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Des professeurs de l’UQAM dénoncent qu’un programme de bourses accueille des Israéliens

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Un programme gouvernemental de bourses d’études et de recherche pour étudiants étrangers dérange des professeurs de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). À travers des lettres envoyées à leur recteur, Stéphane Pallage, la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, et au Fonds de recherche du Québec (FRQ), la soixantaine d’enseignants demandent à ces trois organisations que le volet réservé aux étudiants israéliens soit remplacé par un autre réservé aux étudiants palestiniens. Le ministère indique pour sa part que « le Québec ne peut contrevenir à ses ententes internationales et attribuer ces bourses à une autre catégorie d’étudiants ».

« Dans le cadre du renouvellement de l’Entente de services avec les Fonds de recherche du Québec et de la norme PBEEE en 2023, les enveloppes dédiées aux pays spécifiques ont été reconduites », poursuit la déclaration écrite.

La majorité des volets du programme de Bourses d’excellences pour étudiants (es) étrangers (ères) (PBEEE), géré par le FRQ et financé par le ministère de l’Enseignement supérieur, sont ouverts aux étudiants internationaux de n’importe quel pays. Mais cinq volets proviennent d’ententes dans le domaine de l’éducation entre le Québec et des territoires spécifiques (le Brésil, la Chine, l’Inde, Israël et la Wallonie, une région du sud de la Belgique).

En tant qu’université, l’UQAM peut choisir quels volets du PBEEE offrir. L’établissement propose donc 16 bourses pour les étudiants de tous les pays ainsi que des bourses réservées aux étudiants du Brésil (trois), de l’Inde (deux), de la Wallonie (deux) et d’Israël (deux). Pour ce qui est d’Israël, c’est une bourse pour un court séjour en recherche ou en perfectionnement et une pour un doctorat en recherche qui sont disponibles.

« L’idée, c’est de faire pression sur les institutions israéliennes », résume en entrevue Anne Latendresse, instigatrice du mouvement et professeure de géographie à l’UQAM. Découlant du mouvement Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), né en 2005 suite à un appel de la société civile palestinienne à exercer une pression non violente à Israël, le but des demandes est de porter un discours symbolique, explique-t-elle.

« On pourrait dire “ah oui, mais c’est juste deux bourses par université”, mais ça envoie un message dans les universités israéliennes qu’on n’est pas prêts à les recevoir tant que tout ça [leurs attaques envers le peuple palestinien] va perdurer. »

Le PBEEE existe depuis 2016 et Israël est inclus dans les volets réservés depuis la mouture 2017-2018 du programme. « On s’est peut-être réveillé un peu tardivement, mais c’est important de faire connaître notre position là-dessus », affirme Anne Latendresse.

Trois paliers

En premier lieu, le groupe de professeurs demande du changement de la part de leur université. « Le travail, en tout cas chez nous, il va se faire à l’intérieur. Et je pense bien que ça peut se jouer à l’UQAM », estime Mme Latendresse, qui dit ne pas encore imaginer de scénarios où ses demandes ne reçoivent pas de réponses positives à ce palier.

Questionné par Le Devoir, le recteur Stéphane Pallage n’a pas voulu commenter la lettre. Par courriel, Caroline Tessier, directrice des communications à l’UQAM, indique uniquement que M. Pallage « a pris connaissance de la lettre qui lui a été adressée et [qu’une] réponse sera donnée à la professeure qui la lui a transmise au nom de ses collègues ».

Puisque le FRQ et le ministère de l’Enseignement supérieur ont le dernier mot à l’échelle du Québec, le mouvement espère également faire entendre leurs demandes par le gouvernement.

Pour s’y faire, Anne Latendresse vise une expansion en dehors des murs de l’UQAM. Son groupe et elle ont donc contacté des groupes étudiants, des syndicats et des professeurs d’autres universités. « Il y a des collègues, notamment à Concordia, qui sont en train de travailler à quelque chose. Bref, ça commence à bouger », dit-elle.

« La décision définitive, elle appartient à l’institution qui offre les bourses. Donc, c’est mieux que chacune des unités syndicales ou associations étudiantes [fassent] la démarche sur leur propre université et parallèlement [fassent] connaître leur position au scientifique en chef [qui dirige le FRQ] et à la ministre Déry », résume la professeure de géologie.

Des volets palestiniens

Le meilleur des mondes pour Anne Latendresse en est un où les volets réservés aux étudiants israéliens seraient transformés en volets pour des étudiants palestiniens. Pour Mme Latendresse, les bourses devraient toutefois être adaptées à la réalité des Palestiniens, souvent moins riches.

Appelé à réagir à la demande, le scientifique en chef du Québec et premier dirigeant du FRQ, Rémi Quirion, n’a pas dit ce qu’il comptait faire ni dévoilé sa position sur l’inclusion d’Israël dans le programme. M. Quirion a résumé les points principaux du PBEEE et a rappelé que des programmes existaient pour des étudiants palestiniens.

D’abord, le programme « Science en exil – volet étudiantes et étudiants », qui vise « les personnes étudiantes provenant de pays confrontés à une situation d’urgence », a été mis en place en 2023.

Ensuite, en 2024, le FRQ a conclu une entente de collaboration en recherche scientifique Québec–Palestine ayant pour objectif principal « de mettre en place un programme d’accueil dans les universités québécoises, permettant la réalisation de missions scientifiques par des chercheurs et chercheuses issus d’universités palestiniennes ». L’entente est en place pour une période de cinq ans.

En écho avec l’Afrique du Sud

Pourquoi viser les universités israéliennes ? Parce qu’elles « jouent un rôle important dans la matrice du projet colonial israélien », estime Anne Latendresse, qui a d’ailleurs réalisé sa thèse de doctorat sur Jérusalem.

« J’ai été là-bas pendant deux ans et demi, j’ai fait du terrain, etc., raconte-t-elle. Par exemple, dans mon domaine, l’armée et le ministère de la Défense ont des liens très forts et très importants [avec les] départements de géographie des universités israéliennes. »

Le mouvement lancé par Mme Latendresse fait aussi écho au mouvement de lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud, explique cette dernière. « À l’époque, le mouvement BDS a contribué à la chute du gouvernement d’apartheid et, à l’extérieur du pays, le mouvement syndical avait joué un rôle important. Donc, ça pourrait être la même chose avec Israël », décortique-t-elle. Le souhait est donc de déranger les universités israéliennes afin qu’elles fassent pression sur leur gouvernement.

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