Language

         

 Publicité par Adpathway

Donald Trump entre diplomatie et conflit d’intérêts au Moyen-Orient

1 month_ago 10

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

Le chiffre est dans les hauteurs où Donald Trump aime bien se faire voir : 600 milliards de dollars, soit la somme promise en investissement aux États-Unis par l’Arabie saoudite d’où, cette semaine, le président américain a donné le coup d’envoi de son voyage officiel de quatre jours dans cette région du globe.

Une visite de haut niveau, opportune non seulement pour le bien des États-Unis tout comme de ses relations commerciales et diplomatiques avec le royaume de Riyad, mais aussi pour les affaires personnelles du président et de sa famille, dont l’avenir financier passe inextricablement par les monarchies pétrolières du Moyen-Orient. Et cette collusion, qui ne prend même plus la peine de se faire discrète lors du second mandat du populiste, ouvre sans doute un chapitre sans précédent dans l’histoire des présidences américaines mises ainsi au service de l’intérêt personnel de l’occupant du Bureau ovale et de son entourage.

« Le Moyen-Orient est actuellement au cœur des activités commerciales mondiales de la Trump Organization », résumait il y a quelques jours Eric Lipton, journaliste d’enquête au New York Times, dans un balado du média indépendant Democracy Now!. « C’est de loin leur plus important centre de profit. Cela est lié à l’énorme richesse qui s’y trouve. Les revenus pétroliers et gaziers, accumulés pendant des décennies, ont alimenté des fonds souverains qui désormais cherchent à étendre leur influence à l’international pour devenir des acteurs économiques plus importants », et ce, en passant par les États-Unis et la famille de Donald Trump.

Les apparences de conflit d’intérêts sont nombreuses pour le président américain. Elles ont aussi été alimentées cette semaine avec toute l’envergure d’un Boeing 747-8, gros porteur âgé de 13 ans, d’une valeur de 400 millions de dollars. Le Qatar se prépare à l’offrir en cadeau au populiste pour remplacer son vieillissant Air Force One. Trump en héritera ensuite, après son départ de la Maison-Blanche, par le biais de sa bibliothèque présidentielle.

Le Qatar est ce petit État du Golfe persique que Donald Trump vilipendait pourtant en 2017 depuis la pelouse de la Maison-Blanche, en l’accusant d’être le « financier du terrorisme à très haut niveau ».

Mais c’était avant que l’émirat ne devienne un partenaire commercial important de sa famille, qui y a récemment signé un accord pour la construction d’un complexe de golf de luxe, avec les promoteurs Dar Global et Qatari Diar. Le projet comprend un terrain de 18 trous et des résidences frappées de la marque Trump, le tout placé au cœur d’un développement plus vaste orchestré par le gouvernement qatari, ont annoncé le mois dernier les fils du président, Eric et Donald Jr, qui dirigent la Trump Organization. La valeur du développement est évaluée à 5,5 milliards de dollars.

Le Qatar est également un partenaire financier de la société d’intelligence artificielle xAI du multimilliardaire Elon Musk, ce proche conseiller de Donald Trump, et un contributeur au groupe de capital-investissement de Jared Kushner, gendre du président.

Photo: Chandan Khanna Agence France-Presse Un avion survole la résidence de Donald Trump en Floride, portant une bannière sur laquelle on peut lire «Bienvenue à Qatar-a-Lago», mercredi

Du béton et des stablecoins

La visite officielle du président américain au Moyen-Orient a été précédée dans les dernières semaines par celles, moins spectaculaires mais toutes aussi importantes, de plusieurs membres de sa famille. Ainsi, le mois dernier, Eric Trump a débarqué à Dubaï pour y relancer le projet de construction d’une Trump Tower de 80 étages dans la plus grande ville des Émirats arabes unis. La première pelletée de sable devrait être donnée cet automne.

Il y a 20 ans, Donald Trump avait déjà caressé l’idée d’ériger un hôtel à son nom sur la célèbre île en forme de palmier de cette ville, sans toutefois réussir à lui faire dépasser le stade de la table à dessin.

Mais les vents du désert soufflant sur la péninsule arabique semblent lui être désormais plus profitables, comme en témoigne le milliard de dollars investi dans la Trump International Hotel and Tower de Dubaï par une société immobilière saoudienne proche du gouvernement. Cette même compagnie envisage la construction d’autres hôtels, terrains de golf et tours de luxe Trump en Arabie saoudite et à Oman, qui devraient rapporter des millions de dollars annuellement à la famille du président pour la simple utilisation de son nom.

Et ce n’est pas tout. Depuis le début de l’année, le gouvernement d’Abou Dhabi a injecté 2 milliards de dollars dans la World Liberty Financial, la nouvelle compagnie de cryptomonnaies de la famille Trump, qui cherche à s’imposer comme la plus grande plateforme d’échange de cryptomonnaies au monde. Le projet est ambitieux et repose en partie sur un système de cryptomonnaies stables (stablecoins) permettant de faire des dépôts ou des emprunts avec des cryptomonnaies conservant leur valeur dollar pour dollar.

Fondée en octobre dernier par la famille Trump, avec la complicité de Zach Witkoff, fils de Steve Witkoff, l’ambassadeur multicarte du populiste au Moyen-Orient (et plus loin encore), cette compagnie a connu un destin exceptionnel. Elle est devenue, à une vitesse aussi fulgurante que l’imposition du régime de Donald Trump sur les États-Unis depuis le 20 janvier dernier, le plus important dépôt de stablecoins au monde, sur lequel l’entourage du président devrait faire des millions de dollars annuellement en intérêts et en commissions, y compris sur les 2 milliards déposés par Dubaï.

Le poids des apparences

Le chevauchement important des intérêts commerciaux de la famille Trump sur la trame politique, économique et sociale du Moyen-Orient fait donc de cette région une destination privilégiée pour l’aspirant autocrate américain, même si la Maison-Blanche s’irrite depuis plusieurs jours devant les soupçons de collusion et d’apparence de corruption formulée par plusieurs médias avant que Donald Trump ne saute dans son vieil Air Force One pour s’y rendre.

Sa porte-parole, Karoline Leavitt, a d’ailleurs qualifié lundi de « ridicule » le fait de « suggérer que le président Trump » utilise sa fonction « à son propre avantage ». « Le président respecte toutes les lois sur les conflits d’intérêts », a-t-elle laissé tomber.

Pas vraiment, estiment d’ailleurs plusieurs fidèles du républicain, dont sa plus fervente meneuse de claque, l’influenceuse Laura Loomer, militante d’extrême droite du mouvement MAGA, qui a averti qu’un Boeing du Qatar en cadeau serait « une tache » sur l’administration Trump. Rien de moins.

S’il accepte la transaction sans la soumettre aux élus de Washington, Donald Trump viendrait alors contourner la clause dite des émoluments étrangers, une disposition de la Constitution américaine conçue pour limiter la corruption au sommet de l’État. Elle interdit généralement aux titulaires de fonctions publiques d’accepter cadeaux, émoluments ou titres d’États étrangers sans l’approbation du Congrès.

Le commentateur politique de droite Ben Shapiro a pour sa part remis en question le projet de lutte contre la corruption à Washington, pourtant vendu par Donald Trump à ses fidèles depuis près de 10 ans. « Accepter des tas de cadeaux de la part de ceux qui soutiennent le Hamas, les Frères musulmans, Al Jazeera et tous les autres, ce n’est pas ça, mettre l’Amérique en premier… », a-t-il dit dans l’un de ses balados. « Si vous voulez que le président Trump réussisse [sa lutte contre la corruption], ce genre de choses sordides doit être stoppé. »

read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway