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Une centaine de personnes se sont rassemblées au parc La Fontaine, à Montréal, lundi avant-midi à l’occasion d’une « fête populaire contre le fascisme ». Le regroupement composé de diverses organisations et de « voisins préoccupés » s’opposaient à un rassemblement de Nouvelle Alliance, un groupe indépendantiste et nationaliste identitaire au message jugé comme étant d’extrême droite.
Ces participants au rassemblement de Nouvelle Alliance souhaitaient souligner la Journée nationale des patriotes en se regroupant autour de la statue à l’effigie d’Adam Dollard des Ormeaux. Mais à leur arrivée, haut-parleurs projetant de la musique, drapeaux palestiniens ou inclusifs et banderoles à divers messages, comme « Pas de nations », entouraient le monument, et une importante présence policière était sur place.
Arriver plus tôt que Nouvelle Alliance était prévu et avait pour but d’« empêcher l’extrême droite d’avoir une place dans l’espace public », explique le co-porte-parole de l’événement, Emmanuel. Ce dernier et sa collègue, Noémie, ne souhaitent pas utiliser leurs noms de famille par crainte de représailles à leur travail.
La fête se voulait familiale, « avec un barbecue, du maquillage pour les enfants », précise Noémie, en ajoutant qu’elle ne craignait pas un débordement qui pourrait mettre en danger les quelques enfants présents. « On ne devrait pas avoir peur de contrer l’extrême droite », renchérit Emmanuel.
Preuve à l’appui, dès que les membres du groupe Nouvelle alliance, qui dément appartenir tant à la gauche qu’à la droite, se sont approchés de la statue, les militants de la fête ont commencé à scander « Pas de facho [fascistes] dans nos quartiers » et le volume de la musique a augmenté. Les policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ont toutefois gardé les deux groupes séparés, et le tout s’est déroulé dans le calme.
« On ne va pas forcer le cordon de sécurité, ce serait vain, ça n’aiderait pas la cause », affirmait François Gervais, président de Nouvelle Alliance. Son mouvement s’est contenté de brandir des drapeaux du Québec et à l’effigie de Nouvelle Alliance, mais en bordure de la statue.
Comme prévu, le groupe s’est ensuite déplacé sur les rues Rachel et Saint-Denis pour se rendre vers le square Saint-Louis, où se tenait le lancement de la marche pour la Journée nationale des patriotes de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJB). En chemin, escorté par les forces policières, la cinquantaine de membres de Nouvelle Alliance scandait « Le Québec aux Québécois », « Québec libre » ou bien « Patrie, nation, tradition », enveloppée dans de la fumée bleue et blanche.
Juste avant d’entrer dans le square Saint-Louis, le groupe s’est heurté à des représentants de la SSJB, qui leur ont demandé de ne brandir que le drapeau du Québec et celui des patriotes, afin de respecter le message de la marche, ce que François Gervais a accepté.
Sur place, une scène similaire à celle du parc La Fontaine : Nouvelle Alliance est séparé du reste de la foule par une ligne policière et ses membres ne font qu’agiter leurs drapeaux en silence, cette fois sans ceux bleu foncé du mouvement.
Photo: Valérian Mazataud Le Devoir
Des participants à la manifestation du groupe nationaliste identitaire Nouvelle Alliance, au parc La Fontaine
Une « gêne »
Pour David Jauvin, jeune indépendantiste qui participait à la marche de la Journée nationale des patriotes, tant le message que l’imagerie utilisée par Nouvelle Alliance — comme des marches aux flambeaux — pointent vers de l’extrémisme de droite. Celui qui est aussi animateur du balado Génération OUI dit ressentir une « gêne » face à la présence et l’existence d’un tel mouvement.
« C’est un microcosme qui a l’air majoritaire et qui met une mauvaise lumière sur le mouvement indépendantiste, soutient-il. Alors que n’importe quel autre groupe souverainiste ne propage pas ces idées-là. C’est dommage. » Il note d’ailleurs que sa gêne serait la même si Nouvelle Alliance était un groupe d’extrême gauche.
Du côté de Nouvelle Alliance, François Gervais n’est pas d’accord avec la description d’extrême droite donnée à son groupe. « Ces gens-là veulent simplement nous empêcher de faire vivre le patriotisme, donc ce sont des étiquettes qu’on nous accorde pour nous diaboliser, nous démoniser », estime-t-il.
Selon Emmanuel, il « ne faut pas chercher bien longtemps avant de voir des signes d’extrême droite », à commencer par les personnes présentes aux rassemblements passés de Nouvelle Alliance, où certains ont déjà participé à des rassemblements de suprémacistes blancs, par exemple.
Questionné à ce sujet, M. Gervais affirme que ces personnes étaient présentes car l’événement était public, et non pas parce qu’elles étaient des membres de Nouvelle Alliance.