Language

         

 Publicité par Adpathway

Donald Trump dresse un camp de concentration pour les sans-papiers dans les Everglades, en Floride, prénommé : l’« Alcatraz des alligators »

5 day_ago 18

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

⭐ J’ai besoin de votre soutien. N’hésitez pas à faire un don en cliquant ici. 💛💛

Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a collaboré avec les autorités fédérales pour créer un camp de détention en plein air, sous tentes, dans les Everglades, que les autorités de l’État appellent fièrement “Alligator Alcatraz”. Ce camp de concentration accueillera plus de 3 000 migrants détenus. Son coût annuel est estimé à environ 450 millions de dollars et sera financé par des fonds de la FEMA. Quelques heures après les premiers reportages, les gens l’appelaient déjà “Alligator Auschwitz”. Il ne faut pas minimiser la cruauté d’un camp de la mort nazi, mais selon la journaliste Joan Walsh, les deux camps ont de nombreux points communs. Elle écrit dans le journal The Nation : « Les personnes qui y seront incarcérées seront principalement choisies en fonction de leur origine ethnique et n’auront presque certainement été condamnées pour aucun crime. L’objectif des législateurs n’est pas seulement l’enfermement, mais la souffrance. Ces prisonniers se retrouveront dans un marécage infesté de moustiques, entourés d’alligators et de pythons. » Les Républicains se vantent de leur cruelle ingéniosité et l’utilisent comme outil de collecte de fonds. En effet, nous avons appris que le Parti républicain de Floride vend des articles promotionnels « Alligator Alcatraz » afin de financer le camp de concentration.

« Ils ont construit un camp de détention dans un marais. Puis ils en ont fait une marque. Alligator Alcatraz existe bel et bien. Aujourd’hui, le Parti républicain de Floride le vend comme s’il s’agissait d’un parc d’attractions. »

Le représentant progressiste de Floride, Maxwell Frost, l’a dénoncé comme un « spectacle cruel ». Ce genre de cruauté fasciste performative n’est ni nouveau, ni propre au règne de Donald Trump, mais les républicains MAGA ont perfectionné l’art du spectacle cruel : des enfants migrants arrachés à leurs parents et vivant dans des cages, des bambins errant seuls, pleurant leurs mères, pendant le premier mandat de Trump. Plus récemment, l’humiliation très publique d’hommes détenus d’Amérique centrale et du Sud, enchaînés et accroupis pendant qu’on leur rasait la tête dans une prison salvadorienne notoirement cruelle. Puis ils ont posé, torse nu, entassés les uns sur les autres, pour une séance photo avec la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem. C’était du porno de la cruauté. “Alligator Alcatraz” pourrait cependant être un nouveau sommet du sadisme public.

Ryan Shead écrit sur le réseau X : « Une vidéo aérienne d’Alligator Alcatraz montre qu’il y a beaucoup de place pour l’expansion. Après avoir vu cela, l’Auschwitz de Trump est définitivement exact. »

L’établissement a été construit sur le terrain d’un aéroport désaffecté, entouré par les marécages sauvages protégés des Everglades floridiens et rattaché au reste du pays par une seule route. En à peine huit jours, plus de 8000 mètres de barbelés ont été déroulés et de grandes tentes, des remorques et des bâtiments modulaires ont poussé sur le tarmac pour former cette prison. Des lits superposés entourés de clôtures de métal, 400 agents de sécurité et 200 caméras de surveillance pourraient accueillir jusqu’à 5000 détenus soupçonnés d’être entrés illégalement aux États-Unis. La co-fondatrice de Parkrose Permaculture, Angela Baker, s’insurge : « Ils enferment des êtres humains dans des cages dans la plus grande zone humide subtropicale des États-Unis. Nous ne pensions pas qu’il y aurait de problème avec cette construction précipitée. Mis à part les violations des droits humains et l’immoralité de leurs actes, nous ne pensions pas qu’il y aurait de problème à construire cette installation dans les Everglades. » Or, quelques heures seulement après que le régime Trump a annoncé que l’établissement serait à l’épreuve des ouragans, la prison a été inondée. « Selon les médias locaux, ce n’était pas un déluge. Ce n’était pas une grosse tempête. C’était juste une pluie ordinaire », nous dit Angela dans sa vidéo.

