flirtant avec lui après le souper alors qu'ils étaient seuls dans la cuisine.
On s'embrassait, elle mettait sa main dans mon maillot et je n'ai pas repoussé ses avances, poursuit-il en ajoutant qu'il ne pensait pas, à ce moment-là, qu'ils auraient une relation sexuelle plus tard dans la nuit.

Le conseiller Michael Thompson, qui est accusé d'avoir agressé deux femmes en 2022, répond aux questions de la procureure Mareike Newhouse (debout) au second jour de son témoignage le 8 mai 2025. L'avocate Leora Shemesh est assise à gauche.
Photo : Radio-Canada / Pam Davies
Il souligne qu'elle lui a dit qu'elle allait attendre que les autres femmes aillent se coucher avant de le retrouver dans sa chambre. Je ne me suis pas objecté à sa proposition, reconnaît-il.
Le conseiller précise qu'elle l'a réveillé vers 3 h du matin dans sa chambre et qu'elle était entièrement nue.
Cela m'a confirmé ce qu'elle m'avait proposé dans la soirée, alors non, je n'étais pas surpris, déclare-t-il.
Il affirme qu'il s'est laissé faire lorsqu'elle a pris son pénis pour lui faire une fellation sur le lit.

Le conseiller municipal Michael Thompson était à l'époque l'un des quatre maires-adjoints de Toronto dans l'administration de John Tory.
Photo : Radio-Canada / Pam Davies
Je pensais que notre relation se serait arrêtée à un flirt ou des baisers, mais que jamais nous n'irions jusqu'à avoir une relation sexuelle, dit-il.
M. Thompson souligne que la femme est allée prendre une douche après la fellation, qu'elle est revenue dans la chambre et qu'elle s'est étendue sur le lit.
Il déclare, bien mal à l'aise, que la femme lui a alors dit que [s]a chatte n'était pas gratuite, mais qu'il pouvait la regarder, parce qu'aucun des deux n'avait de préservatif pour avoir une relation avec pénétration.
Je pensais que c'était une blague, mais elle était très entreprenante, déclare-t-il en précisant qu'elle s'était masturbée pendant qu'il était resté allongé à ses côtés.

L'avocate de la défense, Leora Shemesh.
Photo : Radio-Canada / Pam Davies
Je ne comprends pas ce qu'elle a voulu dire par là, c'était bizarre, parce qu'on me l'avait présentée comme une secrétaire juridique, précise-t-il en assurant qu'il ne l'avait plus touchée.
Le procès a déjà démontré que les trois femmes avaient quitté le chalet le 4 juillet 2022 et que l'étudiante avait préféré rentrer à Toronto avec les deux autres femmes plutôt qu'avec le conseiller.
Questions au sujet de la témoin-clef
Plus tôt dans la journée, M. Thompson a déclaré qu'il n'était pas intéressé à avoir une relation sexuelle avec la jeune étudiante de 22 ans.
Il avait affirmé qu'il ne l'avait jamais encouragée à boire ni à se bronzer les seins à l'air durant son séjour.
Le conseiller a en outre soutenu qu'il n'a pas cherché à l'impressionner lorsqu'il a appelé le premier ministre Ford dans sa voiture en montant avec elle au chalet le matin du 1er juillet 2022.

Le juge Philop Brissette, de la Cour de justice de l'Ontario, écoute attentivement le contre-interrogatoire de l'accusé le 29 mai 2025.
Photo : Radio-Canada / Pam Davies
Il a reconnu qu'il lui avait donné deux billets de 50 $ quelques semaines plus tôt pour l'aider à payer sa facture de téléphone, mais qu'il a refusé ce week-end-là de lui donner de l'argent pour payer ses droits de scolarité.
Je l'ai encouragée à trouver un emploi, a-t-il mentionné en précisant que l'étudiante était devenue renfermée le lendemain.
Je voyais bien qu'elle était contrariée, mais je pensais qu'elle s'en remettrait, a-t-il conclu.
M. Thompson a admis qu'il avait alors pris la décision de ne plus communiquer avec elle à leur retour de Toronto.
La Couronne et la défense présenteront leurs arguments finaux le 23 juin.