Une soixantaine de membres des trois associations syndicales de l’Université de Saint-Boniface se sont rassemblés sur le terrain de l'établissement scolaire, mercredi, pour sensibiliser le public au bras de fer qui les oppose à la direction de l'Université.

Les membres de l'Association des professeurs et professionnels de l'Université de Saint-Boniface (APPUSB) ont voté en faveur d’un mandat de grève le mois dernier et sont sans convention collective depuis le 31 juillet dernier.

Le président de l’APPUSB, Patrick Noël, a indiqué que son Association cherche la parité en termes de salaire et de charge de travail entre ses membres et leurs homologues anglophones. Selon Patrick Noël, les membres de son association sont payés près de 20 % de moins que les employés avec le même poste au sein des autres universités.

Nous sommes payés considérablement moins, mais nous travaillons plus, nous enseignons six cours par année alors que nos homologues enseignent quatre ou cinq cours par année, a-t-il affirmé.

M. Noël soutient qu’il s’agit d’un problème au niveau de la francophonie manitobaine.

L'Université de Saint-Boniface met en péril la pérennité de l’institution et celle de la communauté dans son ensemble.

Selon le président de l’APPUSB, Patrick Noël, les membres de son association cherchent la parité salariale avec leurs homologues anglophones.

Photo : Radio-Canada

L’Association a déjà annoncé qu’elle espère obtenir pour ses membres une hausse salariale de 20 % sur une période de 4 ans.

En plus de l’APPUSB, l’Association des professeurs des études collégiales (APEC) et le Personnel à l’appui des services académiques (PASA) se sont également joints à l'événement.

On avance très lentement

Alors que les Associations ont été en négociation avec l’Université tout au long de l’année scolaire, il existe toujours un grand écart entre les partis, selon la professeure à l’École technique et professionnelle dans le département d’Administration des affaires et de la gestion du tourisme, Lisa Roch

On avance très lentement dans nos pourparlers et les discussions se poursuivent, a-t-elle affirmé.

Le président du Syndicat général des employés généraux et des fonctionnaires du Manitoba, Kyle Ross, indique que c’est la raison pour laquelle il faut envoyer un message à la direction de l’Université.

C’est une occasion de montrer la solidarité des groupes qui travaillent ici, a-t-il déclaré.

On veut que l’employeur voie que les employés sont déterminés à trouver une solution équitable pour les travailleurs.

Pour Patrick Noël, il trouve cela inspirant de voir l'enthousiasme des autres membres lors du rassemblement de mercredi.

Parfois on se sent isolé à la table, mais savoir qu'on a le soutien des employés, ça nous donne de l'énergie, a-t-il affirmé.

Il indique que depuis que l'APPUSB a annoncé son mandat de grève, les partis ont eu une réunion lors de laquelle l'Association a présenté à l'Université ses propositions pour une solution. Une prochaine rencontre aura lieu jeudi.

Une porte-parole de l’Université a indiqué à Radio-Canada qu'elle ne souhaitait pas commenter la situation. Elle a toutefois affirmé que l’établissement est activement engagé dans le processus et souhaite conclure une nouvelle convention collective dans les plus brefs délais.

Avec les informations d’Abdoulaye Cissoko et d’Abdellatif Izika