Comme le rapporte Charles Séguin, le porte-parole de la Florida Immigrant Coalition, Thomas Kennedy, affirme qu’« ils veulent s’appuyer sur un système de tentes, comme un campement de sans-abris, pour contenir le flux excessif de détenus. Cela ne fonctionnera pas, surtout en plein été, dans les Everglades. C’est en fait assez cruel et inhumain, et je pense que c’est la raison pour laquelle cela a été conçu ». Les autorités affirment toutefois que les détenus auront accès à des soins médicaux, à l’air conditionné en tout temps, à une cour de récréation, ainsi qu’au soutien d’avocats. Elles assurent aussi qu’elles mettront en place une procédure d’évacuation en cas de météo extrême, ce qui est fréquent dans la région.

Donald Trump a visité les installations de l’Alcatraz des alligators en Floide, avec sa secrétaire à la Sécurité intérieure Kristi Noem et le gouverneur Ron DeSantis, notamment. [Photo : AP / Evan Vucci]

L’« immigration illégale » n’est pas nécessairement l’idée que s’en font les gens en général. Lors d’une entrevue à Radio-Canada le 3 juillet dernier, Élisabeth Vallet nous expliquait que l’immigration illégale regroupe plusieurs paramètres. Il y a des gens qui franchissent la frontière légalement puisqu’ils viennent aux États-Unis pour demander l’asile, et d’autres qui vont rester plus longtemps que leur visa, mais qui sont entrés légalement. Il y a aussi ceux qui étaient sur le territoire américain, qui bénéficiaient d’une légalisation temporaire, d’un statut de protection temporaire, et dont le président leur a enlevé. Mme Vallet souligne : « C’est comme si on avait choisi du jour au lendemain d’illégaliser des gens. Donc, vous arrivez d’Haïti et vous avez demandé un statut de protection temporaire qu’on vous a accordé compte tenu de la situation dans votre pays et des moments que vous avez dû endurer pour vous rendre. Et là, lundi matin vous êtes protégé, et mardi soir vous ne l’êtes plus, vous êtes illégalisé. »

Mme Vallet ajoute plus loin lors de l’entrevue : « Ce qu’on voit aujourd’hui, c’est une mise en scène de quelque chose qui est instrumentalisé par l’extrême-droite à travers tout un tas de démocratie. Les gens que l’on arrête et que l’on déporte aujourd’hui sont pour la grande majorité des gens qui travaillaient, parfois depuis des décennies aux États-Unis, qui ont élevé des enfants, qui sont mariés à des citoyens américains, des gens qui payaient des taxes, des impôts. On va retirer aussi ces gens-là de l’intégralité de l’économie américaine. On n’a pas fini de voir d’éroder tout un tas de pans. » Je vous rappelle qu’Élisabeth Vallet est la directrice de l’Observatoire de géopolitique, chercheuse à l’Observatoire sur les États-Unis à la Chaire Raoul-Dandurand, professeure associée au département de géographie de l’UQAM, ainsi que professeure en études internationales au Collège militaire royal de Saint-Jean, au Québec.

Parlant des manifestants anti-ICE, le gouverneur Ron DeSantis a déclaré que les Floridiens ont le droit d’écraser les émeutiers qui entourent leur véhicule s’ils sentent que leur vie est en danger.

Élisabeth Vallet apportait quelques précisions lors de son entrevue avec Madeleine Blais-Morin sur la chaîne de Radio-Canada : « Il y a environ 59 000 personnes en détention aujourd’hui. Leur objectif est d’en arrêter 1 million par année, c’est ce qui est écrit dans la loi et dans les documents qui viennent la soutenir. Parmi ces personnes, 8 % ont été inculpées et condamnées de crime violent. Les autres, quand elles ont été condamnées, ce sont des infractions civiles. Parfois c’est de ne pas avoir le bon papier quand on se présente devant le juge de l’immigration. » Le gouvernement américain ne les renvoie pas nécessairement chez eux. Parfois c’est dans un pays tiers comme le Soudan du Sud, « On va déporter des gens dans des endroits qui sont hostiles, parfois pour être encore mis en détention, comme au Panama, dans un camp proche de la jungle panaméenne », ajoute la chercheuse et professeure.

