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Derrière l’appel de Macron à Poutine, la volonté européenne de peser

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L’entretien téléphonique entre Emmanuel Macron et son homologue russe Vladimir Poutine, le premier depuis trois ans, est une nouvelle tentative de la France de peser dans les dossiers brûlants du nucléaire iranien et de la guerre en Ukraine sur lesquels les Européens ont peu de prise.

Le nucléaire iranien, au cœur de la discussion

Cet échange inattendu, après des mois de critiques virulentes contre le président russe et le soutien indéfectible affiché à Kiev, avait pour but principal de faire le point sur l’Iran, Paris et Moscou étant cosignataires de l’accord de Vienne de 2015 sur le nucléaire iranien, dont Washington s’est retiré en 2018, a fait savoir l’Élysée.

Il s’est déroulé au moment où les Occidentaux redoutent une sortie de l’Iran du Traité de non-prolifération (TNP) après les frappes israéliennes et américaines sur les sites nucléaires iraniens en juin, et alors que les efforts diplomatiques de l’Allemagne, du Royaume-Uni et de la France – formant le groupe E3 –, en vue d’un nouvel accord pour encadrer le programme nucléaire iranien, ont échoué.

Une diplomatie européenne en quête de crédibilité

« Après l’épisode catastrophique (de Genève) pour la diplomatie européenne, cette tentative de dialogue est intéressante », estime Thierry Coville, chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), en référence à une vaine réunion le 20 juin entre les chefs de la diplomatie française, allemande et britannique et leur homologue iranien.

Le ministre allemand des Affaires étrangères Johann Wadephul (au c.), le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy (à g.), le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot (2e à dr.) et la haute représentante de l’Union européenne et vice-présidente chargée des affaires étrangères et de la politique de sécurité Kaja Kallas (à dr.) font une déclaration à l’issue de leur réunion avec le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi à l’hôtel Intercontinental, le 20 juin 2025 à Genève, en Suisse. (Sedat Suna/Getty Images)

Le surlendemain, les Américains frappaient des sites nucléaires iraniens.

« La crédibilité des Européens vis-à-vis de l’Iran étant nulle et même négative, ce n’est pas bête d’essayer d’élargir un petit peu la position européenne, de trouver un pays puissant qui a toujours été favorable à régler cette question du nucléaire iranien par la diplomatie », analyse-t-il.

Comme les Occidentaux, Moscou a toujours été opposé au fait que l’Iran puisse se doter de l’arme nucléaire.

La Russie fait également partie des cinq puissances dotées de l’arme nucléaire siégeant à titre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, et figurant à ce titre parmi les « gardiens » du traité de 2015, a fait valoir au journal Le Monde le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot pour justifier l’appel du président français à Vladimir Poutine.

L’axe Moscou-Téhéran et ses limites

Moscou et Téhéran se sont par ailleurs largement rapprochés ces dernières années, jusqu’à signer en janvier un traité de partenariat stratégique global visant à renforcer leurs liens, notamment militaires.

Malgré tout, les experts se montrent prudents sur la portée que pourrait avoir la reprise de dialogue entre Macron et Poutine sur le dossier iranien.

« C’est bien joué mais n’allons pas trop loin et trop vite », met en garde Thierry Coville.

Sur cette photo de presse distribuée par l’agence d’État russe Sputnik, le président russe Vladimir Poutine et le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi se serrent la main lors d’une réunion au Kremlin à Moscou, le 23 juin 2025. (ALEXANDER KAZAKOV/POOL/AFP via Getty Images)

Téhéran et Moscou « sont alliés mais cela ne veut pas dire que l’Iran fait tout ce que la Russie demande », souligne-t-il.

Nouvelle preuve que l’Iran n’a pas l’intention de se faire dicter sa politique nucléaire : il a officiellement suspendu mercredi sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), malgré les appels de la communauté internationale à la poursuivre.

L’Ukraine, autre enjeu majeur du dialogue

Au-delà du sujet iranien, ce coup de fil entre Paris et Moscou visait à rétablir un canal direct entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine pour traiter du sujet ukrainien, d’après deux sources diplomatiques.

« La sensation de l’extérieur, c’est que c’était évidemment un prétexte pour pouvoir renouer un dialogue avec Vladimir Poutine et remettre la France et du coup l’Union européenne dans le jeu sur la question ukrainienne », réagit Lukas Aubin du centre de réflexion Iris, notant que depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, l’Europe « est reléguée au second plan ».

Kiev est aujourd’hui dans une position difficile. L’administration Trump a annoncé mardi cesser la livraison de certaines armes à Kiev, disant s’inquiéter de la baisse de leurs propres stocks de munitions, au moment même où la Russie intensifie ses frappes contre l’Ukraine.

Mais le pari du dialogue fait par le président français est « loin d’être gagné, puisqu’on sait bien que, pour le moment, Vladimir Poutine écoute davantage Donald Trump », commente Lukas Aubin. Et « Donald Trump a beau faire des pieds et des mains, en réalité, c’est Vladimir Poutine qui a, pour le moment, toujours le dernier mot ».

Mardi, le président russe a redit à Emmanuel Macron qu’il considérait le conflit ukrainien comme « une conséquence directe de la politique des États occidentaux ».

Mercredi, aucun pays européen n’avait officiellement commenté cet échange.

Le président russe Vladimir Poutine à Moscou, le 1er juillet 2025. (GAVRIIL GRIGOROV/POOL/AFP via Getty Images)

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