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Dépenses militaires pour l’OTAN : le Canada doit donner un sérieux coup de barre

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D’après un article de Sean Boynton publié sur Global News le 27 juin 2025

Lors du sommet annuel des dirigeants de l’OTAN à La Haye, le premier ministre canadien Mark Carney a confirmé que le Canada soutiendra l’objectif de consacrer 5 % de son PIB à la défense d’ici 2035. Un engagement ambitieux, certes, mais dont 1,5 % pourra être attribué à des investissements dans des infrastructures et projets connexes… selon une définition plutôt large.

Comme l’explique Sean Boynton, Mark Carney a laissé entendre que le Canada pourrait inclure dans ce calcul des dépenses déjà en cours, notamment celles liées aux minéraux critiques. « On va faire une comptabilité plus rigoureuse », a-t-il affirmé. « Il faut que ce soit stratégique, et qu’on puisse le démontrer. »

Sean Boynton rapporte que David Perry, président de l’Institut canadien des affaires mondiales, reconnaît que cette latitude d’interprétation est réelle, mais qu’elle exigera des justifications solides. Il prend pour exemple une hypothèse : « Si on investit dans un pont, il faudra montrer que ce pont permet, par exemple, d’acheminer des fournitures militaires jusqu’au port d’Halifax pour les embarquer sur un navire de la Marine. »

Selon la déclaration officielle des dirigeants de l’OTAN, cette portion de 1,5 % du PIB peut viser des initiatives visant à « protéger nos infrastructures critiques, défendre nos réseaux, assurer notre préparation civile, stimuler l’innovation et renforcer notre base industrielle de défense. »

Toujours selon les informations recueillies par Sean Boynton, un haut fonctionnaire canadien, s’adressant aux médias en marge du sommet, a mentionné que cela pourrait inclure des projets « à double usage », comme des routes ou des ponts à fonction civile et militaire.

Mais, comme le souligne David Perry dans les propos rapportés par Boynton, le Canada aura la tâche plus difficile que d’autres alliés pour justifier certaines dépenses. Il rappelle que l’Allemagne peut raisonnablement compter l’entretien de son réseau autoroutier, conçu pour le déploiement militaire rapide vers l’Est, tandis que le Canada — avec son réseau routier plus orienté vers l’usage civil, comme la Transcanadienne — doit composer avec plus de « zones grises ».

« Je doute que chaque route ou chaque pont puisse être admissible », affirme-t-il, en suggérant que certaines infrastructures nordiques pourraient mieux se prêter à une logique de défense.

L’un des éléments clés mis en avant par Carney, comme le note Sean Boynton, est le développement des minéraux critiques. Le Ring of Fire, vaste gisement dans le nord de l’Ontario, est central dans cette stratégie. Doug Ford, premier ministre de l’Ontario, pousse pour que cette région soit priorisée dans la future liste des projets admissibles.

L’idée serait de construire des ports arctiques, de moderniser les chemins de fer et d’assurer l’acheminement de ces ressources vers les marchés alliés, ce qui serait cohérent avec l’orientation stratégique prise par l’OTAN et le G7 : réduire la dépendance à la Chine en matière de minéraux nécessaires aux batteries, aimants et semi-conducteurs.

Sean Boynton rappelle également que Kevin Page, ancien directeur parlementaire du budget et président de l’Institut d’études fiscales et de la démocratie, estime que rien que pour le Ring of Fire, le coût en infrastructures — routes, rails, ports — se chiffrera en « milliards et milliards de dollars ». Et ce, alors que le Canada ne dispose même pas encore d’une base manufacturière pour les aimants en terres rares.

Même si le gouvernement dispose de nouveaux pouvoirs accélérés grâce à l’adoption de la loi C-5, les délais demeurent : Boynton précise que l’approbation des projets prendra jusqu’à deux ans, le temps de mettre sur pied un bureau de grands projets.

En attendant, écrit Sean Boynton, Carney espère convaincre les investisseurs de miser sur le Canada malgré un contexte économique mondial incertain, exacerbé par les tarifs douaniers américains.

Kevin Page, cité par Boynton, observe d’ailleurs que cette orientation budgétaire pourrait forcer des choix difficiles dans les années à venir : « Si on se projette en 2015, avec les mêmes menaces sécuritaires et les mêmes engagements militaires, est-ce qu’on aurait eu des programmes comme l’assurance-médicaments, les soins dentaires, ou la nouvelle allocation pour enfants ? Probablement pas. »

Pour l’instant, le gouvernement compte sur un déficit allant de 60 à 70 milliards, selon les chiffres récents du directeur parlementaire du budget. Une hausse par rapport aux projections précédentes, qui tournaient autour de 42 milliards.

Kevin Page relativise cette situation, en rappelant que le déficit canadien reste proportionnellement plus faible que celui des États-Unis ou d’autres pays de l’OCDE. Mais il insiste sur la nécessité d’un plan clair pour réduire cette dette dans les années à venir. Un plan qu’il espère voir apparaître dans le budget fédéral prévu à l’automne.

En conclusion, l’été 2025 s’annonce particulièrement chargé pour les équipes du ministère des Finances. Comme le résume Kevin Page, cité par Sean Boynton : « Je ne vois pas les fonctionnaires prendre des vacances. »

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