Les contradictions du régime Trump exposent à eux seuls leurs propres mensonges. Les Républicains laissent entendre que les immigrés illégaux sont tous des criminels de haut calibre, tels que les membres du MS-13, et qu’ils doivent en conséquence être déportés au plus tôt. Or, si c’était vraiment le cas, on ne les enfermerait pas dans se simples grillages, sous des tentes de fortune. Les Républicains affirment aussi que les pays d’origine des migrants, ainsi que des pays tiers comme l’Espagne, sont prêts à les accueillir à bras ouverts. Comment pourrait-il en être ainsi s’il s’agissait vraiment de criminels violents ? Ce serait absurde. Les gens qui sont détenus dans l’Alcatraz des alligators sont donc pour la plupart des gens ordinaires, pouvant avoir commis des infractions civiles, mais non pas des délits criminels.

Il n’y a pas que les gouvernements qui nous mentent, mais aussi ceux que l’on appelle les « collabos », comme par exemple le soi-disant informateur, Alexis Cossette-Trudel, qui se moque éperdument des détenus du centre “Alligator Alcatraz”, démontrant ainsi une absence totale d’empathie envers les autres humains. (Voir ci-dessous.) Cet individu sans scrupule publie l’image de migrants africains à bord d’un bateau gonflable se dirigeant vers un pays européen. Il y ajoute le commentaire suivant : « Direction Aligator Alcatraz ou un quartier près de chez vous? ». Premièrement, cette image n’a aucun lien avec le dossier qui nous préoccupe. Deuxièmement, chacun sait que ces immigrations de masse en Europe sont organisées par des groupes criminalisés sous le laxisme des différents gouvernements.

Ci-haut, le soi-disant informateur, Alexis Cossette-Trudel, se moque éperdument des détenus du centre “Alligator Alcatraz”, ce qui démontre une absence totale d’empathie envers les autres humains.

Partageant une vidéo du président salvadorien Nayib Bukele, Alexis Cossette-Trudel écrit sur le réseau social X (anciennement Twitter) : « Exactement. L’empathie pathologique détruit l’Occident. » Rappelons que des centaines d’immigrants ont été envoyés dans la méga-prison du Salvador après la déclaration par Trump de l’Alien Enemies Act de 1798, qui n’a été utilisé que trois fois dans l’histoire des États-Unis. À ce moment, l’administration Trump n’avait pas identifié les migrants expulsés, ni fourni de preuve qu’ils sont effectivement membres du gang vénézuélien Tren de Aragua ou qu’ils ont commis des crimes aux États-Unis. Nayib Bukele n’est certainement pas un exemple d’intégrité morale. Sa présidence est marquée par un tournant autoritaire (restrictions des libertés publiques, brutalisation de l’opposition, lois hostiles à la liberté de la presse, corruption et favoritisme), l’organisation Amnesty International pointant une « détérioration croissante des droits humains ». L’indice de démocratie du pays passe entre 2019 et 2023 de 6,15 à 4,71, rejoignant la liste des « régimes hybrides ». Or, nous avons récemment appris qu’un homme du Maryland, Kilmar Ábrego García, a été expulsé par erreur vers le Salvador et soumis à de « violents coups » et à de la « torture », selon de nouveaux documents judiciaires.

Il faudra donc que les gens se réveillent très rapidement car nous assistons actuellement à un véritable drame humain. Des dizaines de milliers de personnes innocentes seront arrachées à leur vie et à leurs familles pour être, soit détenues dans des camps de concentration inhumains, soit déportées vers des destinations inconnues, les rendant vulnérables à tous les abus et à toutes les violations. Les États-Unis ne sont plus une terre de liberté, mais un territoire se dirigeant de plus en plus vers un pouvoir autoritaire, ségrégationniste et racial. N’oubliez pas que les États-Unis ont été fondées sur l’immigration. Les Britanniques, les Écossais, les Irlandais, les Italiens, les Allemands, les Français, les Latinos, les Chinois, les Vietnamiens ont tous composé cette magnifique mosaïque culturelle. Aujourd’hui, cette mosaïque et ces acquis culturels sont menacés sous la houlette d’une minorité fanatisée.

