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Des résidents de Miramichi peuvent enfin respirer. Depuis l'été dernier, ils subissaient, au printemps et à l'été, des odeurs nauséabondes de produits de la mer. Or, depuis la semaine dernière, l’air est de nouveau respirable après que le ministère de l'Environnement eut demandé à l'entreprise Envirem Organics de ne plus accepter temporairement les carcasses de homards dans son usine.
Je suis au paradis, s’est exclamée Elaine Aubé lors de notre visite. Assise sur son patio, accompagnée de son mari et de son petit chien à notre arrivée, elle pouvait enfin profiter de l’été.

Elaine Aubé, son mari et leur chien peuvent enfin profiter de l'extérieur.
Photo : Radio-Canada / Katherina Boucher
Les plaisirs simples comme les barbecues ou les visites d'amis étaient devenus impossibles. Ses enfants et ses petits-enfants auraient même arrêté de venir la visiter en raison de l’odeur. Ils se sont finalement réunis la veille de notre visite dans leur cour arrière puisque la puanteur avait disparu.
Son beau-frère qui habite juste à côté a lui aussi dû limiter ses activités. Armand Aubé dit marcher 4 km tous les jours.
Quand l’odeur est trop forte, je ne marche pas. Je reste chez nous et je ferme les châssis. Pas le choix.

Armand Aubé aime garder ses fenêtres ouvertes l'été, mais quand il y a des odeurs de homards en décomposition, il doit fermer les fenêtres.
Photo : Radio-Canada / Katherina Boucher
Tous deux ont choisi cette communauté paisible pour leur retraite, mais l’odeur nuisait à leur quiétude. Elaine Aubé s’inquiète aussi pour la qualité de l’air.
En anglais, elle se plaint : On s’attend à travailler toute notre vie pour prendre notre retraite dans un bel endroit comme celui-ci. On ne peut pas prendre notre retraite à un endroit comme ici avec ça tout autour de nous.
Après avoir contacté le bureau de circonscription de sa députée locale, elle se serait fait recommander de remplir un formulaire de plainte chaque fois que l’odeur devenait insupportable.
Je [remplissais le formulaire] tout le temps. Trois, quatre, cinq [fois] par jour.
Des carcasses de homards
Les odeurs proviendraient des installations d’Envirem Organics situées à seulement quelques kilomètres de la communauté.

Envirem Organics produit notamment du compost à base de carapaces de homards.
Photo : Radio-Canada / Katherina Boucher
Dans un courriel, la porte-parole du ministère de l’Environnement, Vicky Lutes, a indiqué qu’à la suite d’une augmentation du nombre de plaintes, le ministère a ordonné à Envirem Organics de cesser d’accepter les carapaces de homards jusqu’à ce qu'un plan d’atténuation des odeurs soit approuvé.
Les résidents croient que ces carcasses sont celles qui étaient auparavant acheminées à l’usine Coastal Shell Products de Richibucto, qui a cessé ses activités en juin 2024 et qui a finalement fermé plus tard la même année.
La puanteur est un problème à Miramichi depuis l’été dernier, d’après les résidents et le maire Adam Lordon.

Depuis 1997, les installations d'Envirem Organics n'acceptaient qu'une petite quantité de carapaces de homards. Cela a changé lorsque l'usine de Coastal Shells a fermé.
Photo : Radio-Canada
Lors d’une conversation téléphonique, le PDG d’Envirem Organics, Bob Kiely, a confirmé ce que les résidents soupçonnaient. Il a dit que ses installations de Miramichi n'acceptaient qu’une petite quantité de carapaces de homards dans le passé et qu’il aurait voulu aider temporairement à absorber la plus grande demande pour éliminer des carcasses à la suite de la fermeture de Coastal Shell.
Alors qu’un plan de mitigation des odeurs a été soumis au ministère et fait actuellement l’objet d’un examen, Bob Kiely affirme qu’il ne croit pas reprendre autant de carapaces de homards dans le futur à Miramichi. Il envisage actuellement de retourner aux mêmes quantités de carapaces de homards qu’il acceptait avant l’année dernière.
Les résidents restent inquiets
Cependant, la famille Aubé s’inquiète de l’aspect temporaire de cet ordre du ministère.
J’ai entendu que l’entrepôt a été fermé temporairement, mais ils essayent de l’ouvrir de nouveau, so j’espère que ça arrive pas, à part si ils font quelque chose pour la senteur, explique Armand.
C’est à l’arrêt maintenant, mais ça ne veut pas dire que le gouvernement ne va pas leur permettre de continuer d’une autre manière, croit Elaine, pour qui les activités pourraient continuer s’ils arrivent à masquer l’odeur. S’ils ne peuvent pas faire ça, ils doivent déplacer ça.