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Si la décision d’exclure le trottoir actuel du projet de réfection du pont du Centenaire à Miramichi, au nord du Nouveau-Brunswick, provoque la grogne des gens de la communauté, le ministère responsable dit vouloir apporter des solutions de rechange et des alternatives pour les piétons.
Le ministère des Transports et de l’Infrastructure a annoncé au printemps ne pas inclure de trottoir dans les travaux du pont, en raison de contraintes financières.
Une décision qui a entraîné une mobilisation des citoyens, qui s’est concrétisée par des manifestations sur la structure au mois de mai et de juin. Certains résidents considèrent que c’est un enjeu d’accessibilité et de sécurité publique.

Des manifestants ont défilé sur le pont du Centenaire, à Miramichi, le 1er mai 2025, pour défendre les trottoirs que le gouvernement compte éliminer lors des travaux de réfection du tablier.
Photo : Radio-Canada
Ainsi, en réponse, la province envisage de financer des laissez-passer d’autobus pour la traversée du pont, mais aussi de lancer un projet de bateau-taxi sur la rivière Miramichi pour compenser la perte du trottoir.
Des solutions qui soulèvent des interrogations
Dans une entrevue à l’émission Maritime Noon, de CBC, le ministre des Transports, Chuck Chiasson, assure être en discussion avec la Ville de Miramichi et qu’il est ouvert aux suggestions de la communauté pour trouver une solution.
Le ministre Chiasson propose donc dans un premier temps un service de navettes pour transporter les gens en fonction des horaires de travail. Il n’a toutefois pas précisé quels usagers bénéficieraient des subventions de la province pour un laissez-passer ni quel coût serait couvert par le gouvernement.
Daniel McGraw, qui circule sur le pont environ trois fois par semaine avec son fauteuil roulant électrique, et qui se mobilise pour le maintien du trottoir, apprécie les efforts déployés par la province, mais considère qu’elles ne sont pas adaptées aux personnes en situation de handicap ou vulnérables.
Je ferais probablement mieux d'acheter un billet de loterie et de gagner à la loterie plutôt que de faire tenir mon fauteuil dans un bus, a commenté Daniel McGraw, qui est atteint d’une paralysie cérébrale qui limite ses capacités de déplacement.

Il pourrait être impossible pour ce type de fauteuil roulant de traverser le pont du Centenaire dans le futur d'après Daniel McGraw.
Photo : Radio-Canada / Victoria Walton
De plus, le résident de Miramichi estime que certains ne peuvent pas se permettre de payer un abonnement de bus, et que d’autres traversent le pont à pied pour économiser de l'essence.
Les gens décident de marcher parce que c’est gratuit, souligne-t-il.
Le ministre des Transports a également mis sur la table la possibilité de mettre en place un système de bateaux-taxis pour joindre les deux rives de la rivière Miramichi.
D’après le maire adjoint de la Ville, Paddy Quinn, certains membres de la communauté sont enthousiasmés par l’idée. Mais l’élu s’interroge quant à la pérennité de ce type de service.
Est-ce une option viable ? À quoi ça va ressembler quand la rivière sera gelée en janvier ou en février ? , se demande-t-elle.
Pas conforme aux nouvelles normes
D’après Chuck Chiasson, quand les précédents gouvernements ont commencé à réfléchir à la réfection du pont, il y a une dizaine d’années, il a toujours été question de garder un lien piéton.

Chuck Chiasson, ministre des Transports et de l'Infrastructure du Nouveau-Brunswick. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Michel Corriveau
Néanmoins, au-delà des contraintes financières avancées par le gouvernement provincial, le ministre ajoute que le nouveau tablier du pont ne répondra pas aux normes actuelles de sécurité pour un trottoir.
Selon la réglementation, il doit y avoir une barrière entre les piétons et la route dans une zone où les voitures roulent à plus de 50 km/h.
Cela ajouterait beaucoup de poids à un côté du pont et déséquilibrerait la structure, explique Chuck Chiasson.
Le ministre ajoute qu’il faudrait construire ainsi une passerelle, à l’extérieur des barrières actuelles du pont. Soit un projet estimé à 50 millions de dollars.
De son côté, la municipalité garde espoir et ne renonce pas à faire inclure un trottoir, quitte à demander un financement du côté d’Ottawa.
D’après un reportage de Katelin Belliveau, de CBC