Le jour n’est peut-être pas si loin où La Purge sera légalisée ? Parlant des manifestants anti-ICE, le gouverneur DeSantis a déclaré que les Floridiens sont autorisés à écraser les émeutiers qui entourent leur véhicule s’ils sentent que leur vie est en danger. « Si vous partez en voiture et que vous heurtez l’une de ces personnes, c’est de leur faute… vous avez le droit de vous défendre en Floride », a-t-il dit le 12 juin. Alors dénoncez haut et fort tant que vous le pouvez, car si vous ne parlez pas, vous perdrez vous aussi votre liberté. Comme l’écrivait le pape Boniface VIII au XIIIe siècle dans le “Sextus Liber Decretalium” [V, XII, 43] : « Qui tacet, consentire videtur » (Celui qui reste silencieux semble consentir). ◼

➽ « Alligator Alcatraz » : ce qu’il faut savoir sur le nouveau centre de détention controversé pour migrants en Floride

Au cœur des zones humides marécageuses des Everglades de Floride, à moins de 80 kilomètres à l’ouest de la station balnéaire du président Donald Trump à Miami, se trouve le dernier champ de bataille des efforts de son administration en matière d’application des lois sur l’immigration : un centre de détention improvisé surnommé « Alligator Alcatraz ». En quelques jours, les ouvriers ont transformé l’aéroport de formation et de transition Dade-Collier, d’une piste de 11 000 pieds en une ville de tentes temporaire que Trump a visitée le 30 juin.

Une fois terminé, il pourra accueillir jusqu’à 5 000 migrants avec la possibilité d’ajouter davantage de capacité, a déclaré un responsable. « Nous avons reçu une demande du gouvernement fédéral pour le faire, et c’est donc ‘Alligator Alcatraz’ », a déclaré le gouverneur de Floride Ron DeSantis lors d’une conférence de presse la semaine dernière, adoptant le surnom inventé par son procureur général pour l’installation des Everglades.

« D’un point de vue sécuritaire, si quelqu’un s’échappe, il faudra affronter de nombreux alligators », a-t-il déclaré. « Une fois que vous aurez réussi, personne ne bougera. C’est aussi sûr que possible. »

Mais alors que les républicains le vantent comme une installation « à faible coût » renforcée par Mère Nature, le projet a déjà suscité une réaction négative, non seulement de la part des militants des droits de l’immigration et des écologistes, mais aussi des membres de la communauté indigène de l’État, qui voient le projet comme une menace pour leurs terres sacrées. Voici ce que nous savons.

Un « Alcatraz » des Everglades

Trump est depuis longtemps séduit par l’idée de rouvrir Alcatraz, la célèbre prison insulaire située au large de la baie de San Francisco, connue pour être pratiquement incontournable. Désormais, les autorités de Floride souhaitent ouvrir leur propre Alcatraz, au moins temporairement. Une piste d’atterrissage sans prétention, autrefois construite pour accueillir des jets supersoniques mais rapidement reléguée au rang de centre de formation, grouillait d’activité lundi alors que des semi-remorques déchargeaient des fournitures et que les équipes de construction travaillaient dans l’épaisse humidité pour terminer la construction du centre de détention.

Selon le bureau du gouverneur, « Alligator-Alcatraz » est conçu pour être « entièrement autonome ». Les migrants seront hébergés dans des caravanes de la FEMA reconverties et des « installations temporaires souples », a déclaré un responsable du Département de la Sécurité intérieure. Les mêmes tentes sont souvent utilisées pour héberger les personnes déplacées par des catastrophes naturelles, comme les ouragans, a indiqué le bureau de DeSantis. En effet, elles constitueront le seul abri contre les éléments, alors que les températures atteignent les 32 °C et que de puissantes tempêtes frappent les Everglades.

Les responsables de l’État ont déclaré qu’ils élaboraient des plans d’évacuation pour l’installation en cas de conditions météorologiques extrêmes, pendant ce que les prévisionnistes ont dit être une saison des ouragans chargée. L’établissement tel qu’il est actuellement construit a « une capacité de détention allant jusqu’à 3 000 personnes avec de la place pour une capacité supplémentaire », a déclaré le directeur exécutif de la Division de gestion des urgences de Floride, Kevin Guthrie, lors d’une table ronde mardi dernier aux côtés de Trump. Le responsable du DHS a toutefois déclaré que l’établissement devrait pouvoir accueillir jusqu’à 5 000 lits – des chiffres similaires à ceux partagés précédemment par la secrétaire de presse de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.

