Mardi, le président Donald Trump a suggéré que le Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE) examine les subventions accordées aux entreprises d’Elon Musk après que ce dernier a promis de s’opposer à tout législateur soutenant le projet de loi budgétaire radical du président.

Donald Trump a fait remarquer que les entreprises d’Elon Musk dépendent fortement des subventions gouvernementales, affirmant que le PDG de SpaceX pourrait avoir reçu « plus de subventions que n’importe quel être humain dans l’histoire », et a suggéré que la suppression de ces subventions permettrait de réaliser des économies.

« Plus de lancements de fusées, de satellites ou de production de voitures électriques, et notre pays économiserait une FORTUNE. Peut-être devrions-nous demander au DOGE d’examiner attentivement cette question ? DES ÉCONOMIES CONSIDÉRABLES À RÉALISER », a-t-il déclaré dans un message publié sur Truth Social.

En réponse à une capture d’écran du message de M. Trump sur la plateforme de médias sociaux X, Elon Musk a répondu : « Je dis littéralement : COUPEZ TOUT. Maintenant », sans donner plus de détails.

M. Trump a continué à commenter les propos de M. Musk alors qu’il s’exprimait sur la pelouse sud de la Maison-Blanche avant de partir pour la Floride assister à l’inauguration d’un nouveau centre de détention surnommé « Alligator Alcatraz ».

Il a déclaré qu’Elon Musk était mécontent du retrait de l’obligation relative aux véhicules électriques.

« Il est très contrarié par la situation, mais vous savez, il pourrait perdre bien plus que cela », a-t-il lancé.

« Le DOGE est le monstre qui pourrait bien devoir retourner manger Elon. Ne serait-ce pas terrible ? Il reçoit beaucoup de subventions. »

Elon Musk a précédemment aidé le DOGE dans ses efforts visant à éliminer la fraude et le gaspillage au sein du gouvernement fédéral.

Fin mai, M. Musk a annoncé qu’il quittait le gouvernement fédéral, invoquant la fin de son mandat de 130 jours comme employé spécial du gouvernement sous l’administration Trump.

Le milliardaire a réitéré lundi ses critiques à l’égard du grand et beau projet de loi de Donald Trump, alors que le Sénat s’apprête à adopter sa propre version du texte. Les dirigeants républicains de la Chambre des représentants ont laissé entendre que le projet de loi pourrait être soumis au vote dès le 2 juillet s’il est adopté par le Sénat.

« Tous les membres du Congrès qui ont fait campagne sur la réduction des dépenses publiques et qui ont ensuite immédiatement voté en faveur de la plus forte augmentation de la dette de l’histoire devraient avoir honte ! Et ils perdront les primaires l’année prochaine, même si c’est la dernière chose que je fais sur cette Terre », a-t-il écrit.

Elon Musk s’est spécifiquement opposé à ce projet de loi, estimant qu’il ne réduisait pas suffisamment les dépenses et que, selon les projections du Bureau du budget du Congrès (CBO : Congressional Budget Office), il allait aggraver le déficit.

« Il est évident, au vu des dépenses folles prévues par ce projet de loi, qui augmente le plafond de la dette d’un montant record de CINQ MILLIARDS DE DOLLARS, que nous vivons dans un pays à parti unique : le PARTI DU COCHON GRAS ! », a-t-il écrit dans un autre message.

Elon Musk a également déclaré qu’un nouveau parti politique serait créé si le projet de loi était adopté.

« Si ce projet de loi de dépenses insensé est adopté, le Parti américain sera créé dès le lendemain », a écrit M. Musk dans un autre message publié sur X. « Notre pays a besoin d’une alternative aux deux grands partis démocrate et républicain pour que le peuple puisse réellement faire entendre sa VOIX. »

Les estimations actualisées du CBO, publiées le 27 juin, prévoyaient que le projet de loi de réconciliation budgétaire augmenterait le déficit d’environ 3250 milliards de dollars.

Le président de la Chambre des représentants Mike Johnson (Parti républicain, Louisiane) et les alliés du président Trump ont affirmé que le CBO s’appuyait sur un faible taux de croissance pour parvenir à cette conclusion.

Joseph Lord a contribué à la rédaction de cet article.