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Ils vont disputer la finale de la Ligue des champions, et ce sera un peu leur manière d'éteindre certaines critiques. Un seul gardien soulèvera la coupe aux grandes oreilles, samedi dans la nuit munichoise, mais Gianluigi Donnarumma (PSG) et Yann Sommer (Inter Milan) sortent d'une saison où ils ont répondu aux attentes.
Analyse avec Jean-François Gillet, l'entraîneur des gardiens du Standard, et Thierry Barnerat, analyste vidéo de Thibaut Courtois et formateur des entraîneurs de gardiens pour la FIFA.
Donnarumma a résisté à la pression
Les temps ont été agités pour Gianluigi Donnarumma, spécialement en Ligue des champions ces dernières années. Mais, cette saison, il a multiplié les arrêts décisifs et a limité les erreurs. "Il a une force mentale incroyable, une qualité fondamentale pour le poste de gardien", explique Gillet, qui prend souvent le portier italien en exemple pour ses jeunes gardiens. "Il va vite au sol, pour un gardien de grande taille, il couvre bien son but, est bon sur la ligne."
Donnarumma a souvent été critiqué pour son jeu au pied ou ses sorties aériennes. Barnerat rectifie : "Il a un bon jeu au pied, mais l'un est plus fort que l'autre, contrairement à d'autres gardiens, comme Sommer, très bon des deux pieds. Pour autant, ce qui fait croire que Donnarumma n'est pas bon au pied tient d'un autre élément. Il veut toujours aider son bloc, donner du temps à ses défenseurs d'être mieux placés pour une relance. Contre Arsenal, il n'a touché que sept ballons dans les 25 mètres, c'est très peu. On peut supposer que c'était une consigne de Luis Enrique, pour soulager Gigio, ne pas l'obliger à aider le bloc à tout prix ou le mettre sous pression."
L'explication, pour les sorties aériennes, est quasiment du même ordre. "Il n'est pas toujours obligé d'aller dans le trafic aérien, mais il y va pour soulager son bloc." Des retouches ont été apportées et cela pourrait faire la différence pour un gardien dont la place dans le top 5 ne se discute pas, comme à l'époque de l'Euro 2020, qu'il avait traversé avec autorité quand l'Italie avait été championne d'Euro. "Gigio a débuté très tôt (16,5 ans), son apprentissage n'était pas encore fini sur les détails techniques", pointe Barnerat. Avec le temps, il s'est bonifié et il n'a que 26 ans, pour rappel…
Sommer, la taille ne compte pas
Même quand l'Inter Milan a éliminé le Barça, Yann Sommer a été victime d'une balle perdue, après le match aller. Wesley Sneijder, sur un plateau télé, avait ainsi déclaré au sujet du but marqué par Raphinha (3-3) : "Courtois l'aurait sortie, mais Sommer n'est pas assez grand." L'international suisse a souvent été renvoyé à sa taille (1m83), à un poste où mesurer 1m90 est, selon certains, un minimum.
"La taille, pour un gardien, est évidemment importante, explique Gillet, qui a aussi souffert de ce genre de remarques, plus jeune et pendant sa carrière – "on me disait que je ne ressemblais à rien dans un but". Mais l'ancien Diable rouge explique comment contourner le problème : "L'explosivité, la lecture du jeu, le coaching avec ta défense, tu dois développer tous ces aspects, pour compenser."
"En raison de sa taille, Yann doit être à un niveau d'excellence, tout le temps, pour faire la différence, ce qui rend ses performances plus grandes encore", estime Barnerat, qui place le gardien suisse dans le top 5 mondial. Il aborde la question du manque de centimètres sous un autre angle : "Dire d'un 'petit' gardien qu'il ne sera pas bon dans le trafic aérien est une mauvaise manière d'aborder le problème. Yann peut avoir une détente équivalente à Thibaut Courtois. En revanche, avec ces quelques centimètres en plus, Thibaut a une vision plus haute qui lui permet de voir le départ du ballon et d'anticiper ses déplacements. La prise d'information de Yann est donc plus tardive." Contre le PSG, Barnerat précise toutefois : "Fabian Ruiz est le joueur de champ le plus grand (1m89), c'est un avantage pour Yann qui sera moins gêné dans le trafic aérien."
Un autre élément important chez Sommer attire l'attention de Gillet : "Son jeu au pied, très propre, lui permet d'être le starter de l'équipe." "Il joue des deux pieds avec une grande facilité", complète Barnerat.
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