Les services publics tels que l’eau, les égouts et l’électricité seront fournis par des équipements mobiles, selon le bureau du gouverneur. Lors d’une visite du site pour Fox News la semaine dernière, DeSantis a souligné un certain nombre de grandes unités de climatisation portables qui, selon lui, seront utilisées pour refroidir les structures sur le site. DeSantis a souligné que l’installation est à la fois temporaire et nécessaire pour alléger la charge pesant sur les forces de l’ordre et les prisons de l’État, qui ont connu un afflux de migrants dans le cadre de la répression de l’immigration menée par l’administration Trump. Le gouverneur a ajouté qu’il espérait que cette installation serait un « multiplicateur de force » dans les efforts croissants de l’administration pour détenir et expulser les migrants sans papiers.

Les militants des droits des immigrés
dénoncent un établissement « déshumanisant »

Selon un responsable du DHS qui a déclaré que l’exploitation de « Alligator Alcatraz » devrait coûter 450 millions de dollars pour une seule année, la Floride prendra en charge les coûts de l’installation et « soumettra ensuite des demandes de remboursement » par l’intermédiaire de la FEMA et du Département de la Sécurité intérieure. La semaine dernière, plus de 58 000 immigrants étaient détenus par l’ICE, selon des données internes. Nombre d’entre eux sont détenus dans des prisons locales, l’ICE disposant de fonds pour héberger en moyenne 41 000 personnes. Mais les arguments sur la capacité n’ont pas suffi à apaiser la réaction des défenseurs locaux des droits des immigrés qui ont accusé l’administration DeSantis d’avoir créé un établissement « conçu pour provoquer la souffrance ».

« Nous avons déjà emprunté cette voie avec le shérif Joe Arpaio dans le comté de Maricopa en Arizona, où il avait un village de tentes », a déclaré Thomas Kennedy, analyste politique pour la Florida Immigrant Coalition. « Le fait que nous allons avoir 3 000 personnes détenues dans des tentes, dans les Everglades, au milieu de l’été chaud de Floride, pendant la saison des ouragans, c’est une mauvaise idée à laquelle il faut s’opposer et mettre un terme. » Les démocrates et d’autres militants des droits des immigrés ont également dénoncé le centre de détention comme étant « déshumanisant ».

« C’est comme une théâtralisation de la cruauté », a déclaré à l’Associated Press Maria Asuncion Bilbao, coordinatrice de campagne en Floride au sein du groupe de défense des droits des immigrés American Friends Service Committee. Kennedy a déclaré avoir été irrité par le procureur général de Floride, James Uthmeier qui se vantait dans une vidéo publiée sur le réseau social X : « Si les gens sortent, il n’y a pas grand-chose qui les attend à part des alligators et des pythons. » La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a également déclaré lors d’un point de presse à la Maison Blanche lundi que les alligators étaient « un moyen de dissuasion pour les empêcher de tenter de s’échapper. »

« Quand on parle des gens comme s’ils étaient de la vermine… Le lieu, la manière dont c’est fait, le langage déshumanisant… il n’y a rien dans ce camp de détention qui ne soit pas cruel et inhumain », a-t-il déclaré.

DeSantis promet un « impact zéro » sur l’environnement.
Les défenseurs sont sceptiques.

Lors de son ouverture, l’aéroport Dade-Collier, initialement connu sous le nom d’Everglades Jetway, devait être cinq fois plus grand que l’aéroport JFK de New York et devenir une plaque tournante internationale pour les jets supersoniques. Mais aujourd’hui, il ne s’agit que d’une piste peu fréquentée au cœur des Everglades, ouverte uniquement pendant les heures ouvrables. Les préoccupations environnementales entravent depuis longtemps les projets d’agrandissement de l’aéroport, car les efforts de préservation des marais, source essentielle d’eau douce pour le sud de la Floride, se heurtent régulièrement aux intérêts commerciaux.

