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Des temps d’attente plus longs pour les soins d’urgence chez les Autochtones et les Noirs

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Les patients autochtones, africains et noirs doivent patienter plus longtemps que les autres avant d’être vus par un professionnel de la santé dans les services d’urgence de Winnipeg. C’est ce que révèle un nouveau rapport basé sur des données évaluées selon l'appartenance ethnique publié par l’équipe de recherche dirigée par la Dre Marcia Anderson pour le compte de Soins communs.

Selon le rapport, le temps d’attente moyen dans les salles d’urgence pour l’ensemble des patients au Manitoba est de 3,4 heures.

Les patients africains et/ou noirs attendent en moyenne 3,9 heures, soit le temps d’attente le plus long parmi tous les groupes raciaux ou ethniques.

L’analyse montre que ces patients présentent pourtant des problèmes médicaux aussi graves, sinon plus, que ceux des patients blancs, remettant en cause certains préjugés persistants, notamment l’idée selon laquelle les Autochtones utiliseraient les urgences de manière inappropriée.

Marcia Anderson lors d'une conférence de presse, le 17 juin.

Le rapport, dirigé par la Dre Marcia Anderson et publié mardi, recommande que tout le personnel des services d’urgence soit formé en priorité à la sécurité culturelle autochtone et à la lutte contre le racisme, notamment le racisme envers les personnes noires.

Photo : Radio-Canada

Le rapport, publié mardi, recommande que tout le personnel des services d’urgence soit formé de façon prioritaire à la sécurité culturelle autochtone et à la lutte contre le racisme, notamment le racisme envers les personnes noires.

Les services d’urgence sont des environnements de travail extrêmement stressants, et le système de santé fait face à des difficultés dans de nombreux domaines, a déclaré la Dre Anderson dans le rapport.

Malheureusement, dans un système sous pression, ce sont souvent les personnes les plus marginalisées et celles qui disposent du moins de ressources qui subissent les conséquences les plus graves.

Disparités dans l’accès aux soins d’urgence

Le rapport a révélé que les personnes autochtones sont celles qui quittent le plus souvent les salles d’urgence avant d’avoir pu recevoir les soins dont elles ont besoin. Plus de 16 % d’entre elles sont parties sans avoir été vues par un médecin durant la période de collecte des données, soit du 11 mai 2023 au 30 septembre 2024.

La Dre Anderson a indiqué que des temps d’attente plus longs, le racisme et la discrimination pourraient expliquer pourquoi les Autochtones sont deux fois plus susceptibles de partir sans avoir été vus, comparativement aux Blancs.

Le rapport a également révélé que les personnes blanches sont plus susceptibles de se voir attribuer un score de triage plus élevé, ce qui signifie que leur état est jugé plus urgent, et que cela pourrait entraîner une prise en charge plus rapide de leurs soins.

Depuis 2023, les patients au Manitoba doivent indiquer leur origine raciale ou ethnique lors de leur admission à l’hôpital. Ces données, collectées principalement dans les hôpitaux de Winnipeg, ont servi à un rapport basé sur plus de 618 000 visites aux urgences entre mai 2023 et septembre 2024. Seuls 8 % des patients ont refusé de fournir cette information.

Les expériences et les résultats en matière de soins de santé varient considérablement selon les groupes raciaux et ethniques, a déclaré Uzoma Asagwara, ministre de la Santé, lors d’une conférence de presse mardi.

Ces disparités sont connues et vécues, mais manquaient de données cohérentes et de qualité, et ces données sont nécessaires pour comprendre et corriger le problème.

Les données ne reflètent pas toute la réalité, selon un médecin

Le Dr Barry Lavallee, PDG de l’organisation autochtone de santé Keewatinohk Inniniw Minoayawin Inc., estime que le rapport ne prend pas suffisamment en compte les situations vécues par les Premières Nations lorsqu’elles cherchent à accéder aux services d’urgence dans la province.

La dépendance aux statistiques et à l’épidémiologie tente de masquer ce qui se passe réellement dans les salles d’urgence, notamment les temps d’attente, l’attribution des différents scores de triage et les véritables situations. Je ne vois rien de tout cela dans le rapport, dit-il.

Le Dr Barry Lavallee, PDG de l’organisation autochtone de santé Keewatinohk Inniniw Minoayawin Inc.

Le Dr Barry Lavallee, PDG de l’organisation autochtone de santé Keewatinohk Inniniw Minoayawin Inc., affirme que le rapport ne reflète pas efficacement les situations vécues par les patients des Premières Nations.

Photo : Radio-Canada / Gary Solilak

Le racisme dans le système de santé est un problème connu des communautés autochtones, explique le Dr Lavallee.

Selon lui, les chiffres présentés dans le rapport ne donnent qu’un aperçu limité du racisme anti-Autochtones auquel font face les personnes cherchant à accéder aux soins médicaux.

Ce rapport a pour défaut de vouloir minimiser et atténuer l’impact réel du racisme dans les salles d’urgence, ajoute-t-il.

Le Dr Barry Lavallee souligne que les futurs rapports devraient privilégier les données qualitatives, en recueillant directement les témoignages des Premières Nations sur ce qu'il ont vécu alors qu'ils avaient besoin de soins d’urgence.

Si nous nous basons uniquement sur ces données, c’est un argument faible, affirme-t-il, ajoutant que ces chiffres seuls ne permettent pas aux chercheurs de tirer des conclusions sur les raisons pour lesquelles les Premières Nations attendent plus longtemps pour recevoir des soins.

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