Lundi, le président Donald Trump a signé un mémorandum sur la sécurité nationale rétablissant les politiques intransigeantes à l’égard de Cuba et annulant les mesures prises par l’ancienne administration Biden qui avaient allégé la pression sur ce pays dirigé par un régime communiste.
Selon une fiche d’information publiée par la Maison-Blanche, ce mémorandum renforcerait l’interdiction légale du tourisme américain à Cuba et soutiendrait l’embargo économique imposé au pays.
Toutefois, le mémorandum précise que les voyages éducatifs sont autorisés à condition qu’ils servent des « objectifs éducatifs légitimes ».
Dans son mémo, le président Trump a demandé à son administration de mettre fin aux « pratiques économiques qui profitent de manière disproportionnée au gouvernement cubain, à l’armée, aux services de renseignement ou aux agences de sécurité, au détriment du peuple cubain ».
Ces mesures incluent l’interdiction des transactions financières avec des entités contrôlées par l’armée cubaine et ses affiliés, sauf lorsque ces transactions sont conformes aux objectifs politiques des États-Unis ou visent à soutenir le peuple cubain, précise le mémorandum.
Le secrétaire d’État Marco Rubio est chargé d’identifier les entités – qui effectuent des transactions financières directes ou indirectes au profit de l’armée et des services de sécurité cubains – et de publier une liste de ces entités.
Les Cubains « souffrent depuis longtemps »
Le mémorandum stipule que le gouvernement américain s’efforcera d’étendre l’accès à Internet et de soutenir la liberté de la presse dans l’intérêt du peuple cubain. Il exige que l’engagement des États-Unis envers Cuba serve les intérêts des peuples des deux nations.
« Le peuple cubain souffre depuis longtemps sous un régime communiste qui réprime ses aspirations légitimes à la liberté et à la prospérité et ne respecte pas sa dignité humaine fondamentale », a déclaré Donald Trump dans son mémo.
Le président américain a déclaré que son administration continuerait à évaluer ses politiques « afin d’améliorer les droits de l’homme, d’encourager l’État de droit, de favoriser le libre marché et la libre entreprise, et de promouvoir la démocratie à Cuba ».
Le mémo demande également un examen des violations des droits de l’homme à Cuba, en particulier en ce qui concerne les détentions illégales et les traitements inhumains.
En outre, il exige un rapport sur les fugitifs recherchés par la justice américaine qui vivent à Cuba ou sont hébergés par le régime.
Le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez, a critiqué cette décision, affirmant que la directive de Donald Trump visait à renforcer « l’agression et le blocus économique » contre le peuple cubain et à entraver le développement du pays.
« Il s’agit d’un comportement criminel et d’une violation des DDHH (Declaración Universal de los Derechos Humanos) de toute une nation », a déclaré M. Rodriguez dans un message publié sur les réseaux sociaux, utilisant l’abréviation espagnole pour désigner les violations des droits humains.
Le président américain Joe Biden avait précédemment abrogé un décret de 2017, adopté pendant le premier mandat de Donald Trump, qui restreignait les transactions financières avec certaines entités cubaines liées à l’armée et au gouvernement.
Joe Biden a également retiré Cuba de la liste des États soutenant le terrorisme établie par le département d’État américain, suite à des demandes croissantes de la part d’alliés, notamment la Colombie et l’Union européenne.
Après avoir été réélu pour un second mandat, M. Trump a réintégré Cuba sur la liste, ce qui a entraîné la suspension de l’aide étrangère américaine, l’interdiction des exportations et des ventes dans le domaine de la défense, le contrôle des exportations de biens à double usage et d’autres restrictions financières, selon le site web du département d’État.
En mai, le département d’État américain a désigné Cuba comme un « pays ne coopérant pas pleinement » aux efforts antiterroristes des États-Unis, invoquant le refus du régime cubain d’extrader certains fugitifs vers les États-Unis en 2024. Cette désignation a entraîné l’interdiction de la vente ou de l’exportation sous licence d’articles et de services de défense américains vers Cuba.
M. Rubio a estimé que Cuba n’avait pas pleinement coopéré aux efforts de lutte contre le terrorisme en 2024, soulignant que le régime cubain avait refusé de livrer aux autorités américaines au moins 11 fugitifs. Selon le département d’État américain, plusieurs de ces fugitifs sont recherchés pour des faits liés au terrorisme.
En réponse, M. Rodriguez a déclaré que la décision de M. Rubio reposait sur des mensonges.
Avec Reuters
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