Le département de l’aviation de Miami-Dade utilise la piste comme centre d’entraînement depuis des années. Mais la situation a changé la semaine dernière lorsque l’administration DeSantis a invoqué les pouvoirs d’urgence du gouverneur pour lutter contre l’immigration clandestine et entreprendre immédiatement la construction d’un centre de détention sur le site.

L’administration avait initialement proposé d’acheter le site au comté de Miami-Dade pour 20 millions de dollars. Dans une longue réponse à cette proposition, la maire Daniella Levine Cava a souligné que ce montant était « nettement inférieur à la valeur estimée la plus récente », soit 190 millions de dollars. Elle a également exprimé ses inquiétudes quant à l’impact environnemental du logement de milliers de personnes si près d’une source essentielle d’eau potable en Floride. De fait, les associations de défense de l’environnement semblent partager ses inquiétudes, et plusieurs d’entre elles, dont les Amis des Everglades, ont intenté un procès contre l’administration DeSantis pour tenter de stopper le projet.

Lors d’une conférence de presse la semaine dernière, le gouverneur a minimisé le procès et a vanté les efforts de son administration pour restaurer les Everglades, affirmant que l’installation n’aurait « aucun impact » sur l’environnement. « Je pense que les gens essaient simplement d’utiliser les Everglades comme prétexte simplement parce qu’ils s’opposent à l’application des lois sur l’immigration », a-t-il déclaré.

Les membres de la tribu « défendent notre foyer »

Betty Osceola se tenait aux portes de l’aéroport Dade-Collier et regardait fixement le chantier de construction animé. La militante environnementale a documenté la construction rapide de « Alligator Alcatraz » pour ses abonnés sur les réseaux sociaux, et elle faisait partie de ceux qui ont manifesté le long de l’autoroute 41 la semaine dernière alors que les équipes de construction commençaient à se diriger vers le site. Mais pour Osceola, ce combat est particulièrement personnel. Elle est membre de la tribu indienne Miccosukee de Floride, dont les terres jouxtent l’aéroport et la piste d’atterrissage.

Osceola a déclaré que le centre de détention temporaire était construit sur une terre sacrée pour son peuple, qualifiant cela d’affront. « Quand j’en ai entendu parler pour la première fois, je me suis dit : “Est-ce une blague ?” » Mais ensuite, des équipes de construction ont commencé à arriver en masse à moins de 3 kilomètres de chez elle. « J’ai été particulièrement bouleversée lorsqu’ils ont dit : “Personne ne vit ici, ça ne gênera personne” », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’elle avait de la famille qui habitait encore plus près du site. « Et moi ? Et la tribu ? »

Osceola, qui est un éminent militant environnemental local, a déclaré que l’insistance du gouverneur selon laquelle il a dépensé des milliards pour protéger les Everglades sonne creux après avoir donné le feu vert à un projet qui pourrait menacer l’écosystème délicat de la région. « Signer une facture ou un chèque ne signifie pas que l’on comprend quoi que ce soit », a-t-elle déclaré. « Qu’adviendra-t-il de toutes ces eaux usées si un ouragan frappe ? … C’est la nappe phréatique qui alimente en eau potable 8 millions de Floridiens du Sud, et pas seulement la tribu Miccosukee. »

« C’est notre territoire ancestral. Je viens ici pour prier. C’est notre foyer. Nous défendons notre foyer. »


Abonnez-vous à ma lettre d’information

Et recevez un code de réduction de 40 % pour l’adhésion à mon Club VIP.

album-art

6 juillet 2025

VEUILLEZ NOTER : Les commentaires des lecteurs et lectrices peuvent être approuvés ou non, à ma seule discrétion et sans préavis. Merci de votre compréhension. — Guy Boulianne

13123420cookie-checkDonald Trump dresse un camp de concentration pour les sans-papiers dans les Everglades, en Floride, prénommé : l’« Alcatraz des alligators »

En tant qu’auteur et chroniqueur indépendant, Guy Boulianne est membre du réseau d’auteurs et d’éditeurs AuthorsDen et de la Nonfiction Authors Association (NFAA) aux États-Unis. Il adhère à la Charte d’éthique mondiale des journalistes de la Fédération internationale des journalistes (FJI).

read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway