Après environ un an de négociation et «15 à 20 rencontres» avec les gestionnaires de l’Université de Saint-Boniface, les membres de l'Association des professeurs et professionnels de l’Université de Saint-Boniface (APPUSB) ont voté en faveur d’un mandat de grève, mardi. Ils espèrent notamment obtenir une hausse salariale de 20 % sur une période de 4 ans.

Le vote était très très très majoritaire en faveur d’un mandat de grève, indique Patrick Noël, le président de l’APPUSB, en sortant de la rencontre syndicale.

J'espère que le résultat enverra un message clair à l’employeur, ajoute-t-il, sans toutefois dévoiler le pourcentage exact.

Le président du syndicat précise que si les professeurs devaient se rendre sur la ligne de piquetage, ce ne serait pas avant la rentrée de septembre.

Un mandat de grève ne veut pas dire que nous sommes en grève. C’est une carte que nous pouvons utiliser. Ça change le rapport de force à la table des négociations, pour éviter une grève à l’automne.

Vêtu d'un t-shirt imprimé parité salariale, parité linguistique, Patrick Noël assure que les revendications vont au-delà de la fiche de paie.

On exige une parité au niveau des conditions de travail avec nos homologues anglophones. Nous gagnons moins et nos charges de travail sont considérablement plus lourdes, résume-t-il

L'Université n’est pas en déficit, affirme le président syndical. Si l’Université décide de placer de l’argent ailleurs que dans les ressources humaines, c’est elle qui prend cette décision.

Patrick Noël est conscient qu'une grève pourrait causer des perturbations, mais il pense que le combat est louable.On le fait aussi pour les étudiants. Nos conditions de travail sont leurs conditions d'apprentissage. Ce n’est pas parce qu’ils sont francophones qu’ils devraient tolérer d’avoir une université de seconde zone.

Contactée par Radio-Canada, l’Université de Saint-Boniface n’a pas apporté de commentaires au moment de la publication de ces lignes.