WASHINGTON – Le président Donald Trump a annoncé dimanche que les États-Unis repousseraient au 9 juillet, au lieu du 1er juin, la mise en œuvre de droits de douane de 50 % sur les produits de l’Union européenne.
La décision a été prise après un appel téléphonique avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, plus tôt dans la journée.
« J’ai reçu aujourd’hui un appel d’Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, demandant un report de la date d’entrée en vigueur du 1er juin du tarif de 50 % concernant le commerce et l’Union européenne », a écrit M. Trump sur Truth Social.
« J’ai accepté la prolongation – le 9 juillet 2025 – et j’ai eu le privilège de le faire. La présidente de la Commission a affirmé que les pourparlers allaient commencer rapidement. »
La déclaration de M. Trump fait suite à un message de Mme von der Leyen sur la plateforme de médias sociaux X, dans lequel elle qualifie sa conversation avec M. Trump de « bon appel ».
« L’UE et les États-Unis entretiennent les relations commerciales les plus importantes et les plus étroites au monde. L’Europe est prête à faire avancer les négociations rapidement et avec détermination. Pour parvenir à un bon accord, nous aurions besoin du temps qui nous sépare du 9 juillet », a-t-elle écrit.
Le 23 mai, Donald Trump avait annoncé que les États-Unis imposeraient des droits de douane de 50 % à l’Union européenne à partir du 1er juin. Il a également exprimé sa frustration concernant les négociations commerciales avec l’UE.
« Nos discussions avec eux ne mènent nulle part ! » a écrit M. Trump.
« Je ne suis pas à la recherche d’un accord. Je veux dire que nous avons fixé l’accord. Il est de 50 % », avait déclaré plus tard M. Trump aux journalistes dans le Bureau ovale.
« Je dis à tout le monde qu’ils nous traitent très mal depuis des années », a poursuivi M. Trump. « L’UE a été créée pour nuire aux États-Unis, pour prendre l’avantage sur les États-Unis, et c’est ce qu’elle a fait. »
Dans une interview accordée à Fox News le 23 mai, le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a déclaré qu’il espérait que les droits de douane imminents « allumeraient un feu sous l’UE » pour l’inciter à négocier avec Washington.
« L’UE est confrontée à un problème d’action collective. Elle compte 27 pays, mais ils sont représentés par ce seul groupe à Bruxelles », avait ajouté M. Bessent.
Il avait ajouté qu’il comptait annoncer d’autres accords avec des partenaires commerciaux qui négocient de bonne foi.
Barrières commerciales
Les États-Unis et l’Union européenne entretiennent les relations économiques bilatérales les plus importantes au monde. Pourtant, les biens et services américains se heurtent à des barrières tarifaires et non tarifaires persistantes sur le marché de l’UE, selon le dernier rapport sur les obstacles au commerce extérieur publié par le Bureau du représentant américain au commerce (USTR : U.S. Trade Representative).
Bien que le taux moyen des droits de douane de la nation la plus favorisée par l’UE soit relativement bas (5 %), certains produits sont soumis à des prélèvements disproportionnés, comme le poisson et les fruits de mer (jusqu’à 26 %), les camions (22 %), les bicyclettes (14 %), les véhicules de tourisme (10 %), les engrais et les matières plastiques (6,5 %).
De nombreux aliments transformés, tels que les confiseries et les produits de boulangerie, sont également soumis à des droits de douane complexes et lourds dans l’Union européenne, en vertu du système de la table Meursing, qui calcule les droits de douane en fonction de la composition du produit.
Selon ce système, l’UE applique un droit de douane à chaque produit importé en fonction de sa teneur en matières grasses laitières, en protéines laitières, en amidon et en sucre. Selon l’USTR, ce système accroît non seulement la charge administrative, mais crée également des incertitudes pour les exportateurs américains de produits alimentaires.
En outre, l’UE n’administre pas ses lois via une administration douanière unique, ce qui présente un autre niveau de complexité pour les exportateurs américains. Chaque État membre de l’UE applique la législation douanière individuellement, ce qui entraîne des différences d’interprétation et d’application dans l’ensemble de l’Union.
Les obstacles techniques au commerce de l’UE restent également un point de friction. Par exemple, l’adoption par l’Europe de normes régionales en matière de sécurité, de qualité, de protection de l’environnement, d’étiquetage et d’emballage entrave l’accès au marché des produits américains, même s’ils répondent aux normes internationales, selon l’USTR.
Jack Phillips a contribué à la rédaction de cet article.
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