RIYAD, Arabie saoudite — Le président Donald Trump a rencontré le dirigeant syrien Ahmed al-Sharaa le 14 mai à Riyad, la capitale saoudienne. Cette rencontre historique a eu lieu après l’annonce par le président, le 13 mai, de la levée des sanctions contre la Syrie.
La rencontre avec le dirigeant syrien a eu lieu avant le discours prévu de M. Trump devant les dirigeants du Conseil de coopération du Golfe, qui comprend six pays de la région : l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Qatar, Bahreïn et Oman.
« Nous étudions actuellement la possibilité de normaliser nos relations avec le nouveau gouvernement syrien », a indiqué M. Trump lors de son discours aux dirigeants du CCG, soulignant que le processus avait commencé lors de sa rencontre plus tôt avec M. al-Sharaa.
M. Trump a déclaré aux journalistes à bord d’Air Force One que la rencontre avec Ahmed al-Sharaa s’était « très bien passée ».
« Il a de réelles chances de maintenir l’unité. J’ai parlé au président Erdogan, qui est très proche de lui. Il estime avoir une chance de faire du bon travail. C’est un pays déchiré. »
Il a ajouté qu’il pensait que la Syrie rejoindrait à un moment donné les accords d’Abraham, un accord qui a établi des relations diplomatiques entre Israël et plusieurs voisins arabes fin 2020.
« Je pense qu’ils doivent se ressaisir », a déclaré M. Trump. « Je lui ai dit : ‘J’espère que vous nous rejoindrez quand ce sera réglé.’ Il a répondu : ‘Oui.’ Mais ils ont beaucoup de travail. »
Interrogé sur la possibilité d’une Trump Tower à Damas, M. Trump a répondu : « Non, je n’en ai pas entendu parler. Il faudra attendre un peu que la situation se calme un peu dans le pays. »
« Je pense qu’il a le potentiel pour réussir – c’est un véritable leader. Il a mené la charge et il est vraiment incroyable », a déclaré M. Trump.
Selon la Maison-Blanche, M. Trump a également demandé au dirigeant syrien de « dire à tous les terroristes étrangers de quitter la Syrie, d’expulser les terroristes palestiniens, d’aider les États-Unis à empêcher la résurgence de l’EI et d’assumer la responsabilité des centres de détention de l’EI dans le nord-est de la Syrie ».
Il a également déclaré que le secrétaire d’État, Marco Rubio, devrait également rencontrer le ministre syrien des Affaires étrangères en Turquie dans les prochains jours.
Le 13 mai, M. Trump a annoncé qu’il avait ordonné la cessation des sanctions américaines contre la Syrie, réchauffant ainsi les relations diplomatiques avec les nouveaux dirigeants de facto du pays, affirmant que c’était pour « leur donner un nouveau départ ».
« Cela leur donne une chance de réussir. Les sanctions étaient vraiment dévastatrices, très puissantes », a-t-il souligné.
M. Trump a pris cette décision après avoir discuté avec le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane et le président turc Recep Tayyip Erdogan.
« C’était un honneur pour moi de le faire », a-t-il déclaré.
Après l’annonce, des applaudissements ont retenti dans toute la salle de conférence.
M. Trump a confié qu’il avait rencontré M. al-Sharaa aux côtés du prince héritier et que M. Erdogan avait rejoint la réunion par téléphone.
Les États-Unis ont imposé des sanctions contre la Syrie après que le pays est tombé dans un état de guerre civile en 2011. Ces sanctions visaient à accroître la pression sur l’ancien dirigeant syrien, Bachar al-Assad, qui a finalement abandonné le pouvoir et fui le pays en décembre 2024, face à une offensive rebelle surprise menée par M. al Sharaa.
La Syrie est actuellement sous le contrôle d’un gouvernement de transition autoproclamé, formé d’anciens opposants, dirigés par des membres du Hayat Tahrir al-Sham (HTS), un groupe terroriste sunnite issu de la fusion d’une branche syrienne d’Al-Qaïda connue sous le nom de Front al-Nosra. Le HTS reste désigné par le gouvernement américain comme une organisation terroriste étrangère en raison de ses racines et de ses liens extrémistes.
Depuis la prise de Damas, le HTS et son chef, Ahmed al-Sharaa, ont cherché à se distancer de leurs racines fondamentalistes islamistes sunnites et à adopter un ton plus modéré.
S’exprimant en Arabie saoudite, M. Trump a indiqué qu’il était prêt à donner au nouveau gouvernement syrien une certaine marge de manœuvre diplomatique et qu’il espérait voir la Syrie post-Assad prospérer.
Après ses réunions à Riyad le deuxième jour de sa tournée au Moyen-Orient, M. Trump se rendra à Doha, au Qatar, pour la prochaine étape de son voyage.
Ryan Morgan a contribué à la rédaction de cet article.
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