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La Cheffe nationale de l’Assemblée des Premières Nations (APN) comprend les dirigeants des Premières Nations qui expriment leur frustration face aux promesses des gouvernements d’accélérer le développement de leurs territoires au nom de l’unité nationale.
Certains chefs citent même le mouvement de protestation pour les droits des Autochtones « Idle No More », né lorsque le gouvernement de l’ancien premier ministre Stephen Harper cherchait à accélérer l’exploitation des ressources.
« Je ne les blâme pas. Ils sont frustrés et on leur manque de respect », a exprimé mercredi matin la Cheffe nationale Cindy Woodhouse Nepinak.
« C’est ce qui se produit si nous ne sommes pas à la table des négociations pour prendre ces décisions dès le départ, et cela causera plus de problèmes au gouvernement canadien par la suite. »
Dans le discours du Trône lu mardi par le roi Charles, le gouvernement fédéral s’est engagé à éliminer tous les obstacles fédéraux au commerce intérieur et à la mobilité de la main-d’œuvre d’ici la fête du Canada.
Il a également promis de reconfigurer les processus d’approbation des projets d’infrastructure afin d’accélérer les projets « d’importance nationale ».
La veille de la lecture de ce discours, certains chefs, alarmés par le projet de loi 5, une loi présentée en Ontario qui, selon eux, réduirait à néant les protections des espèces menacées afin d’accélérer le développement, ont cité l’héritage du mouvement de protestation pour les droits des Autochtones « Idle No More ».
Le mouvement de protestation « Idle No More » a pris de l’ampleur sous le gouvernement de l’ancien premier ministre Stephen Harper, qui cherchait à accélérer l’exploitation des ressources.
Il a été déclenché par le dépôt du projet de loi omnibus C-45, aussi connu sous le nom de Loi sur l’emploi et la croissance.
Les dirigeants autochtones ont déclaré que ce projet de loi réduirait leurs droits tout en accordant aux gouvernements et aux entreprises davantage de pouvoir pour exploiter les ressources sans évaluations environnementales approfondies.
Les dirigeants autochtones alliés au mouvement « Idle No More » ont organisé des manifestations, des rassemblements et des barrages sur les voies ferrées et les autoroutes. Le mouvement de protestation s’est étendu pour englober les droits environnementaux et autochtones plus largement et a reçu un large soutien des communautés autochtones du monde entier.
En 2013, six jeunes ont parcouru 1600 kilomètres à pied jusqu’à Ottawa depuis la communauté crie de Whapmagoostui, au Québec, en soutien à « Idle No More ». Leur périple a attiré des centaines de sympathisants en cours de route et a été accueilli par des milliers d’autres sur la Colline du Parlement.
L’ancienne cheffe de la Première Nation d’Attawapiskat, Theresa Spence, a également entamé une grève de la faim près de la Colline du Parlement pour protester contre les mesures prises par le gouvernement, et a reçu le soutien d’Amnistie internationale.
En réponse aux pressions exercées par les dirigeants des Premières Nations, le ministre des Affaires autochtones de l’Ontario, Greg Rickford, et le ministre de l’Énergie et des Mines, Stephen Lecce, ont déclaré que la province modifierait le projet de loi 5 afin d’y inclure explicitement des dispositions relatives à l’obligation de consulter.
Un projet de loi similaire proposé en Colombie-Britannique a également suscité une vive opposition de la part des dirigeants des Premières Nations ces dernières semaines.
Les dirigeants des Premières Nations de l’Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba se sont rassemblés sur la Colline du Parlement lundi matin pour protester contre le fait qu’ils ne figurent pas dans l’itinéraire officiel de la visite du roi Charles à Ottawa, et pour lui rappeler qu’il est de son devoir d’informer le premier ministre des obligations du gouvernement en vertu des traités.
« Des milliards, voire des milliers de milliards de dollars sont retirés de nos territoires chaque année. Rien de tout cela ne revient à nos nations », a déclaré le grand chef des Premières Nations du Traité n° 8, Trevor Mercredi, lors de la conférence de presse de lundi.
« Nous avons tous des problèmes chez nous, mais nous sommes ici aujourd’hui pour défendre l’enjeu le plus important : nos traités. Il est temps que le roi, le premier ministre et les premiers ministres provinciaux comprennent pleinement. Et s’il faut des poursuites judiciaires pour qu’ils comprennent pleinement, c’est ce que nous ferons à nouveau. »
La Cheffe Woodhouse Nepinak rencontrera Mark Carney
La Cheffe Woodhouse Nepinak a déclaré mercredi que les Premières Nations de tout le pays sont unies quant à la nécessité de garantir le respect de leurs droits issus de traités et de leurs droits inhérents, et elle prévoit s’entretenir avec le premier ministre Mark Carney dans les prochains jours.
Les premiers ministres doivent se réunir en Saskatchewan la semaine prochaine pour recommander des projets que le gouvernement fédéral devrait accélérer. La Cheffe Woodhouse Nepinak a expliqué qu’elle insisterait pour que les Premières Nations soient représentées à cette table.
« Les Premières Nations représentent 1,5 million de personnes. Nous sommes très nombreux dans ce pays. Et je pense que le pays doit en faire une priorité », a ajouté la Cheffe Woodhouse Nepinak.
Dans un communiqué de presse conjoint publié mercredi, l’Assemblée des chefs du Manitoba, la Fédération des nations autochtones souveraines, l’Assemblée des Premières Nations et l’Organisation des chefs du Sud ont déclaré que les Premières Nations doivent jouer un rôle directeur au sein du nouveau Bureau fédéral des grands projets promis par M. Carney.
Une porte-parole de la ministre fédérale des Relations Couronne-Autochtones, Rebecca Alty, a expliqué que le développement de l’économie canadienne « repose sur un partenariat solide » avec les peuples autochtones.
« La Couronne a l’obligation légale de consulter, une responsabilité qui s’applique également aux provinces et aux territoires, a déclaré Gregory Frame dans un communiqué mercredi soir. Il est essentiel de bien faire les choses pour accélérer les projets d’intérêt national dans un véritable partenariat, éviter les retards causés par les contestations judiciaires et faire progresser la réconciliation. »
Avec des informations de Liam Casey à Toronto