1 - Doux Jésus, de Frédéric Quiring

Sœur Lucie (Marilou Berry) défroque au bout de vingt ans. La raison de cette fuite du couvent ? L’envie irrépressible de retrouver son amour de jeunesse. Drôle et léger en apparence, avec quelques gags à la pelle et exploitation du décalage existant entre vie de couvent et vie à l’extérieur, mais plus profond que cela en a l’air (les religieuses de Doux Jésus ne sont pas frivoles et comiques à l’image de celles qui apparaissent dans la série des « Gendarmes » portée par Louis de Funès…), le film transforme l’épopée de Sœur Lucie en voyage intérieur, à la rencontre de son « soi ». Avec, en bonus Isabelle Nanty en désopilante Sœur Henriette.

2 – Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan, de Ken Scott

Le film nous raconte l’histoire incroyable mais vraie du petit Roland Perez, né en 1963 avec un pied-bot, qui l’empêche de se tenir debout. Dressée contre l’avis des médecins, Esther, la mère de Roland, a une certitude chevillée au corps : son fils va guérir. Adaptation d’un roman autobiographique, voici un film qui donne la foi ! Puisqu’à l’âge de sept ans le garçonnet parvient à faire ses premiers pas. Parfois, on a raison d’y croire… Et Roland, saisi d’une admiration sans borne pour Sylvie Vartan, finira, adulte, par devenir son avocat. Un film poétique et tendre.

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3 – Conclave, d’Edward Berger

Le Vatican, cœur spirituel du catholicisme, se retrouve ici au centre d’un thriller clérical diabolique. Dans ce huis clos aux décors somptueux signé de l’Allemand Edward Berger (auquel on doit le remake d’À l’Ouest rien de nouveau), le décès soudain et inexpliqué du souverain pontife entraîne la Curie de Rome dans des machinations politiques machiavéliques. Ralph Fiennes y campe un cardinal Lawrence pénétré, au centre des jeux de pouvoir, et qui découvre un secret prêt à ébranler les fondements de sa foi. Palpitant.

4 – Bernadette de Lourdes, d’Isabelle Julien et Serge Denoncourt

Version filmée du spectacle musical du même nom qui a conquis plus de 400 000 spectateurs, voici l’histoire de Bernadette Soubirous, jeune fille native de Lourdes dans les Pyrénées. C’est le 11 février 1858 qu'une « dame habillée de blanc » lui apparaît pour la première fois dans la grotte de Massabielle. D’autres apparitions suivront et Bernadette subira d’abord la méfiance et les moqueries des sceptiques. On l’accuse de mentir en Haut-Lieu. Pourtant, des pèlerins, convaincus comme elle, finiront par affluer en nombre pour prier la Vierge. Un spectacle tout en grâce et un superbe casting, avec Eyma dans le rôle de Bernadette qui, après avoir ému les spectateurs, crève l’écran.

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5 – Les linceuls, de David Cronenberg

Karsh (Vincent Cassel) est un riche homme d’affaires inconsolable depuis le décès de son épouse. Quelle folie le pousse à inventer un système nommé GraveTech permettant aux vivants de se connecter avec leurs disparus dans leurs linceuls ? Nul ne le sait, mais c’est bien cette sacro-sainte association de l’érotisme et de la mort, déjà à l’œuvre dans Crash (1996), que l’on retrouve ici. Les linceuls est un film troublant, énigmatique, esthétisant, comme sait le faire David Cronenberg, bien que les spectateurs s’attendant à une quelconque résolution risquent de s’ennuyer sec dans la seconde partie du film. Pour les autres, qui ne se lassent jamais des trouvailles de leur cinéaste fétiche, un peu de techno-spiritisme ne fait pas de mal.