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Alors qu'en Alberta les préparatifs relatifs à la sécurité du Sommet du G7 progressent à Kananaskis et ses environs, les autorités disent devoir se préparer à d’éventuelles menaces liées aux drones et aux nouvelles technologies.

David Hall, surintendant à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et directeur du Groupe intégré de la sécurité du G7, a expliqué à La Presse canadienne que l’événement engendre l’opération de sécurité nationale la plus importante qu’un pays puisse mettre en place.

Les dirigeants du G7 se réuniront à Kananaskis, en Alberta, du 15 au 17 juin. Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a notamment été invité.

La sécurité du Sommet du G7 est gérée par un groupe composé de plusieurs entités. Il inclut la GRC, le Service de police de Calgary, des shérifs albertains, des agents de conservation de l’Alberta ainsi que des membres des Forces armées canadiennes.

David Hall évoque un éventail de risques et de menaces. Il fait remarquer que le président des États-Unis, Donald Trump, est attendu à l'événement, et qu’il a été la cible de deux tentatives d’assassinat aux États-Unis.

David Hall ajoute qu’il y a 7 ans que le dernier Sommet du G7 a été organisé au Canada, et que depuis les menaces technologiques ont évolué.

Militarisation des drones

Le cyberespace est plus préoccupant aujourd'hui qu'il ne pouvait l’être en 2018 , explique-t-il, précisant que le groupe chargé de la sécurité est également conscient de la militarisation des drones observée dans les conflits internationaux.

Il y a des mesures avancées de sécurité qui sont mises en place pour protéger les systèmes, mais aussi pour être capable de combattre les cyberattaques et d’enquêter sur celles-ci, dit Joe Brar, surintendant au Service de police de Calgary et directeur de la sécurité du G7.

Les drones font partie de l'«éventail de risques et de menaces» évoqué par David Hall, surintendant à la Gendarmerie royale du Canada. (Photo d'archives)

Photo : AP / Allison Joyce

Les autorités disent avoir consulté les recommandations établies à la suite des précédents Sommets du G7. Joe Brar ajoute qu’il y a eu des rencontres avec les organisateurs du Sommet du G20 qui a eu lieu au Brésil, et qui les ont avertis des menaces que représentent les drones. Le policier dit que des efforts de planification sont en place depuis environ 9 mois.

Partage de renseignements

Rob Huebert, directeur du Centre for Military Security and Strategic Studies de l'Université de Calgary, pense que les pays du G7 se sont engagés dans un partage de renseignements très important et dans une surveillance en vue du sommet. Selon lui, les pays ont probablement surveillé les organisations terroristes, ainsi que la Russie et la Chine.

Une carte de Kananaskis qui délimite la zone d'accès contrôlé.

Photo : Radio-Canada

La GRC et la police locale prévoient la tenue de manifestations lors de l’événement. La GRC a annoncé jeudi qu’il y aura des zones réservées aux manifestations à Calgary et à Banff.

À Banff, elle sera située au Centre récréatif Banff Fenlands. À Calgary, deux zones sont prévues, une à Plaza Municipal, et une autre à East Victoria park. Une autre est également prévue à proximité de l’aéroport de Calgary.

Joe Brar, qui dit s'attendre à des manifestations compte tenu du paysage géopolitique actuel, explique que les gens auront le droit de se rassembler en dehors des zones de manifestation, mais que la police encourage le public à se rassembler dans ces zones pour des raisons de sécurité.

Les temps ont beaucoup changé

Si nous nous trouvons dans une situation où il y a des manifestations et des arrestations massives, nous avons un plan d'arrestation massive qui a été préparé, ajoute-t-il.

Rob Huebert explique que le choix du site du Sommet du G7 n’est pas une coïncidence mais qu’il a été choisi parce qu’il a des points d’entrée très limités. 

Il ajoute que les temps ont beaucoup changé et que la possibilité de se rapprocher des dirigeants sera probablement limitée.

Compte tenu des tentatives d'assassinat de M. Trump, les services de sécurité envisagent probablement tous les facteurs qui ont permis à cet individu de s'approcher aussi près qu'il l'a fait avec une arme à feu, prévoit Rob Huebert.

Ce dernier ajoute que des dispositifs de sécurité ne seront pas visibles lors du Sommet du G7, comme la localisation des tireurs d’élite.

Avec les informations de La Presse canadienne