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Plus d’un an après la promesse d’un dépistage universel du cytomégalovirus congénital au Manitoba, soutenue par un budget pouvant atteindre 2 millions de dollars, le gouvernement provincial n’a testé aucun nouveau-né.
Le cytomégalovirus congénital (cCMV) est la première cause de surdité infantile non génétique chez les enfants au Canada. Cette maladie, si elle n’est pas traitée dès la naissance, peut laisser des séquelles à vie.
Le budget 2024 de la province promettait de mettre en place un dépistage universel pour ainsi protéger tous les enfants du Manitoba, leur donner le meilleur départ possible dans la vie et améliorer les résultats en matière de santé.
En Ontario, où le dépistage universel est instauré depuis 2023, plus de 135 000 nourrissons font l'objet d'un dépistage chaque année et environ 150 nourrissons atteints de cCMVcongénital sont identifiés, d’après les chiffres du Centre hospitalier pour enfants de l'est de l'Ontario.
Plus à l’ouest, l'Autorité de la santé de la Saskatchewan rapporte avoir effectué 43 092 tests de dépistage du cytomégalovirus entre janvier 2022 et avril 2025. Parmi ces tests, 75 ont donné des résultats positifs.
Contactée par Radio-Canada, la province du Manitoba n’a pas expliqué les raisons du retard de la mise en place du programme de dépistage ni l’utilisation des millions de dollars prévus pour son développement.
Après plusieurs relances, un porte-parole du gouvernement a indiqué que le dépistage universel du cCMV est en cours de développement, les voies d'accès étant en train d'être établies et dotées de ressources.
17 ans de combat et la colère qui brûle de l’intérieur
Robert Tétrault se bat depuis 17 ans pour obtenir le dépistage universel du cCMV dans la province, et à terme, partout au Canada. Il a notamment traversé le Manitoba en courant en 2023.
Il avait alors obtenu la promesse du dépistage universel du cCMV de la voix de Uzoma Asagwara, ministre de la santé, avant que le projet soit inscrit dans le budget, un an plus tard.
Alors qu’il pensait sa victoire actée après avoir travaillé tellement fort, Robert Tétrault se dit déçu.
La dernière réunion que j’ai eue avec le gouvernement, c’était au mois de février. Je me suis fait dire que le système de dépistage existait. On m’a menti, ça m'énerve, ça me brûle en dedans.
Robert Tétrault ajoute avoir demandé des rapports sur le nombre d’enfants dépisté au cours de la dernière année, mais n’avoir jamais reçu de documents.
Radio-Canada a contacté le gouvernement le 29 avril pour obtenir les données de dépistage du cCMV. Le 5 mai, un porte-parole de Soins communs a confié que ce programme n’avait jamais vu le jour.
Le lendemain, le 6 mai à 12 h 49, Robert Tétrault recevait l’appel du chef de Cabinet de Wab Kinew, Mark Rosner, pour lui révéler à son tour que le programme n’existait pas.
C’est sur qu’il y a des enfants qui n’ont pas été dépistés, des enfants qui sont sourds, aveugles, qui ont des problèmes. Il y a peut-être un enfant qui est mort au Manitoba à cause de ça.
Ils s’étaient engagés, ils avaient fait une promesse, souffle-t-il.
Je veux que le gouvernement sache que chaque jour, des bébés au Manitoba n’ont pas la même chance que ceux nés en Ontario, insiste-t-il.
Seconde chance
Robert Tétrault croit en la bonne foi du gouvernement. Le militant rapporte qu’un sous comité a rapidement été formé ces derniers jours, composé d’experts du Manitoba, de l’Ontario et de l'Alberta en matière de soins pédiatriques.
On a eu des rencontres, ils me disent qu’ils veulent commencer [le programme de dépistage] cette année, avance-t-il.
Je comprends que des fautes, ça arrive. Ça aurait été pire si on m’avait dit qu’on arrêtait tout. Je les prends au mot, je suis prêt à leur laisser une autre chance. Je n’ai pas de garantie, j’espère, j’ai confiance, j’espère, répète-t-il, comme pour s’en convaincre.
Pour lui, ce revers ne signifie pas la fin du combat. J’en ai eu des obstacles dans ma vie. Le plus important c’est ce que le gouvernement va faire. Je veux travailler avec eux, soutient-il.
Il confie d’ailleurs que sa lutte va s’étendre jusque sur l’Île-du-Prince-Édouard, qu’il va traverser en courant cet été. Il prévoit d’y effectuer 14 marathons en 14 jours pour là encore, réclamer le dépistage universel du cCMV.